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Gabon : Où sont passés les taxis ?

Depuis plus d’une semaine dans les artères de Libreville et Owendo, les populations sont confrontées à des problèmes de transports en raison de la rareté des taxis, qui semblent fuir la traque lancée par les services municipaux pour recouvrer les taxes annuelles. Face au poids de ces redevances sur les recettes, les chauffeurs de taxis multiplient les astuces pour améliorer leur rendement, une augmentation du coût des transports urbains qui ne dit pas son nom.

Carrefour SNI à Owendo, au Sud de Libreville, 6 h 00 du matin ce 13 août, la chaussée est envahie par une foule de riverains agglutinés qui attendent le taxi pour se rendre, qui au travail, qui à l’école, qui au marché. La plupart devront attendre près de 45 minutes pour trouver un taxi pour quitter Owendo.

Depuis quelques semaines, les taxis se font rare à Libreville et Owendo, sa commune voisine, en raison de l’opération récemment lancée par les services municipaux pour le recouvrement des taxes annuelles réclamées aux transporteurs urbains.

Des taxes que les chauffeurs de taxis estiment démesurées par rapport au rendement de leur activité et aux tarifs pratiqués sur ces deux communes. Chaque année à l’échéance d’avril-juin, ce sont entre 305 000 et 630 000 francs CFA qu’ils doivent débourser à la municipalité.

Ceux qui ne s’acquittent pas de ces taxes se voient confisquer leurs véhicules, qui sont directement placés à la fourrière. Leur retrait est ensuite conditionné par le paiement total desdites taxes ainsi qu’une double taxe relative à la visite technique, pour laquelle de nombreux litiges persistent entre les chauffeurs de taxis et la municipalité.

Pour compenser ces frais, les chauffeurs de taxis n’hésitent plus à segmenter les trajets habituels, pour améliorer leur rendement. Cette pratique, baptisée le «saucissonnage», provoque souvent le mécontentement des usagers, qui grève leurs budgets de transport.

Face à l’incapacité de la Société gabonaise de transports (SOGATRA) d’assurer une desserte minimale efficiente des principaux axes de la capitale et sa voisine plus au Sud, les taxis et les «clandos» demeurent presque les seuls transports en commun urbains dans ces deux villes.

La pénurie de taxis à Libreville et Owendo a une incidence directe sur l’activité socio-économique du pays. Une heure perdue à la recherche d’un taxi est une heure de travail perdue et donc une heure de productivité en moins.

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