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Gabon: Education / Le milieu scolaire gabonais gagné par l’insécurité et la violence

Les établissements scolaires du Gabon, un peu plus que par le passé, ont été cette année, le théâtre de plusieurs scènes aussi rocambolesques les unes et que les autres, mettant au jour le problème de violence et d’insécurité à l’intérieur et aux abords de ces lieux devant être le creuset de la formation, de l’éducation et de l’orientation des jeunes enfants, apprenants vers les voies de la droiture, de l’honnêteté et de la probité pour une meilleure évolution et intégration dans le monde actif.

En effet, on a enregistré successivement, en février dernier, d’abord au CES Olivier Ambaye de Glass à Libreville, où avait été découvert des têtes de cobras et une calebasse pleine de sang, puis, au courant du même mois, au CES Théodore Kwaou de Mandji et, enfin, en mars au CES Léon Mboumba de Fougamou dans la province de la Ngounié dans le sud du pays, des cas d’élèves, selon l’expression utilisée par les uns et les autres pour expliquer le phénomène, « visités par des esprits maléfiques », présentant des symptômes confondus entre transes, délires, hystéries, convulsions et étouffements. Ce qui avait contraint les responsables administratifs et/ou scolaires à suspendre pour un temps, les cours dans ces différents établissements.

Ce phénomène n’est pas nouveau dans le pays, car en 2000 déjà des situations similaires avaient été vécues au Lycée Paul Indjendjet Gondjout (ex lycée d’Etat de l’Estuaire) de Libreville et dans deux autres établissements de Port-Gentil, la capitale économique gabonaise.
Par ailleurs, cette année si les bagarres rangées inter-établissements non pas été signalées comme par le passé, d’aucuns déplorent le retour du phénomène de « cascadeurs » avec l’entrée en jeu des jeunes filles encore au seuil de l’adolescence.

Aussi, l’autre problème pour lequel les responsables d’établissements, en tête desquels le proviseur du Lycée technique Omar Bongo, Raphaël Mfoubou, en appèlent à l’intervention des autorités de l’Etat, est celui des débits de boisson aux alentours des lycées et collèges.
Le paroxysme de ces turbulences en milieu scolaire, caractérisées, de manière flagrante, par la violence et l’insécurité qui, de plus en plus, gagnent les centres de l’éducation par excellence, a été atteint avec les situations, tragique pour les uns et abjects pour les autres, vécues, en espace de trois mois, dans trois des plus grands établissements scolaires du pays :

– au Lycée d’Application, une élève de la classe de seconde, partie, un jour non ouvrable, dit-on pour « bosser » avec ses condisciples, a été retrouvée sans vie sur la plage, bien loin de son établissement.
– au Collège Bessieux, un parent d’élève, selon les propos des responsables de ce collège, très zélé, parce que « haut placé », a débarqué dans une salle de classe où il est allé menacer un enseignant en plein cours et devant ses élèves au motif qu’il ne serait pas content des « colles » infligées à son enfant par cet enseignant.
– Enfin, le proviseur du Lycée national Léon Mba et un des gardiens de l’établissement ont été victimes de l’agression physique et verbale d’un élève inscrit en mathématiques spéciales, obligeant du coup le collectif des enseignants du lycée à geler les cours pendant 48 heures.
Ce sont là un ensemble de faits, ajoutés à ceux qui passent sous silence, qui, à quelques mois des examens de fin d’année, inquiètent non seulement l’ensemble du corps enseignant, mais également les observateurs du monde éducatif gabonais qui craignent le dépassement d’un seuil de non retour si rien n’est fait dans les délais requis pour pallier les insuffisances sécuritaires à l’intérieur et à l’extérieur des établissement scolaires et académiques.

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