La semaine mondiale des sourds, célébrée chaque année par la communauté internationale du 20 au 25 septembre, a été reportée au Gabon, du 4 au 9 octobre prochain pour des raisons de calendrier, a annoncé le ministre gabonais délégué à la santé, Nziengui Miyindou.
L’évènement sera marqué par des activités organisées par l’Association des sourds du Gabon, sous le parrainage du ministère de la santé, indique-t-on.
Placée cette année sous le thème « Rapprochement des cultures: plongez dans un monde de silence », la semaine mondiale des sourds a été instaurée en 1958 par la fédération mondiale des sourds et officialisée un an plus tard, en 1959, par l’Organisation des Nations unies.
« C’est un moment privilégié de manifester la solidarité à l’endroit de la catégorie des compatriotes privés de l’audition », a déclaré le ministre délégué à la santé, soulignant que « le thème choisi cette année constitue une interpellation pour l’humanité sur les phénomènes de rejet, de quiproquo et d’injustice auxquels est exposée la personne sourde alors que cette dernière présente, au même titre que la personne dite normale, des aptitudes que son handicap lui permet difficilement de faire valoir ».
« Conscient des problèmes posés par la surdité et soucieux de préserver aux personnes sourdes leur rôle de facteur de développement au même titre que le reste des agents économiques, le président de la République a pris des mesures qui concourent à la protection socio-économique de cette frange de la population », a dit M. Nziengui Mihindou.
Il a cité notamment la loi portant protection sociale des personnes handicapées, adoptée le 13 février 1995, et renfermant « des dispositions pouvant améliorer la situation des sourds gabonais dans plusieurs domaines tels que la santé, l’emploi, l’habitat, le transport, l’éducation et la formation professionnelle », ainsi que le programme d’autonomisation des compatriotes vivant avec un handicap à travers des activités génératrices de revenus récemment mis en place par les pouvoirs publics.
Le ministre délégué à la santé a toutefois reconnu que ces mesures « s’avèrent encore insuffisantes face au défi actuel d’une société de promotion de solidarité nationale ». Elles démontrent cependant « la volonté manifeste des pouvoirs publics à lutter contre la marginalisation sociale de la personne sourde et constitue une avancée significative vers la transformation sociale prônée par le président Ali Bongo Ondimba », a-t-il conclu.