Le ministre du Tourisme et des Parcs Nationaux, Yolande Biké, a récemment convoqué les promoteurs du tourisme, de l’hôtellerie et des Parcs nationaux pour tenter de réfléchir aux moyens d’améliorer le fonctionnement et le rendement de ce secteur. Un ensemble de réformes ont été décidées, qui devraient notamment permettre d’inciter les initiatives touristiques et l’écotourisme.
Comment valoriser le potentiel touristique gabonais ? C’est la question que se sont posés les promoteurs de ce secteur lors de la récente séance de concertation convoquée par la ministre de tutelle, Yolande Biké.
Pour répondre à cette grande interrogation, le ministre du Tourisme a fait appel à ses collègues des Petites et moyennes entreprises et industries (PME/PMI), Vincent Essono Mengué, du Commerce, Patrice Tonda et de la Famille, Angélique Ngoma.
«Le tourisme au Gabon n’a pas encore connu l’essor qu’il devrait normalement connaître pour diverses raisons. L’une des raisons c’est la faiblesse au niveau du cadre réglementaire. Nos textes sont soient effacés, soient actualisés», a expliqué le ministre du Tourisme.
«C’est un ministère qui a connu beaucoup de bouleversement, surtout avec la jonction des Parcs nationaux, tout cela nous pousse à aller vers un recadrage. Et même sur le plan de l’organisation de la structure du ministère, il a fallu revoir des textes», ajouté Yolande Biké.
Pour pallier ces différentes défaillances, la ministre s’est engagée à mettre en oeuvre un certain de nombre de réformes, notamment le Plan directeur de développement de l’écotourisme (PDDE) dont la validation est imminente, le lancement de l’étude de faisabilité du programme d’appui au développement de l’écotourisme communautaire (PADEC) et des textes relatifs au régime de concession touristique, actuellement en cours d’élaboration.
La ministre a encore énuméré l’approbation des textes organiques du ministère par le comité consultatif, et enfin le compte satellite tourisme, «qui est une recommandation de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), (…) qui permet aux pays qui l’ont adoptée de connaître avec un bon degré de précision, l’apport du secteur tourisme dans le Produit intérieur brut ou dans l’économie nationale».
Yolande Biké a enfin annoncé qu’une mission de recensement des structures à vocation touristiques et de loisir allait être déployée sur l’étendue du territoire national pour collecter les données nécessaires à la confection d’un répertoire national susceptible d’offrir un meilleur service aux visiteurs du pays.
Les débats ont notamment porté sur la mise en place des différents regroupements par corporation ou branche, les difficultés d’accès au financement des projets, la création des PME dans le tourisme et la classification des hôtels et restaurants avec la mise en place des panonceaux.
Au chapitre des doléances, les acteurs du secteur ont principalement insisté sur la délivrance des autorisations administratives d’ouverture et d’exploitation (agrément), le manque de professionnalisme de certains, les questions des normes de qualité et de sécurité ainsi que la mise en place de mesures favorables à au développement des investissements et des activités touristiques.