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Discours de v?ux à la nation du Dr. Daniel Mengara, Premier ministre du gouvernement gabonais de salut national en exil, Coordonnateur du BDP-Gabon Nouveau
Gabonais, Gabonaises.
Je me permets, en ce nouvel an, de vous souhaiter la bonne année, avec l’espoir que la destinée qui nous est commune en tant que Gabonais nous mènera à des horizons plus sereins, faits de santé, de bien-être et de progrès pour tous, non seulement pour 2005, mais également pour les années à venir.
Chers compatriotes,
Que vous dire de plus’ Omar Bongo dans son discours de voeux du nouvel an vient encore une fois d’avouer non seulement son impuissance, mais aussi son incompétence à trouver des solutions aux problèmes auxquels vous faites face chaque année, chaque mois, chaque semaine, chaque jour, et ce depuis les 38 ans qu’il a passés au pouvoir à vous répéter la même chose.
Quand celui qui se dit illégitimement chef d’un état comme le Gabon en vient à résumer son action de 38 ans avec des mots comme « j’ai parlé, j’ai indiqué la voie, j’ai tracé des sillons, » c’est que nous avons véritablement atteint le degré zéro de l’incompétence. C’est bien beau de beaucoup parler, d’indiquer la voie et de tracer des sillons. Encore faut-il pouvoir montrer concrètement ce que cette parlote, cette voie et ces sillons ont changé de positif dans la vie des Gabonais en 38 ans de pouvoir sans partage.
Oui, chers compatriotes,
En 38 ans, Omar Bongo a certes beaucoup parlé, mais ses paroles faites de promesses creuses vous ont toujours laissé les mains et les estomacs vides. Omar Bongo, en 38 ans, a certes beaucoup indiqué la voie, mais cette voie a toujours été celle du ventre, de la corruption, de la gabegie et du vampirisme d’état. Omar Bongo, en 38 ans, a également tracé beaucoup de sillons, mais ces sillons, c’est dans les caisses de l’état qu’il les a tracés, ne laissant à leur place que le vide qui appauvrit la nation et vous condamne à la misère la plus abjecte, année après année, mois après mois, semaine après semaine, jour après jour.
Les sillons tracés par Omar Bongo en 38 ans de gestion désastreuse de notre pays ont fait de l’état gabonais un état requin, une requinerie, un bal des vampires où l’on suce sans pitié et sans humanité le sang des Gabonais, pour une poignée de CFA ensanglantés. Résultat, les Gabonais passent plus de temps aujourd’hui dans les cimetières à pleurer leurs morts, plutôt qu’en famille à fêter des naissances heureuses. Voilà, chers compatriotes, le Gabon qu’Omar Bongo a choisi de vous laisser.
Et comme à son habitude à l’approche des élections, Omar Bongo semble soudainement se réveiller de sa léthargie de 38 ans. Il vous promet, encore une fois, monts et merveilles, des systèmes de santés sophistiqués, le paiement des retraites impayées depuis 10 ans, du travail, le bonheur pour tous, et j’en passe. Et tout cela en 2005. Comme par miracle, Omar Bongo se dit désormais capable de faire en un an ce qu’il n’a pas pu faire en 38 ans. Comment expliquer que ce soit 38 ans plus tard qu’Omar Bongo en vienne à se rendre compte que le Gabonais n’est ni soigné, ni employé, ni heureux? Comment expliquer qu’en 38 ans, Omar Bongo ne se soit jamais rendu compte que dans son pays les Gabonais meurent comme des chiens faute de médicaments dans les hôpitaux et faute de soins de santé dignes de ce nom sur toute l’étendue du territoire national’
Dans le discours d’Omar Bongo, on n’a même pas entendu une seule fois sortir de sa bouche le montant d’argent qu’il comptait investir pour réaliser tous ces objectifs en 2005. Ce que l’on sait, c’est que, pour fêter le bal des vampires qu’étaient les Accords de Paris, Omar Bongo va distribuer 500 millions de votre argent à des partis politiques qui, bizarrement, font tous partie du même giron politique qu’Omar Bongo. Ils vont tous faire campagne pour le même candidat nommé Bongo. Donc, Omar Bongo finance tous ces partis pour que tous le réélisent en 2005. C’est là ce qu’on appelle les tours de passe-passe spécialité Bongo. On ne respecte les Accords de Paris que dans les aspects qui garantissent la réélection frauduleuse d’Omar Bongo. Mais on se refuse à tout effort de transparence, car transparence veut dire fin d’Omar Bongo.
