D’un ton dur, sans langue de bois ni détour, le Dr. Daniel Mengara, Premier ministre du gouvernement de salut national en exil, après avoir rendu hommage à ses collègues du BDP arrêtés par le régime en juillet 2003, a d’abord dressé un tableau sombre de la situation précaire dans laquelle vivent les Gabonais après 37 ans de bongoïsme. Il s’en est par la suite pris au régime, et tout particulièrement à Omar Bongo, en demandant aux Gabonais de tenir Omar Bongo responsable de la débâcle générale actuelle.
« Ayant été incapable de punir les crimes économiques, politiques et humains de ses acolytes, ayant même encouragé ces crimes parce qu’il est lui-même criminel à la tête d’un état devenu état mafia, Omar Bongo doit être tenu responsable de la débâcle gabonaise actuelle, » a affirmé le Dr. Daniel Mengara.
« Dans un pays où les décisions de réforme s’annoncent, se succèdent et se contredisent sans jamais être suivies d’effet, le Gabon n’a plus vraiment de président, ni de gouvernement, et on ne sait plus trop qui dirige qui et qui dirige quoi. Devant cette démission collective du régime Bongo, et devant les désordres actuels qui immobilisent totalement le pays dans la léthargie la plus totale, la conclusion la plus immédiate est que le Gabon n’a plus de gouvernement. Toutes les grèves sectorielles, toutes les grèves d’étudiants et toutes les manifestations sociales qui aujourd’hui immobilisent le Gabon dans la léthargie politique, économique sont des signes d’une totale débâcle du régime Bongo au Gabon aujourd’hui. Le gouvernement Bongo est un gouvernement mort. Le bongoïsme est une idéologie morte, » a-t-il ajouté.
Pour le Coordonnateur, les 37 ans que le régime Bongo a passé au pouvoir, sans jamais être capable de répondre aux attentes des Gabonais, sont un crime.
« Disons donc à Omar Bongo, qu’il soit version Odimba ou version El Adj ou Yaya, que 37 ans, ça suffit, que 38 ans, c’est trop, que 45 ans, c’est un crime et que les Gabonais ne peuvent plus l’accepter. Dites à Bongo que, changement de nom ou pas, Bongo reste Bongo et que le moment de partir est venu. Dites à Bongo sans détour que la trêve sociale est morte et que son régime n’aura pas de paix tant qu’il s’imposera aux Gabonais par la dictature, » a constaté le Coordonateur, ajoutant qu’en 2005, année de la prochaine élection présidentielle, Omar Bongo aura fait 38 ans au pouvoir. Et que s’il s’impose encore aux Gabonais en 2005, il sera alors resté au pouvoir jusqu’en 2012, ce qui veut dire qu’Omar Bongo aura passé exactement 45 ans à la tête du pays à tuer, assassiner, violer, et voler les Gabonais. 45 ans, c’est la moitié d’un siècle. 45 ans c’est trop. »
La conclusion qui s’impose donc, selon le Coordonnateur, est que Bongo et son régime doivent démissionner immédiatement et inconditionnellement du pouvoir, car « le Gabon ne peut se permettre 45 ans d’Omar Bongo. Au Gabon, on ne veut pas d’un président à vie. »
Pour le Coordonnateur, la désobéissance civile va être, en 2004, l’arme du peuple gabonais, qui selon lui se doit de se lever comme un seul homme pour arracher sa dignité confisquée des mains de Bongo. Et que, si Bongo ne peut se décider de lui-même, il appartiendra désormais à la nation gabonaise de le pousser à partir.
A Omar Bongo, le Premier ministre du gouvernement de salut national en exil a posé la question suivante:
« Pourquoi attendre que les Gabonais descendent dans les rues ou prennent les armes pour comprendre qu’ils ne veulent plus de vous ? Pourquoi attendre que les Gabonais vous chassent du Gabon par la force et la violence pour quitter le pouvoir ? N’avez-vous donc, Monsieur, aucun amour pour votre pays, pour votre peuple, pour vos frères et vos s’urs qui souffrent chaque jour de famine, de pauvreté, de manque d’emploi, parce que vous avez été incompétent pendant les 37 ans de pouvoir que vous avez passés à la tête du pays ? » avant de conclure sur un émouvant appel au civisme: « Partez, Monsieur Bongo, car les Gabonais n’en peuvent plus. Partez, Monsieur Bongo, car les Gabonais ne veulent plus de vous. ».
Pour le Dr. Mengara, être un leader, c’est aussi savoir se retirer. A l’endroit de Monsieur Bongo, il a fait la leçon de civisme suivante: « La mesure des grands hommes, Monsieur Bongo, se fait à la grandeur de leurs actes. L’acte suprême d’un vrai leader est un acte de renonciation, et l’acte de renonciation, c’est cette capacité qu’a un leader éclairé de se rendre compte qu’il est arrivé au bout de ses capacités et que pour le bien du pays, il est préférable qu’il se retire et s’écarte. Cet acte de sacrifice personnel est ce qui fait les grands leaders de ce Monde, ceux qui laissent un nom dans l’histoire et dont le nom s’enseigne avec fierté dans les écoles. ».
Reste à savoir si dans le régime Bongo il reste encore un peu de bon sens et d’esprit patriotique pour comprendre le sens profond de ce puissant message du Dr. Mengara, lancé au moment même où dans le pays des grèves et manifestations éclatent de partout qui mettent à mal le régime Bongo et risquent de mener au chaos total face à un régime à court d’idées qui ne sait plus comment sortir le Gabon du gouffre, préférant attendre dans l’immobilisme et la mendicité la main donatrice du FMI qui tarde à s’étendre en direction du Gabon.
Pour voir la vidéo, visitez ce lien: https://www.bdpgabon.org/videos/video2.shtml.
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Dans un message vidéo de voeux de nouvel à la nation gabonaise publié sur le site Internet du mouvement en ce jour même (Lien vidéo: https://www.bdpgabon.org/videos/video2.shtml), le Coordonnateur du BDP-Gabon Nouveau, le Dr. Daniel Mengara, est monté au créneau en appelant les Gabonais à la désobéissance civile permanente et en demandant à Omar Bongo et à son régime de démissionner immédiatement du pouvoir.