Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Sécurité alimentaire et du Développement rural, Paul Biyoghé Mba, a convoqué le 30 mars dernier à Libreville les acteurs du secteur agricole, notamment les éleveurs, pour rappeler les impératifs fixés par le gouvernement au titre de l’autosuffisance alimentaire. Le ministre a fait le point sur les différents moyens techniques et stratégiques à la disposition des éleveurs pour accroître leurs productions et améliorer leur compétitivité sur le marché local.
Face aux défis de la sécurité alimentaire et de la diversification de l’économie nationale fixés par le gouvernement, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Sécurité alimentaire en charge du Développement rural, Paul Biyoghé Mba, a tenu le 30 mars dernier à Libreville une réunion de concertation avec les acteurs du secteur.
Ces échanges devaient permettre de rappeler les moyens de développer le secteur agricole au Gabon, notamment l’élevage, et d’identifier les partenariats possibles avec les autorités de tutelle pour concrétiser cette politique sur le terrain.
«Le gouvernement a décidé de réduire la dépendance alimentaire du Gabon vis-à-vis de l’extérieur et c’est pour cela qu’il faut de plus en plus développer tous les secteurs qui concourent à l’alimentation au Gabon, à savoir l’agriculture, l’élevage et la pêche», a expliqué le ministre de l’Agriculture.
La rencontre avec les éleveurs devait permettre de «voir ensemble ce qu’il est possible de faire à partir de maintenant pour améliorer les productions», a-t-il précisé.
«Il y a énormément de difficultés en ce qui concerne le secteur de l’élevage. Les principales difficultés sont le problème d’alimentation, le problème de conservation, le problème de l’abattoir, le problème des médicaments vétérinaires», a décliné le ministre en charge de l’Elevage.
Il a aussi précisé qu’«il y a aussi en amont le problème de la formation, il faut former les différents acteurs. Cette formation, il est possible de la donner au ministère de l’Agriculture, et parallèlement dans des structures telles que l’IGAD».
«Il faut donner l’information aux différents acteurs sur les possibilités qui existent sur ce marché, les possibilités d’avoir des rendements meilleurs, les possibilités de trouver les personnes formées, adaptées», a-t-il expliqué.
Les discussions avec les acteurs du secteur permettent d’«identifier les verrous du plus petit au plus grand», et de parvenir à un «accord net sur un partenariat entre le gouvernement et les operateurs économiques», a poursuivi Paul Biyoghé Mba.
L’épouse du ministre de l’Aménagement du territoire, Albertine Maganga Moussavou, propriétaire d’un ranch d’élevage dans la Ngounié, a salué le renforcement du partenariat entre les opérateurs du secteur et les autorités de tutelle pour relever le défi de la sécurité alimentaire.
«Notre ranch existe depuis plus de 20 ans maintenant et c’est la preuve que nous pouvons élever des bœufs au Gabon, car on nous avait dit que cela était impossible. Il y a des difficultés parce que les coûts de production sont lourds. Mais nous avons la chance d’évoluer dans la zone de la Ngounié où il y a de la savane et l’herbe est gratuite, mais il faut la gérer», a expliqué madame Maganga Moussavou.
«Nous incitons au regroupement pour l’achat des aliments et des médicaments», a-t-elle enfin déclaré, saluant la mise en place par le gouvernement d’un fond pour le développement durable.
Les mesures de soutien au secteur agricole se succèdent depuis l’année dernière pour inciter les populations à développer les secteurs de production alimentaire locaux, qui doivent permettre d’atténuer le poids des importations alimentaires sur le budget national, évaluées à près de 250 milliards de francs CFA ;