Il a été porté à la connaissance de la direction du BDP-Gabon Nouveau qu’un certain nombre d’individus se réclamant du BDP-Gabon Nouveau seraient allés à Washington rencontrer Omar Bongo lors de son dernier voyage dans cette ville du 24 au 29 mai 2004.
La direction du BDP-Gabon Nouveau ainsi que son Coordonnateur, le Dr. Daniel Mengara, informent ici le public et le peuple gabonais qu’ils n’ont autorisé aucun membre à aller à Washington rencontrer Omar Bongo. Toute personne s’étant présentée à Omar Bongo en tant que membre du BDP doit être vue comme une personne ayant rencontré Omar Bongo à titre individuel et non comme représentant du BDP-Gabon Nouveau. Toute promesse, parole ou prise de décision ayant pu découler d’un contact entre les prétendus membres du BDP et Omar Bongo est nulle et non avenue, caduque, et ne représente en rien la philosophie ni la personnalité du mouvement, encore moins son idéologie.
La direction du BDP-Gabon Nouveau tient à rappeler à tous ses membres et au peuple gabonais les principes fondamentaux qui sont les siens, à savoir : 1) rien de bon ne peut plus arriver au Gabon tant qu’Omar Bongo est au pouvoir et 2) Bongo doit donc partir, par tous les moyens possibles. A ce titre, aucun membre ne doit jamais prendre sur lui de rencontrer Omar Bongo ou les représentants de son régime sans autorisation, ni mandat de la direction. De tels actes sont non seulement inadmissibles, mais exposent leurs auteurs à des sanctions pouvant mener à l’exclusion totale et complète du mouvement.
La direction du mouvement mène actuellement son enquête pour déterminer avec certitude si les individus qui ont été rencontrer Omar Bongo sont des membres du BDP-Gabon Nouveau ou non, et quels sont ces individus. S’il est établi que des membres du BDP-Gabon Nouveau sont allés, au nom du mouvement et par usurpation des prérogatives qui sont celles de la direction du mouvement, rencontrer Omar Bongo, ces membres seront soumis à des sanctions disciplinaires conformément à la Charte des membres du BDP-Gabon Nouveau.
La direction du BDP-Gabon Nouveau, par la bouche de son Coordonnateur, rappelle aux membres la nécessité de faire montre de dignité et de discipline et de ne pas céder à l’appât de la facilité et du gain facile. La moralité politique et le besoin de moraliser le Gabon passent par le bon exemple et tous ceux qui, par cupidité ou par ambition personnelle, outrepassent les consignes du mouvement pour recevoir du régime des faveurs financières ou professionnelles à titre personnel doivent être vus comme les complices de la criminalité bongoïste, donc bourreaux du peuple gabonais.
Le BDP-Gabon Nouveau rappelle à tous le Pacte de salut national qui, au travers de ses dix commandements, interpelle la nation et dicte la conduite à suivre. Ce pacte qui unit les patriotes aspirant à la liberté, à la dignité et au progrès reste le socle sur lequel repose toute l’action du BDP-Gabon Nouveau. Ce pacte se définit comme suit :
PACTE DE SALUT NATIONAL
LES DIX COMMANDEMENTS DU BDP
Nous, Gabonais de tous bords politiques recherchant activement le changement, la réforme, la transparence politique et la gestion responsable de nos ressources dans un climat de paix et de dialogue national, sans distinction de sexe, d’ethnie, de race, de classe ou d’origine et sans obligation mais avec dévotion, courage, patriotisme et dignité, adhérons volontairement, sans retenue, calcul ou intérêt personnel, au présent pacte de salut national et aux dix commandements du BDP-Gabon Nouveau qui suivent et proclamons que :
1) Rien de bon ne peut plus arriver au Gabon tant qu’Omar Bongo est au pouvoir. Si Omar Bongo n’a pas pu réformer et développer le Gabon en 37 ans, ce n’est pas dans les 5 ou 10 ans qu’il lui reste à vivre qu’il va le faire. Toutes les propositions de refondation et de rénovation refondues du régime Bongo doivent donc être rejetées comme nulles et non avenues.
