Après l’annonce des mesures gouvernementales face à la vie chère prises par le conseil des ministres du 24 avril et l’arrêté du ministère des Finances du 04 mai 2008 plafonnant « pour une durée de six mois renouvelable », les marges bénéficiaires applicables au riz blanc, au riz parfumé, à la farine boulangère et à la farine « le coq »; les ONG contre la vie chère invitent le gouvernement à mettre en place un groupe de travail intégrant toutes les parties prenantes aux fluctuations des prix des denrées de première nécessité au Gabon pour traduire dans les faits ces mesures.
Stigmatisant toute attitude de banalisation ainsi que la résolution partielle ou provisoire de la cherté de la vie, les ONG contre la vie chère réitèrent leur détermination à militer en faveur d’un traitement global des dysfonctionnements observés dans la structure microéconomique du Gabon.
Pour aller dans ce sens, elles exhortent le gouvernement à convoquer une concertation entre les ministères techniques des Finances, du Commerce, de l’Agriculture, de la Santé, des Transports, ainsi que les représentants de la société civile et du patronat.
Elles se sont regroupées ce Cette position sera réaffirmée ce samedi 10 mai 2008 à partir de 10 heures devant la Cathédrale Sainte Marie de Libreville pour appeler l’attention du gouvernement à accéder à cette demande citoyenne et ont saisi cette occasion pour faire porter la plate-forme de leurs revendications à Monseigneur Basile Mve Engone.
Selon ces organisations qui luttent contre la vie chère, des solutions durables ne peuvent être trouvées que dans un cadre concerté prenant en compte à la fois le caractère extraverti de l’économie du Gabon et certains facteurs aggravants.
Il s’agit entre autres pour elles de la corruption, de la forte présence de certaines personnalités politiques et administratives dans le commerce, du développement de la parafiscalité qui constituent des obstacles à une bonne régulation du marché.
La non application de la Loi 29/63 du 15 juin 1963 portant réglementation des prix en République gabonaise, notamment les dispositions instituant le calcul et le contrôle des marges, et la mise en place des comités des prix dans toutes les communes du Gabon constitue une source de dérives de tous ordres.
Les ONG ont également mis en avant la spéculation organisée selon eux par plusieurs entreprises dans l’indifférence des services chargés du contrôle et de la répression de la fraude.
La coalition contre la vie chère estime que seule une vraie concertation avec toutes les parties concernée que le gouvernement pourrait trouver des vrais solutions et rompre avec le saupoudrage qui ne ferait que différer la difficulté. Saura-t-elle entendue par le gouvernement’ Pour l’instant ses appels sont inaudibles.