Le député PS André Vallini a estimé, mardi 9 juin, que le président gabonais Omar Bongo, décédé la veille, avait financé en France des campagnes électorales pour le compte de la droite comme « peut-être » de la gauche. »Nous savons tous précisément qu’Omar Bongo a financé de nombreuses campagnes électorales à droite mais aussi à gauche, parfois, peut-être. On l’a entendu dire. Je crains hélas que cela soit un peu vrai, y compris concernant la gauche », a-t-il déclaré dans les couloirs de l’Assemblée nationale.
M. Vallini était interrogé sur les propos de l’ex-président Valéry Giscard d’Estaing, selon qui Omar Bongo a financé la campagne présidentielle de Jacques Chirac en 1981. « La ‘Françafrique’, cela concerne la droite mais cela a pu concerner la gauche », a insisté M. Vallini. « Je considère que les deux septennats de François Mitterrand n’ont pas été parfaitement clairs sur le plan de la Françafrique. »
« Nicolas Sarkozy s’était engagé pendant la campagne à tourner la page de la Françafrique et elle n’est toujours pas tournée », a ajouté M. Vallini.
Le député socialiste a aussi souhaité la poursuite de la procédure judiciaire ouverte en France à l’encontre de trois chefs d’Etat africains, dont Omar Bongo, dans l’affaire dite des « biens mal acquis »: « Omar Bongo a de nombreux enfants qui vont hériter de tout ce qu’il a acquis et plutôt mal acquis. »