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Gabon : Dérapages médiatiques ?

La Nation gabonaise, les prétendants au trône y compris, a suspendu son souffle depuis le 8 juin dernier pour rendre les hommages qui lui sont dus à son défunt président, et les populations voient d’un mauvais œil que certains médias français ne s’embarrassent pas d’une telle décence en martelant quotidiennement la «probable succession» du fils aîné du chef de l’Etat.L’arrivée du président Sarkozy au Palais présidentiel le 16 juin dernier sous les sifflets de la foule montre à suffisance l’exacerbation des populations gabonaises face à une diplomatie française qui met «les pieds dans le plat» depuis quelques années.

Alors que Libreville dénonçait déjà le 8 juin dernier par ambassadeur interposé «les dérives répétées» de certains médias publics français suite à l’annonce anticipée du décès du chef de l’Etat, Paris ne semble pas avoir entendu cet appel à la décence des gabonais.

Depuis l’annonce officielle du décès du chef de l’Etat gabonais, la Nation entière s’est mise en suspend pour rendre hommage au défunt président, notamment les prétendants à la succession selon l’accord tacite unanimement accepté d’attendre la fin des obsèques pour parler de «l’après Bongo».

Mais certains médias français ne semblent pas avoir fait cas d’une telle décence, martelant quotidiennement des allégations sur la «succession probable» du fils aîné du défunt président, Ali Bongo Ondimba, au fauteuil présidentiel.

Depuis une semaine, une certaine presse française «nous bassine les oreilles avec des allégations sans fondement, et qui sont de nature à troubler la sérénité du peuple gabonais», s’indigne un militant de l’opposition, cité par l’AGP.

«Nous sommes scandalisés par ces déclarations mensongères, car sans fondements objectifs», s’exclame Ursula, une étudiante en Licence de Droit à l’Université de Libreville.

Alors que le Gabon prend le chemin d’une transition constitutionnelle exemplaire, les populations se demandent le rôle que jouent ces médias français dans la stabilité politique du pays. Nombreux sont ceux à Libreville qui voient un ingrat double jeu dans les positions de la France, dont les entreprises exploitent sans relâche les ressources, et dont les médias critiquent sans vergogne le régime.

«Si les Français ont la préférence pour un candidat non déclaré encore, qu’ils aient au moins la décence d’attendre que celui-ci rende publiques ses intentions, vu que les candidatures ne sont pas encore recevables», râle encore O.J, chauffeur de taxi à Libreville.

«Certes chaque citoyen gabonais a le droit de se présenter, un éventuel proche du président défunt comme les autres. À condition qu’une telle candidature trouve l’assentiment de la population», rappelle Marc Ona, leader de la société civile au Gabon.

La liberté d’expression peut elle empiéter sur la souveraineté nationale d’un État ? La liberté d’expression ne s’arrête-elle pas où la déontologie s’impose ?

Mais il faut savoir qu’en France, l’attachement à la personne présidentiel est bien moindre qu’au Gabon. Pas de deuil national de 30 jours ni de marée humaine pour escorté le cercueil de Pompidou ou Mitterand. Les médias étrangers, notamment français, ne considèrent pas par conséquent qu’il soit indécent de parler de succession deux jours après le décès d’un président.

Les allégations, les accusations, les jugements d’une certains presse française sont ressentis par les gabonais comme autant d’attaques à la souveraineté nationale. Et on est tenté de dire dans la capitale gabonaise que «tant que Paris sacrifiera la diplomatie à la liberté d’expression, Sarkozy continuera d’être hué à Libreville, et les marchés confiés aux chinois».

Là encore, les liens entre l’Etat, les médias, les entreprises et le peuple ne sont pas si étroits qu’il n’y paraît à Libreville. Quand les médias français critiquent le régime de Bongo, ils critiquent autant le régime français qui y collabore.

«La France, on n’en veut plus. Partez ! Laissez le Gabon tranquille !», hurlaient de jeunes manifestants à l’arrivée de Nicolas Sarkozy aux obsèques d’Omar Bongo à Libreville.

«La France ne soutiendra aucun candidat. C’est une époque révolue», a affirmé Sarkozy à Libreville, reconnaissant cependant qu’il avait «vu Ali Bongo à trois reprises (…) et Pascaline Bongo à sept ou huit reprises» depuis 2002.

Dans la foule qui se masse aux abords du Palais pour les derniers hommages au défunt président dont le siège est l’objet de toutes convoitises et toutes les supputations, les positions transpirent clairement : Ali Bongo est perçu comme «le candidat de la France» et de «la succession monarchique».

La médiatisation à outrance d’Ali Bongo par les médias français relève là encore de plusieurs paramètres. Qui connaît-on d’autres à Paris ? Mais à Libreville, il y a une pléthore de candidats.

Exprimez-vous!

  1. Réponse à KOKOROKOKO

    Je ne peux pas perdre mon temps à discuter avec un individu au cerveau aliéné comme vous. Un individu qui n’a appris qu’à dire Bongo oyé! Bongo oyé! avec un QI inférieur à celui d’un enfant de 5 ans. Je viens sur ce site pour discuter avec des personnes qui savent ce que c’est un débat.

