La livraison de l’essence, après quelques jours de pénurie, a provoqué ce mercredi de longues files d’attente dans certaines stations- services de Libreville, a constaté un journaliste de GABONEWS.
« Lorsque les livraisons arrivent à Libreville, les automobilistes viennent des localités environnantes pour s’approvisionner ici avant que le carburant ne parvienne ailleurs », a indiqué Amegbo, un pompiste, en ajoutant que « c’est ce qui entraîne cette longue queue ».
De guerre lasse, certains conducteurs ont cessé de faire la queue pour se ravitailler au marché parallèle (marché noir) où le litre serait vendu à 500 francs CFA contre 470 francs CFA officiellement.
D’autres, par contre, ont tout simplement, garé leurs véhicules.
« Résidant très loin de mon lieu de travail et faute d’essence, j’ai raté mon job pendant deux jours», a confié F. Manguila, agent des Douanes.
A ce qui semble, la capacité de stockage dans les stations -services pose problème.
Nombre d’entre elles ne disposeraient pas de cuves pouvant accueillir une quantité suffisante de ce carburant « fortement » demandé pour satisfaire la clientèle.
Le reporter de GABONEWS a pu observer qu’à peines livrés, 15.000 litres d’essence ont été très vite écoulés au grand dam des clients qui s’impatientaient…depuis plusieurs heures.
Joint par notre Agence, mardi soir, le Directeur de la Société Gabonaise d’Entreposage des Produits Pétroliers (SGEPP), Léon Louis Folquet, a affirmé que « Nous avons du importer du carburant pour pallier les carences actuelles. Ainsi, 4.000 tonnes de super et 4.000 t de gasoil font partie de ces importations ». Toutefois, il s’est gardé d’en préciser l’origine.
La rupture dans l’approvisionnement régulier de l’essence à Libreville notamment avait été occasionnée par l’arrêt de travail intervenu depuis le 23 mars à la Société Gabonaise de Raffinage (SOGARA) située à Port-Gentil, capitale économique, après un préavis de grève déposé par l’organisation nationale des employés du pétrole (ONEP).
Le travail a repris en début de semaine alors que parallèlement, les négociations se poursuivent entre l’ONEP et la direction de l’entreprise.