Le délai annoncé de 24 mois pour organiser de nouvelles élections à Madagascar « est trop long », a estimé mercredi le ministère français des Affaires étrangères, en réclamant que la démocratie s’exprime le plus rapidement possible.
« Le délai annoncé de 24 mois pour l’organisation de nouvelles élections est trop long », a souligné le porte-parole du Quai d’Orsay, Eric Chevallier, dans une déclaration à la presse. « Dans ce type de situation exceptionnelle, la communauté internationale souhaite que la démocratie puisse s’exprimer le plus rapidement possible », a-t-il ajouté.
En rappelant que « depuis le début de cette crise, la France s’est conformée au principe d’impartialité, invitant les parties présentes au respect des institutions et à la recherche d’une solution négociée », le porte-parole a souligné que la France poursuivra son aide à l’île après la chute du président Marc Ravalomanana.
« La France, premier bailleur bilatéral de Madagascar, continuera naturellement d’aider la population malgache et poursuivra sa politique de coopération », a-t-il dit.
« Pour nous, l’essentiel est que la transition se fasse de façon coordonnée et que l’on évite les violences envers qui que ce soit. Notre souhait est que Madagascar revienne rapidement à une vie constitutionnelle normale et que les autorités soient en mesure de répondre aux attentes de la population malgache », a déclaré Eric Chevallier.
La Haute cour constitutionnelle (HCC) de Madagascar a légalisé mercredi l’accession à la présidence d’Andry Rajoelina qui a dit mardi qu’un scrutin présidentiel devait avoir lieu « d’ici 24 mois ».