  2. C’est curieux, je n’ai pas vu le grand ami du Mollah Omar le président chinois aux obsèques du disparu. Il y a quand même de quoi s’inquiéter de ce que les chinois nous reservent dans notre propre pays; ce sont des homes dépourvus de tout sentiment humain.
    Pensez-vous que les Gabonais eux-même ne peuvent pas prendre leur destin en main ? Les Français, les Marocains, les chinois, les Américains, les Nigérians, les maliens,etc, etc. Que reste-t-il alors au Gabonais ? Il est temps de changer tout ça. J’oubliais aussi de parler d’immigration. Une population en avale une autre; il n’ y aura presque plus de Gabonais de souche dans 1 quart de siècle si l’on n’étudie pas sérieusement le problème de l’immigration dans notre pays. Dans ma ville natale Moanda il n’y a plus que les congolais.

    J’espère que le nouveau Président du gabon s’attaquera à tous ces points qui ont affaiblis notre peuple. On dit que le Gabonais aime les bureaux seulement; ce n’est pas vrai; c’est plutôt cette immgration incontrôlée qui affaibli les Gabonais. Le Gabonais est un homme de nature intelligent et il paut faire beaucoup de choses si on lui donne les moyens. Puisse le Dr MENGARA introduire tout ça dans son programme ? Il faut vraiment rendre le Gabon aux Gabonais. Il y aura toujours certes l’immigration au gabon, mais si elle n’est pas contrôlée, elle s’avère dangereuse pour la population gabonaise.

    Que Dieu bénisse le Gabon

  3. Je partage parfaitement votre analyse mon chèr Moukadi….Donc la solution nous l’avons en la personne de qui nous connaissons…(suivez ces origines) et vous comprendrez de qui je parle…Si bien sur vous pensez au réel changement de politique colonialisme…

  4. Le déferlement des Chinois en Afrique noire et particulièrement au Gabon m’inquiète certes. Cependant, il vaut mieux pour le Gabon d’essayer de changer de diable. Ayant été colonisé par la France, le peuple gabonais se sentira toujours inférieur au peuple français, par conséquent, il sera toujours soumis et redevable à la France. C’est exactement le même comportement qu’on rencontre chez un ancien esclave.
    En effet, un esclave même affranchi, se sent toujours inférieur et redevable envers son ancien maître quand bien même c’est lui qui a été exploité, humilié et avili par ce dernier. Je crois que le Gabon doit d’abord essayer de se débarrasser du joug colonial. Puis essayer d’élargir ses échanges commerciaux et ses relations de coopération avec d’autres pays, en somme s’ouvrir. Cela ne veut pas dire que le Gabon doit fermer ses portes à la France. Mais le Gabon doit dorénavant entretenir des relations de récipropcité avec tous les pays avec qui il désire échanger. Pour le cas de la Chine et les autres pays du monde d’ailleurs, le Gabon ne se sentira pas inférieur car il n’ y a pas avec eux cette notion de maître et esclave, colon et colonisé. A condition bien sûr que le Gabon soit dirigé par un homme ou une femme qui aime profondement son pays et qui place en priorité les intérêts du Gabon et du peuple gabonais au-dessus de tout. Un homme ou une femme qui ne bradera plus les richesses du pays et qui respectera les institutions.

  5. je dirai tout simplement que le peuple en a marrrrrrrrrrrrrr car les français n’ont pas donné un respect a celui qui a rendu la France riche et pour moi la présence du président sarkozy au Gabon ne devait même pas avoir lieu car les français ont juste fait du mal au Gabon et aujourd’hui hui ils veulent faire semblant de montrer qu’ils ont un œil sur le pays en montrant des biens de l’ex président bongo que Dieu est son âme tout en sachant que ces biens finiront par appartenir a cette put aine France un pays ou je ne vois même pas les richesses sans les pays de l’Afrique pour moi il faudra que le Gabon ouvre les portes a tous les pays qui veulent le bien de notre pays pas a ceux qui veulent du bien a une seule famille car le Gabon appartient a tout le monde vive le Gabon et vive un changement assez des vieux et des jeunes mal sain je vous remercie le logisticien

  6. Nous sommes un peuple qui a trop souffert, nous sommes un peuple ne plus et ne veut plus souffrir!
    Je suis tout de même agacé par les élégations des médias français, les européens continuent, par un certains nombres de faits avérés, à penser que l’Afrique est un pays voir un village. En autres termes; ce qui se passe chez mon voisin se passera automatiquement chez moi. Ainsi; le fils de Kabila a succédé à son père, le fils de Eyadéma a succédé à son père et systématiquement et automatiquement le fils de Bongo doit succéder à son père de gré ou de force. cette attitude de mépris a toujours caractérisé l’Européen. Même en mathématique, science plus ou moins exacte, il ya des exceptions qui confirment la règle. Au Gabon, la constitution a été appliquée dans son article 13, exception numéro 1, après l’enterrement de Bongo, le gouvermement sera dissout et l’article 34 sera respecté, un nouveau gouvernement de transistion sera mis en place pour préparer les élections présidentielles, si les délais semblent très courts, l’article 13, sera appliqué, car il prévoit de rallonger le délais en cas de force majeure.
    Nous avons des institutions qui n’ont pas fonctionner correctement depuis 42 ans, le Gabonais vont montrer aux yeux du monde qu’ils sont capables de faire le jeu démocratique mieux que les colons.J’ai, par optimisme excessif, cette impression que TOUT se passera très bien!
    Nous sommes un peuple qui a trop souffert, nous sommes un peuple ne plus et ne veut plus souffrir!

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