La Société nationale des bois du Gabon a récemment publié son bilan pour l’exercice 2008, qui présente un chiffre d’affaires en hausse de 12% par rapport à l’année 2007, en parvenant à engranger 53,342 milliards de francs CFA. Les ventes auxquelles sont parvenues la SNBG sur le marché asiatique ont pu rattraper les chutes des autres marchés, notamment méditerranéen, dont les parts de marché chutent de 26% à 11% en 2008, en raison de la fermeture de plusieurs usines marocaines dans le contexte de crise économique.

La crise qui frappe le secteur gabonais du bois, induite par la crise économique mondiale, n’a pas encore fait boire la tasse à la Société nationale des bois du Gabon, qui parvient à afficher des résultats en hausse de 12% pour l’exercice 2008 avec 53,342 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires.

En 2007, la SNBG avait réalisé 47,742 milliards de francs CFA. Pour l’exercice 2008, la société a réalisé un résultat net de 2,616 milliards de francs CFA, en hausse de 3% par rapport à l’exercice précédent.

Les exportations ont engrangé 21,129 milliards de francs CFA contre 43,369 milliards de francs CFA l’exercice précédent. Alors qu’elle ne prenait que 9% des parts de marché en 2007, la catégorie des bois divers a raflé 20% des exportations en 2008.

La répartition des pays importateurs a également été chamboulée par le contexte de crise économique mondiale. Ainsi le marché asiatique, principalement la Chine et l’Inde, ont absorbé cette année 84% des ventes, contre 66% l’année d’avant. Même au plan national d’ailleurs, le marché asiatique a représenté 72% des exportations du Gabon tout secteur confondu.

La marché du bassin méditerranéen a fortement été touché par les retombées de la crise économique, qui ont entraîné la fermeture de certaines usines, notamment au Maroc, le principal importateur de cette région.

Ce marché a enregistré une baisse de ses parts de 26% en 2007 à 11% en 2008, alors que les ventes vers l’Europe ne cessent de régresser également, avec 30% de chute des ventes d’Okoumé sur ce marché.

«Malgré le repli observé et les positions attentistes de la demande de nos clients, la SNBG a enregistré une hausse globale des ventes en valeur de 4,761 milliards de francs CFA, grâce notamment à la progression de la part des bois divers dans nos ventes, en hausse de 78% par rapport à 2007, qui a compensé le recul des ventes enregistrées sur l’Okoumé», analyse le président directeur général de la SNBG, Ruffin Okana.

D’une manière générale, les ventes de l’Okoumé ont chuté de 11% le dernier exercice, occupant toutefois le premier rang des essences les plus vendues avec 74% des parts de marché, contre 25% pour les bois divers et seulement 1% pour l’Ozigo, interdite à l’exportation depuis le 1er janvier 2009.