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Omar Bongo : la lutte pour la succession a commencé

De nombreux prétendants s’affrontent tant à l’intérieur du clan familial que dans l’opposition.

Le cercle des admirateurs s’est restreint. Après sept jours d’hommage populaire, la dépouille du président gabonais est enfin arrivée à Lewaï, où se trouve la maison natale d’Omar Bongo. Dans ce gros village, devenu par la prodigalité présidentielle le très confortable Bongoville, ils n’étaient plus qu’une poignée autour du cercueil. Tous des proches qui se rêvent désormais en héritiers.

Omar Bongo en terre, les ambitions vont se libérer brutalement au grand jour. Le président disparu avait toujours refusé de désigner un favori. «Le Gabon va entrer dans une période très délicate et dangereuse», confirme le député d’opposition Jean-Valentin Leyama. «Le système Bongo consistait à réunir tout le monde autour de lui, par des pressions ou des cadeaux, jusqu’aux opposants. Il en était le pilier. Lui parti, tout va exploser», pronostique un ancien opposant devenu ministre.

Le premier théâtre de cette guerre sourde, c’est le Parti démocratique gabonais (PDG), le mouvement fondé par Bongo. Les prétendants y sont nombreux, à commencer par Ali Bongo, le fils aîné. Ministre de la Défense, peu populaire, il a tenté en vain de se faire adouber du vivant de son père. Mais lors des cérémonies, il s’est placé en chef de la famille, semblant mettre en sourdine les querelles avec sa sœur Pascaline. Cette dernière pourrait néanmoins être tentée de pousser son compagnon, le discret ministre des Affaires étrangères Paul Toungui ou même son ex-mari, le vieux compagnon de route de Bongo, Jean Ping.

«Quel que soit le candidat du PDG, les dissidents seront nombreux», affirme le politologue Jean-François Obiang. La liste des postulants ne s’arrête pas aux proches. À l’enterrement de Bongo, le premier ministre, Jean Eyeghe Ndong a lancé des attaques à peine cachées contre la famille Bongo. Et Idriss Ngari, l’ancien numéro un de l’armée gabonaise, se place déjà comme acteur incontournable en cas de passage en force. La solution de compromis peut s’esquisser autour du ministre des Mines, Casimir Oyé Mba. Sa réputation d’efficacité joue en sa faveur, comme son appartenance à l’ethnie fang.

Sondages interdits


La lutte pour l’électorat fang, environ 30 % de la population, sera rude. Les opposants y travaillent, comme Paul Mba Abessole. Lui, qui avait sans doute gagné dans les urnes la présidentielle de 1993 rumine sa vengeance même s’il lui faudra faire oublier son ralliement au gouvernement. «Je voulais être vigilant de l’intérieur. Et si Bongo m’a offert deux maisons, moi je n’avais rien demandé», explique-t-il. Paul Mba Abessole devra aussi prendre le dessus sur Zacharie Myboto, ex-baron PDG, rival de Bongo depuis 2001. Pierre Mamboundou, opposant modéré, s’appuie, lui, sur le vote des Punus et se jure hostile au système. «Pierre Mamboundou a parlé avec Bongo, mais il n’a jamais franchi le Rubicon. Il n’est jamais allé au gouvernement», dit-il, employant la troisième personne.

«Il est difficile de lire l’avenir car il n’y a jamais eu de vraies élections pour faire référence, et les sondages sont de facto interdits», remarque Michel Ongoundou, le directeur de l’hebdomadaire Gri-Gri international. À ces difficultés s’en ajoute une autre : l’élection présidentielle au Gabon se tient depuis 2003 en un tour. Avec la pléthore de candidats annoncés, le prochain chef d’État gabonais pourrait être fort mal élu. Le seul moyen d’atténuer ce «vrai risque», selon un diplomate, est d’avoir un scrutin propre et une liste électorale incontestable. Or pour l’heure, elle compte presque plus de votants que d’habitants. Pour le pouvoir gabonais par intérim, la préparation de cette liste sera le premier test de sa bonne volonté.

Exprimez-vous!