Chers compatriotes,
Le malheur du Gabon, je ne cesserai jamais de le dire, c’est Omar Bongo. Le malheur du Gabon, c’est véritablement d’avoir hérité d’Omar Bongo qui, on peut l’affirmer, est le dirigeant le plus incompétent du monde. Il est aussi le plus cruel et le plus inhumain. Etre inhumain, c’est voir son peuple souffrir alors que l’on sait que l’on est responsable, directement et indirectement, de cette souffrance. Etre inhumain, c’est s’imposer au pouvoir alors que l’on sait que personne ne vous y a mis. Etre inhumain, c’est ne pas être capable de voir que chaque année que l’on passe à la tête de l’état cause encore plus de misère, de morts et de désespoir. Au Gabon, il meurt plus de gens en temps de « paix » qu’il n’en meurt en temps de guerre civile dans un pays comme la Côte d’Ivoire. C’est tout simplement honteux et insupportable.
Chers compatriotes,
A un moment où Omar Bongo a reconstruit sa dictature dans le pays en se façonnant des constitutions monarchiques sur mesure, à un moment où des Gabonais se font de nouveau arrêter politiquement dans le pays sur la base d’accusations fantaisistes comme dans les années 80, à un moment où les médias nationaux et le peuple gabonais se retrouvent de nouveau muselés dès lors qu’ils se refusent à prendre part à la kermesse des vampires que l’on appelle aujourd’hui majorité républicaine, et à un moment où tous les acquis de la Conférence nationale de 1990 se sont retrouvés anéantis par la cancrerie au pouvoir, le Gabon notre pays en souffrance en appelle de toutes ses forces à sa libération.
La libération du Gabon de la médiocrité qui l’accable aujourd’hui, chers compatriotes, ne sera ni l’affaire de Daniel Mengara tout seul, ni celle du BDP-Gabon Nouveau tout seul, ni celle d’un seul homme, d’une seule ethnie ou d’une seule région. La libération du Gabon viendra de nous tous, Gabonais de tous les bords politiques, ethniques, sociaux, dès lors que nous aurons choisi de dire à la cancrerie qui s’impose à notre pays que trop c’est trop, et que nous n’accepterons pas 45 ans d’Omar Bongo.
Chacun et chacune d’entre-nous a son rôle à jouer. Il nous faut donc, chers concitoyens, nous apprêter à vociférer virilement notre « non » à Omar Bongo et à toute sa cancrerie, que cela soit au niveau des urnes, de la rue ou d’autres formes de rébellion. Quelque soit la voix du changement que, collectivement, nous choisirons, il nous faut mettre fin à la cancrerie qui dirige actuellement et illégalement le Gabon. Il y va de l’avenir de notre pays, il y va de la vie de nos enfants qui meurent chaque jour faute de médicaments dans un pays pourtant riche, il y va de l’avenir de notre peuple condamné à la débauche physique et morale parce qu’animalisé par un régime bestial.
Oui, chers compatriotes. Comme Omar Bongo lui-même le dit, les paroles sont devenues futiles. On a tout dit et redit. On connaît le bilan. Omar Bongo a fait du Gabon un désastre, un chaos, un enfer. Son bilan est sanguinaire. Son bilan est immoral. Son bilan est anti-gabonais.
La seule chose que beaucoup n’ont jamais osé dire, mais que moi je redis clairement et sans ambiguïté aujourd’hui, est que Bongo doit partir. Je fais le v?u, et le BDP-Gabon Nouveau avec moi, que 2005 soit l’année où, ensemble, qu’Omar Bongo le veuille ou pas, nous rendrons ce départ effectif, par tous les moyens possibles.
Vive le Gabon.
Vive la nouvelle république.
BDP-Gabon Nouveau
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