Un militant gabonais figure parmi les six lauréats des prix Goldman, des récompenses annuelles remises à des personnes s’étant distinguées dans la lutte pour la protection de l’environnement, ont annoncé dimanche les organisateurs.
Marc Ona Essangui a été distingué pour avoir mis au jour et dénoncé un accord conclu avec une entreprise minière chinoise mettant en danger la forêt équatoriale de son pays, en particulier un parc national situé dans la province de l’Ogooué-Invindo (nord-est) abritant des éléphants et des primates.
Les prix Goldman, d’une valeur de 150.000 dollars, récompensent chaque année depuis 1989 six personnes originaires d’autant de parties du monde. Ces trophées seront remis lundi à San Francisco (Californie, ouest), tandis qu’une autre cérémonie aura lieu mercredi, date de la « journée de la Terre » au musée national Smithsonian d’histoire naturelle à Washington.
Outre Marc Ona, porte-voix de la société civile gabonaise militant notamment pour une gestion transparente des revenus pétroliers, les prix Goldman 2009 ont été décernés à Rizwana Hasan, qui a mené des actions contre des chantiers de démolition de bateaux au Bangladesh, et à la Russe Olga Speranskaya, en pointe dans la lutte contre la pollution chimique héritée de l’URSS.
Les autres lauréats sont l’Américaine Maria Gunnoe, opposante aux compagnies minières dans les Appalaches en Virginie occidentale (est), Yuyun Ismawati (Indonésie), spécialiste de la question du traitement des ordures, et enfin Wanze Eduards et Hugo Jabini, basés au Surinam et militants contre la déforestation.