2) La condition préalable à tout changement positif et réel au Gabon passe avant tout par le départ d’Omar Bongo et de son régime du pouvoir. Puisque le régime Bongo a bloqué le progrès du Gabon pendant 37 ans et continuera à le bloquer dans l’avenir, l’idée du » Bongo Doit Partir » reste la règle d’or qui conditionne tout processus de démocratisation au Gabon. Le BDP-Gabon Nouveau et le peuple gabonais se doivent donc de rechercher le départ du régime Bongo du pouvoir par tous les moyens possibles pour éviter la prise d’otage de notre pays et l’enracinement permanent de la dictature bongoïste au Gabon.
3) Omar Bongo n’est pas excusable en tant que personne et la faute du désastre gabonais ne peut être rejetée uniquement sur son entourage. L’adage selon lequel » Bongo est bon, c’est son entourage qui est mauvais » n’a pas de valeur au sein du BDP. Quand votre chien mord l’enfant du voisin, on vous tient responsable de l’acte de votre chien. Or, Omar Bongo laisse les » chiens » de son régime » mordre » les Gabonais en toute impunité depuis 37 ans. Il se fait donc ainsi le complice de leurs crimes, crimes qui s’ajoutent aux siens propres et qui ne sont jamais punis. Parce qu’Omar Bongo laisse faire ses complices, récompense ceux qui détournent et ne punit pas leurs crimes, Omar Bongo est le premier criminel du Gabon et doit donc être tenu personnellement responsable de la débâcle et de la déchéance politique, économique, sociale et culturelle de notre pays.
4) Aucune élection ne doit se tenir au Gabon tant qu’il n’y a pas eu de réelles réformes et aucun Gabonais ne doit plus se rendre aux urnes pour voter dans des élections organisées par le régime Bongo. Mieux, tout gabonais patriote devra, le moment venu, tout faire pour non seulement boycotter, mais aussi empêcher physiquement la tenue de toute élection organisée unilatéralement par le régime Bongo et ses complices de la convivialité. Quand le moment sera venu, le BDP et tous les partisans du changement organiseront eux-mêmes des élections dignes de ce nom au Gabon. Bongo n’est pas l’état et les Gabonais n’ont pas besoin de Bongo pour organiser des élections libres et démocratiques dans leur pays.
5) Les Gabonais doivent rejeter avec force toute idée de refondation proposée par le régime Bongo. Si le régime Bongo n’a pas pu se » refondre » en 37 ans, il ne pourra pas le faire en l’espace d’un meeting politique ou d’un discours vide de substance. On ne doit plus faire confiance à ce régime, ni lui permettre de continuer à brimer le peuple en toute impunité. La seule idée valable au Gabon aujourd’hui est celle d’une véritable réforme décidée par le peuple gabonais au travers d’une conférence nationale souveraine qui, seule et en consultation référendaire avec le peuple, pourrait réviser la constitution et réformer le système politique gabonais de manière durable, consensuelle et progressiste. Le fait que Bongo et son régime aient unilatéralement changé la constitution sans consulter les Gabonais montre que Bongo n’est pas démocrate et qu’il a peur de la sanction électorale du peuple gabonais à un moment où le bongoïsme ne représente plus que 5% de la population gabonaise. Quand le moment sera venu, le BDP et tous les partisans du changement se chargeront eux-mêmes d’organiser une conférence nationale digne de ce nom qui décidera, une bonne fois pour toutes, de l’avenir du pays dans un esprit de paix, de dialogue et de réconciliation nationale. Le Gabon n’a pas besoin de l’accord de Bongo pour organiser une conférence nationale souveraine.
6) Le BDP ne reconnaît pas la légitimité de l’Etat mafia d’Omar Bongo. Nous considérons qu’Omar Bongo n’a jamais gagné d’élection au Gabon, qu’il est donc un président illégal et illégitime, et que nous sommes au Gabon dirigé par un dictateur imposteur qui s’est imposé à notre peuple pendant 37 ans, dictateur qui aujourd’hui fait tout pour devenir le roi du Gabon et mourir au pouvoir tout en s’assurant que ses enfants et complices continueront sa tache de destruction permanente de la nation gabonaise. Omar Bongo est un dictateur féroce pire que Saddam Hussein. Son régime devra donc être démantelé par tous les moyens possibles si le Gabon veut un jour retrouver sa dignité. Les Gabonais disent donc » non » à l’état » manioc » d’Omar Bongo.
