Le gouvernement gabonais a adopté jeudi un projet de loi de finances rectificative 2009, selon le communiqué final ayant sanctionné cette réunion et dont l’AGP a reçu copie.
Au terme de cette nouvelle loi, les ressources propres se chiffreraient à 1.238,6 milliards de Fcfa contre 1.703,2 milliards de Fcfa prévus dans la loi de finances initiale, soit une baisse de 464,6 milliards de Fcfa.
Les ressources d’emprunt s’élèveraient à 303 milliards de Fcfa contre 70,6 milliards de Fcfa dans la loi initiale (…).
Cette loi de finances rectificative est notamment marquée par la poursuite du programme économique et financier entamé depuis avril 2009 et qui est appuyé par le Fonds monétaire international (FMI).
Le programme en exécution se situe dans le prolongement du projet de société du président Omar Bongo Ondimba, intitulé »Mon projet : des actes pour le Gabon », réaffirmé dans la déclaration de politique générale du premier ministre Jean Eyéghé Ndong.
Le projet de loi de finances rectificative ainsi adopté tient compte du nouveau contexte créé par la crise financière internationale et qui a des répercussions négatives sur l’économie gabonaise, souligne le communiqué final.
Ainsi, en 2009, sur la base des dernières prévisions du FMI, la croissance du produit intérieur brut serait négative et oscillerait entre -0,5 et -1%, contre 3,4% en 2008.
Le document relève que les perspectives économiques du Gabon pour l’année 2009 ont été particulièrement affectées, les trois principaux produits du pays à savoir le pétrole, le manganèse et le bois ayant subi à la fois de fortes chutes des prix et de production liées à la baisse de la demande mondiale.
La nouvelle loi de finances rectificative table notamment sur un cours moyen du brent à 43 dollars, contre 67 dollars dans l’ancienne loi, alors que le cours du pétrole se situerait à 39,7 dollars contre 63,7 dollars américains, soit une baisse de 37,7% par rapport à l’ancienne loi.
Le taux de change du dollar américain par rapport au Fcfa s’apprécierait de 4,6% pour s’établir à 498,9 Fcfa contre 477,1 Fcfa initialement prévu.
Le projet de loi de finances rectificative tient enfin compte des mesures à caractère social prises par le gouvernement en vue de lutter contre les effets de la récession sur l’économie nationale.