Le leader du Rassemblement du peuple gabonais (RPG, ex majorité présidentielle), Paul Mba Abessole, a appelé ce samedi, les candidats Ali Bongo Ondimba et Pierre Claver Maganga Moussavou à sortir du gouvernement, rapporte la première chaîne nationale dans son édition du journal de 20 heures.
« Il paraissait évident que tous les candidats à l’élection présidentielle devaient sortir du gouvernement, simple question de logique et de bon sens », a déclaré Paul Mba Abessole.
« Je note malheureusement que deux (2) candidats sont toujours en poste, personne ne voit ce qu’ils peuvent apporter dans ce gouvernement en dehors de la confusion et des risques de dérapage », a poursuivi le leader du RPG qui a réitéré sa candidature à l’élection présidentielle anticipée.
Dans un communiqué lu ce samedi sur la RTG1, le Président de l’Union Gabonaise pour la Démocratie et le Développement (UGDD, opposition), Zacharie Myboto a également posé le problème d’équilibre dans le traitement des candidats à la présidentielle face au maintien au gouvernement de deux (2) membres, par ailleurs prétendants à la magistrature suprême, le porte-étendard du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir), Ali Bongo Ondimba, et le candidat du Parti Social Démocratique (PSD, ex majorité présidentielle), Pierre Claver Maganga Moussavou.
Les sorties de Paul Mba Abessole et de Zacharie Myboto interviennent au lendemain de la mise au point du ministre de la Communication, membre du Bureau politique du PDG, Laure Olga Gondjout, sur la présence dans l’équipe gouvernementale des candidats à la présidentielle, Ali Bongo Ondimba, au département de la Défense et Pierre Claver Maganga Moussavou, à l’Enseignement technique.
Non seulement madame Gondjout a déclaré « qu’il revenait au législateur de tirer les leçons de cette élection, où la loi pour l’heure, est silencieuse sur le maintien dans l’équipe gouvernementale des prétendants à la fonction présidentielle », mais aussi, a justifié la présence d’Ali Bongo Ondimba dans le gouvernement remanié en milieu de semaine.
« M. Ali Bongo Ondimba qui est le candidat du PDG à l’élection présidentielle, n’a commis aucun impair en matière de procédure, et aucun texte législatif n’empêche tout candidat à l’élection présidentielle d’occuper une fonction gouvernementale, que ce soit bien dit », a insisté le ministre de la Communication.
Concernant Pierre Maganga Moussavou, le ministre Laure Olga Gondjout est, on ne peut plus clair : « En plus, nous avons une autre valeur, moins sure pour nous PDG, qui est le ministre Claver Maganga Moussavou qui n’a pas décliné l’offre que lui a faite le Premier ministre à rester au gouvernement pour assurer le suivi des examens scolaires de façon à ce que les élèves qu’il a suivis, depuis quelques temps, puissent terminer brillement leurs épreuves », a-t-elle précisé.
Par contre, Madame Gondjout, évoquant le cas de Paul Mba Abessole, apporte une précision : « en se portant candidat, à l’élection présidentielle, le Vice premier ministre, Paul Mba Abessole sortait ainsi de la charte de la majorité, mais le Premier ministre n’en a pas tenu compte. Il lui a proposé de faire partie de l’équipe gouvernementale et il a décliné l’offre pour se rendre plus disponible ».
A noter que sur vingt-huit (28) candidatures enregistrées, la Commission Electorale Nationale Autonome et Permanente (CENAP), en a retenu vingt trois (23), qui seront examinées, dans les prochains jours, par la Cour Constitutionnelle.