7) Aucun membre du BDP n’est autorisé à rencontrer dans un cadre politique un représentant du régime Bongo ou négocier quoique ce soit avec Omar Bongo sans l’accord de la direction américaine du BDP-Gabon Nouveau. Toute personne qui rencontrerait ou pactiserait ouvertement ou en secret avec Omar Bongo et son régime ne peut être vue comme un membre du BDP et doit être considérée comme un traître ayant vendu la nation gabonaise à Omar Bongo. Le BDP-Gabon Nouveau et les Gabonais n’ont pas besoin de rencontrer Bongo, de négocier avec lui ou de le consulter pour changer le Gabon. Le Gabon se changera et se démocratisera, que Bongo le veuille ou pas.
8) Le BDP-Gabon Nouveau est un et indivisible, tout comme est une et indivisible la nation gabonaise. L’idéal du BDP, c’est le bien-être du Gabon et de tous les Gabonais, quelque soit leur appartenance politique, économique, raciale, sexuelle ou ethnique. Le BDP défend avec force l’idée de l’unité nationale dans un cadre qui permette à chacun de nos citoyens de s’épanouir et de rechercher librement et sans entraves le bonheur et le bien-être auxquels il a droit. Aucun régime ne doit et ne peut les priver de cette liberté de s’épanouir sur la base de leur créativité et de leurs aspirations. Parce que le régime Bongo constitue une entrave à l’épanouissement du Gabon et des Gabonais, tous les Gabonais qui pensent aujourd’hui que Bongo doit partir sont forcément du BDP.
9) Le BDP-Gabon Nouveau soutient que Bongo et son régime sont la principale cause du sous-développement au Gabon et qu’ils ont intentionnellement maintenu le Gabon dans un état de privation multiforme afin d’assouvir les rêves de puissance et d’enrichissement personnel de quelques familles. Ils ont ainsi transformé l’état gabonais en état mafia et menti aux Gabonais en leur disant que les caisses de l’état sont vides. Le BDP dit que c’est faux. L’argent des Gabonais est dans les comptes suisse de la famille Bongo et de leurs complices politiques. Il y a encore assez d’argent au Gabon pour faire en 5 ans ce que le régime Bongo n’a pas pu faire en 37 ans de pouvoir sans partage. Pour que notre peuple puisse vivre dans la décence et la dignité, les Gabonais disent désormais que » Bongo Doit Partir « .
10) Le BDP-Gabon Nouveau refuse la corruption et la trahison, car la corruption est un crime. Quand un responsable politique abandonne ses idéaux politiques pour prendre les 300 millions que lui donne Bongo pour le faire taire, ce responsable a pris l’argent qui aurait pu servir à sauver la vie des Gabonais. Donc, quand un enfant meurt de paludisme parce qu’il n’y a pas de médicaments à l’hôpital ou de dispensaire dans son village, on doit conclure que c’est Omar Bongo et ses complices corrompus qui l’ont tué. Quand un Gabonais meurt dans un accident de voiture parce que les routes gabonaises sont mauvaises, on doit conclure que c’est Omar Bongo et sa mafia gouvernementale qui l’ont tué. Quand une jeune fille de 12 ans est obligée de se prostituer pour survivre dans un pays comme le Gabon où le revenu par habitant est supérieur à celui de la Chine, alors on doit conclure qu’Omar Bongo et ses complices sont responsables de cette déchéance. La corruption est donc un crime car elle détourne l’argent du pays, tue les enfants, animalise le peuple et condamne les Gabonais à mort.
En conséquence, et en vertu de l’esprit patriotique qui nous anime, nous Gabonais de toutes origines et appartenances politiques et ethniques nous engageons à protéger les intérêts supérieurs de la nation gabonaise en barrant le chemin du bongoïsme dictatorial et mafieux au Gabon par tous les moyens possibles. Nous déclarons donc, devant la nation et devant l’histoire, que » Bongo Doit Partir, pour la construction d’un Gabon Nouveau « .
Fait le 10 juin 2004 à Montclair, New Jersey, USA
Pour le Comité Directeur
Dr. Daniel Mengara
Coordonnateur
BDP-Gabon Nouveau
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