Des restaurants à ciel ouvert, offrant aux spectateurs et visiteurs des mets aussi variés que riches, se multiplient au fil des jours dans les divers sites accueillant les activités des la fête des cultures, qui se célèbre cette année, dans sa 10ème édition, autour du thème « langues et diversité culturelle: atout pour le développement ». Les alentours du complexe sportif omnisports président Bongo de Libreville, ainsi que le site d’Owendo dans la banlieue sud ont vêtu ces dernières quarante huit heures un apparat inhabituel.
En effet, dans le cadre des manifestations de la Fête des Cultures qui offrent l’opportunité aux uns et aux autres de mettre en exergue leur singularité, le dévolu de certaines femmes est porté sur la restauration.
Dans des hangars, si non à ciel ouvert, des mets bouillonnent dans des marmites au vue de tous.
De la viande de brousse au simple riz de tout les jours en passant par des sandwiches, les restauratrices occasionnelles se déploient dans tous les sens pour offrir aux éventuels acheteurs des délices qui « graveront dans la mémoire ces Fêtes des Cultures », telle que l’a indiqué une Camerounaise qui a transporté son barbecue du Boulevard Bessieux (Boulbess) au stade.
« C’est un moment idéal pour faire des affaires aussi. Je vends au Boulbess d’habitude, mais en cette période, les sites de la Fête des Cultures sont le cœur de Libreville. Il ne faut donc pas être absent », a-t-elle déclaré avant d’ajouter qu’ « au-delà du poisson braisé de tous les jours, j’ai fait du N’dolè, du Mbongo’o Tchobi, des mets camerounais un peu chers et rares à Libreville ».
Ici, les plats se négocient selon le poids de la poche. A partir de 500 francs CFA.
« Je ne suis pas Camerounais, mais comme c’est un moment qui nous permet de découvrir, je goutte pour la première fois le N’dolè dont me parlent souvent des amis », a dit Eric assis, un plat à la main, sur un banc de fortune.
De l’autre côté, une dame grille de la viande toute fraiche d’antilope, se détournant de temps en temps pour retourner une marmite qui mijote à deux pas. Quelques personnes regardent émerveillées.
« La « vielle » fait exactement comme si elle était chez elle ici. Je trouve ça génial. Elle n’a pas du tout honte des regards », a dit la jeune Gertrude qui a fait le déplacement des Charbonnages pour assister aux différents spectacles de cette fête des Cultures.
Dans d’autres coins, sous des tentes mieux organisés, d’autres femmes servent des mets traditionnels, réputés durent à cuire, qu’elles ont concoctés depuis leur domicile.
« J’offre à mes clients le paquet de poisson d’eau douce accompagné de tubercule de manioc », a déclaré la tenancière de ce lieu où la boisson en tout genre coulait à flot.
« Je suis venu manger ici parce que c’est l’occasion pour moi de me recréer avec des amis et surtout de découvrir d’autres choses », a précisé, pour sa part, Julienne installée sur une table avec de nombreux convives.
Pour la viande de brousse les plus bas prix s’élèvent à 1500 francs CFA le plat.
La 10e édition de la Fête des Cultures s’est ouverte le 29 mai dernier à Libreville et se poursuit jusqu’au 1er juin avec la remise des prix aux participants des divers concours.