Réuni en Conseil des ministres le 26 mars dernier, le gouvernement gabonais a adopté le projet de décret portant attribution, organisation et fonctionnement du Comité d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CESVS). Ce comité doit permettre de réguler et de contrôler les avancées de la recherche médicale et de ses applications dans le respect des droits fondamentaux, de la dignité humaine et de la protection de a vie.
A l’heure où les échos de l’Occident rapportent chaque jour les avancées controversées de la recherche médicale, le ministre gabonais de la Santé, Idriss Ngari, a présenté le 26 mars dernier au gouvernement qui l’a adopté un projet de décret pour la mise en place du Comité d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CESVS).
Ce comité doit veiller au respect des droits fondamentaux, de la dignité humaine et de la protection de la vie ainsi que la maîtrise et l’encadrement nécessaires des applications de cette rapide évolution de la science à la personne humaine dans le pays.
Le CESVS s’occupera par définition principalement de la bioéthique, c’est-à-dire de l’ensemble des problèmes posés par la responsabilité morale des professionnels des sciences de la vie, notamment les médecins et les biologistes dans l’application des avancées de leurs recherches.
Le comité aura notamment à charge de contrôler et de réguler les domaines de la reproduction humaine, du don d’organes, du diagnostic prénatal, de la recherche opérationnelle, des essais cliniques, des manipulations génétiques ou encore de la thérapigénie.
Le décret précise que le CESVS sera chargé à cet effet «d’émettre des avis et recommandations sur les problèmes d’éthique soulevés par les progrès des sciences de la vie, notamment la recherche biomédicale et clinique et ses répercussions sur l’homme».
Il est également mandaté pour «veiller, en collaboration avec les institutions et organismes compétents, au respect des normes et pratiques en usage dans les domaines spécifiques (…), de suivre, par tous les moyens disponibles, l’évolution au niveau mondial des méthodes et des répercussions des sciences de la vie et de la santé [et] d’alerter ou de conseiller les pouvoir publics sur toute information ou pratique susceptible de porter atteinte aux droits fondamentaux de la protection de la vie».
A cet effet, le CESVS sera composé des représentants de la Présidence, de la Primature, du Sénat et de l’Assemblée nationale ; d’un biologiste, d’un psychologue et d’un médecin du ministère de la Santé ; des représentants des ministères de la Justice et des Affaires sociales ; d’un philosophe et d’un sociologue du ministère de l’Enseignement supérieur ; des représentants des ministères de la Recherche scientifique, de la Famille, de la Prévoyance sociale ; de deux représentants des ordres confessionnels ; des représentants de l’Ordre national des médecins et de l’Ordre national des pharmaciens ainsi que d’un représentant de la médecine traditionnelle.