Annoncée pour le 8 juillet, la présentation par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) de son candidat à l’élection présidentielle a été reportée sine die, en raison de l’absence d’un des dix prétendants à l’investiture lors des auditions par le comité permanent du bureau politique le 6 juillet dernier. Le programme a également été bouleversé par les manifestations relatives à la levée du deuil national ce 8 juillet. Les gabonais devront encore attendre pour savoir quel ténor du Parti démocratique gabonais (PDG) représentera le parti au pouvoir à l’élection présidentielle à venir. La désignation très attendue du candidat du PDG a été reportée sine die en raison des retards observés dans l’audition des prétendants à l’investiture par le comité permanent du bureau politique.
Annoncée pour le 8 juillet, la désignation du candidat «du consensus» par le PDG devra encore attendre, a annoncé le 7 juillet dernier le secrétaire général du parti, évoquant un calendrier bouleversé notamment par l’absence aux auditions de l’un de ses dix candidats à la candidature.
«Le nom du candidat ne sera pas connu mercredi», a affirmé Faustin Boukoubi, expliquant qu’un des prétendants à l’investiture du parti, Christian Raphaël Gondjout, «était en mission à l’étranger. Il n’a pas pu être entendu en même temps que les autres prétendants lundi. On ne pouvait plus travailler selon le programme prévu».
«On est obligés de reporter nos réunions statutaires. Un autre calendrier sera annoncé ultérieurement», a ajouté le secrétaire général du parti.
Christian Raphaël Gondjout, banquier et ancien secrétaire d’Etat, aurait été entendu le 7 juillet dernier «en fin d’après-midi» mais en vain, une audition en moins pour permettre au comité permanent de rendre son verdict le 8 juillet.
De plus, le programme devait également être modifié en raison des manifestations de ce 8 juillet marquant la fin du deuil national de 30 jours décrété après l’annonce, le 8 juin dernier à Libreville, du décès du président Omar Bongo Ondimba.
Faustin Boukoubi a enfin ajouté que les contraintes d’agenda de certains responsables du PDG membres du gouvernement rendait le programme assez rigide.
Les candidats défendent depuis le 6 juillet au siège provisoire du parti situé à Louis, leurs projets devant le comité permanent du bureau politique, qui procédera dans les jours qui viennent à la sélection d’un candidat consensuel sur les critères légaux, c’est-à-dire l’article 10 de la Constitution et le Code électoral, les critères statutaires du parti, ainsi que les critères spécifiques de fidélité, de patriotisme, d’expérience et de leadership.
Toutefois, le candidat «consensuel» aura-t-il le soutien de tous les cadres du parti ? La formule consensuelle retenue par le PDG est rejetée par plusieurs de ses cadres qui souhaitent que leur représentant à l’élection présidentielle puisse être choisi à bulletin secret. Beaucoup d’ailleurs doutent de la légitimité du comité permanent du bureau politique, une création du dernier Congrès du PDG, taillée sur mesure pour servir les ambitions de certains cadres du parti.
Le candidat «du consensus» devrait ensuite être présenté au congrès extraordinaire d’investiture le 17 juillet prochain.