L’annonce officielle, ce jeudi, par Daniel Ona Ondo, vice président de l’Assemblée nationale de « sa » candidature à la candidature du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) dans l’optique de la présidentielle anticipée, et, les ‘’petites phrases’’, enregistrées ces derniers jours, au niveau des personnalités influentes du parti rendent plus que jamais « le jeu grand ouvert » au sein de cette formation.Le professeur Daniel Ona Ondo, vice-président de l’Assemblée Nationale a pris l’envol, le premier, pour se prononcer comme candidat à la candidature, car, explique-t-il « les élections sont un moment fort de la vie politique d’un pays. Je compte y participer.
« Si certains compatriotes estiment que je peux être candidat, j’examinerai la question » déclarait, lundi, pour sa part, le Premier Ministre, Chef du gouvernement, Jean Eyéghé Ndong, 1er vice président du PDG, sur les antennes de France 24 avec, toutefois, ce rappel « je suis vice- Président du parti qui a préséance sur tous les autres vices Présidents ».

Membre de la famille du père de l’Indépendance du Gabon, Léon Mba, il a néanmoins reconnu que le décès d’Omar Bongo Ondimba, numéro un du parti, avait changé la donne. « Nous allons certainement nous retrouver pour examiner la situation du moment, un parti politique s’adapte à la situation », a –t-il indiqué chez nos confrères français.

Il n’en dit pas moins, le ministre d’Etat en charge des Mines et du Pétrole, Casimir Oyé Mba : le « jeu est grand ouvert », ce d’autant plus que ce parti est désormais orphelin depuis la disparition le 8 juin d’Omar Bongo Ondimba, président -Fondateur du parti de masse, Chef d’Etat.

Haut cadre du parti, fort de son expérience gouvernementale, monsieur Oyé Mba n’a pas exclu d’être candidat à la candidature dans une interview, mercredi, à Radio France internationale (RFI).

« BAL MASQUE »

« Casimir Oyé Mba est un authentique citoyen gabonais. Il jouit de ses droits civils et politiques, il est en possession de ses facultés mentales, à peu près(…). Donc, Casimir Oyé Mba, comme des tas d’autres compatriotes, peut être candidat », a-t-il précisé.

Dans ce « bal masqué » de’’ Jean ‘’ « premier-ministre en exercice, et de ‘’Casmir’’, chef du gouvernement dans les années 90, ont choisi, pour l’heure, la posture du ‘’ni, ni’’ : « ni partants, ni indifférents à une éventuelle candidature à la candidature ».

D’autres prétendants devraient se manifester dans les heures ou les jours à venir.

Dans la presse, Alain Bongo Ondimba, ministre de la Défense, vice président du PDG, est également présenté comme un des candidats virtuels.

« C’est un gabonais comme moi, comme les autres compatriotes, il peut être candidat s’il le désire, mais moi, je ne peux pas parler à sa place », ainsi s’exprimait Jean Eyéghé Ndong qui s’est « gardé » de tout commentaires sur une éventuelle candidature à la présidence de son ministre de la Défense.

Dans l’immédiat, ces hiérarques du parti, le PDG, s’en remettent aux structures de leur famille politique qui devraient trancher dans une forme, cette fois inhabituelle, après par la mort du « candidat naturel’’, Omar Bongo Ondimba.

Les investitures aux élections locales et législatives avaient donné lieu à un psychodrame. Des mécontents, faute d’avoir obtenu la confiance s’étaient, pour noyer leur chagrin, résolus à défier leurs ‘’camarades’’ sur le terrain à travers des candidatures indépendantes.

Plus proches de nous, des cadres du parti ont subi les foudres de la direction voire des sanctions pour avoir « troublé » le jeu électoral au détriment des porte-étendards du PDG.

Jean Eyéghé Ndong, dans son oraison funèbre aux obsèques officielles du président Bongo Ondimba, au Palais présidentiel, le 16 juin dernier en présence notamment de l’actuel chef d’Etat français, Nicolas Sarkozy et de son prédécesseur, Jacques Chirac, a rappelé les divisions au sein des Gaullistes qui avaient abouti en 1974 à la victoire de François Mitterand, socialiste.

Les mêmes causes pouvant produire les mêmes effets, ce coup d’œil au rétroviseur devant l’un des acteurs de l’époque, Jacques Chirac, avait une forte charge pédagogique pour les prétendants à la fonction suprême.

CREDO UNITAIRE

Des primaires au sein du principal parti de la galaxie présidentiel semblent se dessiner et s’avèrent incontournables.

Reste l’habillage.

Des élections primaires « longues et féroces » à l’américaine ou un rapide tour de chauffe avec le choix d’une personnalité consensuelle ; quelque soit le mode de désignation « du » ou de « la » candidat(e), insiste-t-on dans les rangs, il faut éviter la « déchirure » dans l’intérêt du plus grand nombre et favoriser le rassemblement des énergies autour du candidat officiel.

Cette gestion des préliminaires par le PDG où l’on affirme avoir « définitivement tourné le dos à une organisation en courants » aurait l’avantage, sans aucun doute, de ne pas brouiller le signal émis en direction des militants dans l’isoloir.

A défaut du « crédo unitaire » l’implosion serait inévitable au grand bonheur de ceux qui attendent avec « impatience » une OPA (offre publique d’achat), sur le Parti démocratique Gabonais, 42 ans après sa création.