  1. Mono,
    La paix au gabon de l’après Bongo dépendra de son fils Ali Ben. C’est lui le Ministre de la Défense, c’est lui qui a fermé les frontières pour je ne sais quelle raison après l’annonce du décès de son père. C’est lui qui est soupçonné de vouloir prendre le pouvoir à tout prix. Pour le moment le peuple gabonais est sage mais attention, l’eau plate peut soûler!!! L’instabilité ne sera pas engendée par le peuple. S’il y a troubles, ce sera la conséquence logique du comportement de la famille Bongo.

  2. Qui prendra le flambeau de la Paix laissé par le Président Omar Bongo Ondimba ? C’est une mission très difficile . Personne ne sait comment ça finira , on va vers l’inconnu . L’attache régionale et ethnique des partis politiques , en tant que gabonais , je suis anxieux de l’avenir du Gabon pays de stabilité et de paix . Anxieux des mouvements larges de l’opinion , des émeutes , de soulèvement d’ampleur, de la haine personnalisée , de la vengeance , des frustrations accumulées .

  3. Je savais que le tribalisme des gabonais allait bientôt ressurgir. Je crois qu’en ce moment, les gabonais et gabonaises doivent à tout prix empêcher les enfants du Président Bongo de prendre le pouvoir en faisant parler les urnes. Or je commence à entendre les gabonais parler de Fangs, Punus loumbous myènés etc etc… Le prochain Président gabonais élu ne sera t-il pas le Président de tous les gabonais? D’ailleurs les enfants du Président Bongo ne sont-ils pas des gabonais comme nous tous quelque soit ce qu’ils ont été et ce qu’ils ont fait du vivant de leur père? Je ne crois même pas que spolier les enfants de feu Président Bongo rendront aux gabonais et gabonaises leurs 41 années de misère, cela ne développera pas non plus le Gabon. Laissons de côté nos querelles et nos vengeances, essayons de reconstruire notre Gabon. Nous devons nous comporter comme si le Gabon s’était endormi (comme le conte de la belle au bois dormant) vers les années 1970, et qu’il se reveille maintenant. C’est pour cela que nous devons redémarrer d’un bon pied. Abat le tribalisme, et que triomphe l’unité nationale.

  4. Libreville — La Dépouille mortelle d’Omar Bongo Ondimba avait été transportée par l’armée espagnole avant son rapatriement par l’avion du roi d’Espagne sur Libreville le 11 juin. Au sein du sérail politico-familial gabonais, les langues commencent se délier sur la vraie date de la mort de l’ex numéro Un gabonais. Pourquoi ce montage ?
    Bien qu’il avait été admis par toutes les parties concernées par la succession d’Omar Bongo Ondimba que Rose Francine Rogombé, présidente du Sénat devait assurer la transition, les intrigues et les marchandages politiques battent le plein et c’est ainsi que certaines personnes, n’ayant plus rien à perdre, ont décidé de parler et de livrer des informations jusqu’ici connues par un cercle très restreint, écrit le site Visionafricaine.

    On apprend ainsi que c’est depuis le 7 mai 2008 qu’Omar Bongo serait décédé. La nouvelle a été tenue secrète par la France et la famille de Bongo.

    Tpoujours selon le site visionafricaine, « toutes les personnes qui ont assisté aux funérailles d’Edith Bongo (fille de Sassou Nguesso) on remarqué l’état dans lequel se trouvait le président gabonais.

    Et ce n’est pas seulement le décès de sa bien-aimée qui l’affectait ainsi, cette extrême souffrance provenait aussi du cancer qui le menait vers la mort. Plusieurs personnes disent l’avoir vu par moments, grimacer sur sa chaise et donner l’impression qu’il perdait connaissance ».

    Et selon des sources d’informations venues de l’intérieur du cercle familial et politique, « c’est le 7 mai dernier dans les airs, entre le Maroc et l’Espagne, que le Président Omar Bongo a rendu l’âme dans l’avion médicalisé dépêché par la France et qui le conduisait en Espagne… ».

    Alors que son décès est constaté par les médecins qui étaient dans l’avion avec lui, l’Elysée et sa cellule Afrique, en accord avec Pascaline Bongo, Directrice du Cabinet et fille de Bongo maintiennent la destination « Barcelone » et imposent le silence total.

