Malgré le décès du président gabonais, il est peu probable que les rapports entre la France et l’Afrique changent. Les intérêts bien compris des uns et des autres favorisent le statu quo.
Au lendemain du décès du président gabonais Omar Bongo qui a connu tous les présidents de la Ve République : Le général de Gaulle, Georges Pompidou, Valery Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, après plus de 41 ans au pouvoir, un débat agite la classe politique française : le financement des campagnes électorales françaises par Omar Bongo.
C’est le président Giscard d’Estaing qui a dégainé en premier sur Europe 1, en accusant le président Chirac d’avoir bénéficié des largesses de Bongo pour la campagne de 1981 : « Normalement, on n’acceptait pas des versements de fonds provenant de pays étrangers qui soutenaient des candidats en France. J’ai appris que Bongo soutenait financièrement Chirac. J’étais président de la République à l’époque. J’ai appelé Bongo et je lui ai dit : « Vous soutenez actuellement la campagne de mon concurrent. » Il y a eu un temps mort que j’entends encore et il m’a dit : « Ah, vous le savez ! » Ce qui était merveilleux… »
Cette déclaration est intervenue à la suite d’une sortie d’Eva Joly, juge d’instruction anti-corruption et nouveau député européen, sur Canal Plus, le lundi 8 juin dernier, qui a dit : « c’était un président qui n’avait pas le souci de ses citoyens. Il a bien servi les intérêts de la France et des hommes politiques français » et d’ajouter que « la manne pétrolière n’a pas profité aux Gabonais, Elle nous a profité. La France a une grande dette envers le Gabon pour avoir maintenu au pouvoir pendant toutes ces années M. Bongo »
En réponse à l’accusation de Valery Giscard d’Estaing,, l’ex-ministre de l’Intérieur Charles Pasqua a déclaré : « Ceux qui ont des informations de ce type, je les invite à mettre les chiffres sur la table. », « Que Bongo ait eu de l’amitié pour certains, c’est probable. Il avait des amis aussi bien à droite qu’à gauche, d’ailleurs. Ça s’arrête là. »
Jacques Chirac est intervenu mercredi dernier pour dire que les propos de Valery Giscard d’Estaing sont « dénués de tout fondement ».
Mais jeudi, le site Bakchich.info dévoilait l’existence d’un document confidentiel daté de 1977, confirmant lesdites accusations.
Dans une interview dans le Parisien du 11 juin, Roland Dumas ancien ministre socialiste de Mitterrand, déclare que : « s’il [Valery Giscard d’Estaing] l’a dit, c’est qu’il y a une part de vérité. Je connaissais Bongo depuis cinquante ans. C’était un ami et nous avons toujours travaillé en bonne intelligence. Mais je n’étais pas là, moi, pour porter les valises. Et bien d’autres pays ont procédé à de tels financements. La différence avec Omar Bongo, c’est qu’il répartissait équitablement la manne : chaque parti était servi. »
Le député socialiste André Vallini a déclaré dans les couloirs de l’Assemblée Nationale que : « nous savons tous précisément qu’Omar Bongo a financé de nombreuses campagnes électorales à droite, mais aussi à gauche, parfois, peut-être. »
Ce débat ne fait que confirmer ce que beaucoup d’Africains ont toujours pensé : le financement des partis politiques français par des régimes corrompus dans les pays africains, notamment en période électorale. En contrepartie, les présidents français soutiennent ces régimes malgré la politique désastreuse des dirigeants africains, leurs fraudes électorales, leurs violations massives des droits de l’homme…
source: agoravox
vous etes laches! vous parlez de Bongo parce qu’il n’est plus vivant!
LA FRANCE DOIT ENORMEMENT AUN GABON.BONGO A CONSTRUIT SON POUVOIR EN GAVANT LES RESPONSABLES POLITIQUES DES MATIERES PREMIERES DU GABON CONTRE LA GARANTIE D’UN POUVOIR A VIE AU DETRIMENT DU PEUPLE GABONAIS.