    Pourquoi ? Parce que dit-on, l’Elysée tient à récupérer un certain nombre de documents que possédait (puisqu’il est déjà mort) le Président gabonais. Parmi ceux-ci un dossier sur le financement de la dernière campagne électorale en France.

    En retour la famille Bongo (Pascaline Bongo et son époux Ntoungui- membre du gouvernement-, Ali Ben) mais aussi, apprend-on, Jean Ping l’actuel Président de l’Union Africaine (qui a des enfants avec Pascaline Bongo) et Mba Obame (le puissant ministre de l’administration territoriale, issu de l’ethnie Fang, majoritaire au Gabon-40%-) … tout ce monde demande à la France un certain nombre de choses dont notamment la levée des saisies de compte de la famille en France.

    En plus, Ali Ben exige son adoubement par la France comme successeur immédiat, ce à quoi Pascaline est opposée et continue à s’opposer.

    C’est ainsi qu’on comprend mieux « l’hospitalisation » médiatisée d’Ali Ben à Paris. Devant l’opposition de sa soeur et de ses partisans, il aurait fait appel aux deux Congo et a menacé de faire « sauter les légionnaires sur Libreville ».

    Nicolas Sarkozy et ses conseillers de la cellule africaine ont frappé du point sur la table et décidé d’exfiltrer Ali Ben du Gabon – officiellement alors on annonce qu’il est hospitalisé à Neuilly à l’hôpital américain – mais personne ne confirme sa présence dans cet hôpital.

    Après les discussions parisiennes, Ali Ben est retourné au Gabon pendant que Sarkozy dépêchait en Espagne Brice Hortefeux avec pour mission de convaincre la famille Bongo du soutien de la France.

    Au moment où le Premier ministre français François Fillon arrive à Yaoundé, au Cameroun, nous sommes le 20 mai – il fait alors cette étrange déclaration « Je sais que le président est soigné. Je sais qu’hier soir encore et ce matin sa santé était satisfaisante. Je formule mes voeux de prompt rétablissement à M. Bongo en espérant naturellement qu’il sera remis sur pied le plus vite possible ».

    Pour ceux qui connaissent Fillon, le fils du Mans, catholique pratiquant, on le voit mal à l’aise avec ces africanités teintées de Francafrique, il ne comprend pas pourquoi l’on ne veut pas rendre la nouvelle officielle.
    Le 6 juin soit presque un mois après le décès de Bongo, l’Espagne somme la France de prendre ses responsabilités – le premier ministre espagnol le socialiste Zapatero un ancien religieux jésuite demande à son ministre des Affaires étrangères sous la pression des médecins qui ne comprennent pas qu’on garde dans une chapelle ardente un corps aussi longtemps, et qui en plus n’a pas trouvé la mort dans leur établissement – de rendre la nouvelle publique – le Gabon dit n’être pas prêt et pour les problèmes de sécurité intérieure – L’Espagne refuse de reculer – Comme cela se fait toujours quelques journalistes reçoivent des instructions et c’est alors que le journal Le Point lance un ballon d’essai .

    On décide de dépêcher un avion à Libreville en mission commando avec une conseillère de l’Elysée avec pour mission de ramener en Espagne le premier ministre gabonais – ce qui est fait -. Avant la conférence de presse, les témoins, présents affirment que les membres de la famille Bongo l’auraient menacé de mort : « Salaud ! Si tu dis un mot de travers on te pend haut et court ».

    Le premier ministre Jean Eyeghe Ndong annonce donc que Bongo est en vie ; pendant ce temps, des dispositions sont prises pour rapatrier le corps au Gabon avant que le décès ne soit annoncé. Las d’attendre, l’Espagne annonce le décès et le premier ministre gabonais est contraint de confirmer la nouvelle.

  5. Sans contester un soutien à cette personnalité pour la présidencielle dites nous en quoi OYE MBA a t-il été efficace;il faut l’expliciter car nous ne voudrions plus soutenir les candidats aveuglement.

    Attention,le passage à la BEAC n’est pas à lui seul un critère d’efficacité sinon Mamalepot serait aussi présidentiable ou Andzembe!

  6. gabonais dites vous bien que’un candidat du PDG n’est pas une alternance politique dans notre pays,tous ces gens la ,ont contribués a notre misère,il faut tous les dégagers,ditent nn au PDG.

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