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Paris, l'autre capitale du Gabon

Les milliers de Gabonais de France s’intéressent de près à la présidentielle prévue le 30 août dans leur pays. Des électeurs que tous les candidats à la magistrature suprême tentent de rallier à leur cause.

Loin des yeux, mais pas loin du cœur. Les quelque 6000 Gabonais installés en France suivent de près les préparatifs du prochain scrutin présidentiel, qui se tiendra le 30 août dans leur pays d’origine. Une échéance qui doit désigner, parmi plus de vingt candidats, le successeur d’Omar Bongo Ondimba, officiellement décédé le 8 juin en Espagne à l’âge de 73 ans, dont 41 passés au pouvoir.

Il faut dire que cette diaspora représente un sérieux enjeu. Les Gabonais vivant dans l’Hexagone représentent, d’une part, la plus forte proportion de Gabonais à l’extérieur. Ces derniers peuvent, d’autre part, se révéler d’une aide précieuse. « Les agents des différents partis appellent les Gabonais de la diaspora pour sonder plus ou moins directement le candidat qu’ils préfèrent, et éventuellement les recruter », confie un jeune Gabonais d’Amiens sous couvert d’anonymat.

Une diaspora courtisée

« La plupart des candidats nous courtisent : André Mba Obame, Casimir Oyé Mba, Paul Mba Abessole, Jean Eyeghe Ndong et Ali Bongo», confirme, pour sa part, Rodrigue Angoué Malékou, le président du Mouvement pour la libération politique du Gabon (MLPG), qui soutient l’opposant Pierre Mamboundou, investi par une coalition de cinq partis, et organisera « avec ses fonds » un « bal de soutien » dans son village de Mourimatsitngui (Sud du Gabon).

La section française du mouvement Bongo Doit Partir (BDP) – dont le candidat Daniel Mengara n’est pas présidentiable – est également très sollicitée. Les équipes de « Pierre Mamboundou, Paul Mba Abessole, Jean Eyeghe Ndong », notamment, ont pris contact avec BDP, qui devrait choisir son poulain d’ici la fin de la semaine.

Même Ali Bongo, fils du président défunt, approche BDP… Paradoxal ? Pas du tout si l’on en croit Bruno Ella, porte-parole de cette formation : « Le parti n’est pas une vendetta dirigée contre une personne mais contre un système, le « bongoïsme ». Au regard du travail que nous avons accompli, c’est bien et honnête qu’Ali Bongo vienne vers nous, même si sa manière de le faire est critiquable ».

Plusieurs candidats ayant entrepris de séduire le MLPG et BDP ne se sont pas contentés d’envoyer en mission leurs relais en France. Ils se sont déplacés en personne, à l’image d’André Mba Obame le 18 juillet et de Casimir Oyé Mba le 29.

Privés de visite à Paris

L’ancien Premier ministre Jean Eyeghe Ndong et l’ex-ministre de l’Intérieur André Mba Obame avaient également prévu de faire un saut à Paris, preuve de l’importance que revêt la France. Mais les deux anciens membres du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) en ont été empêchés.

« On m’a signifié que je ne pouvais pas prendre l’avion parce que mon passeport porte la mention  »Premier ministre » et que je ne le suis plus », a affirmé Jean Eyeghe Ndong, faisant allusion à sa démission, le 17 juillet. André Mba Obame aurait lui aussi été refoulé en raison de son passeport non valide.

Alors, excès de zèle ou règlement de comptes ? Pour l’ancien chef de gouvernement pas de doute : il paie sa candidature indépendante pour la présidentielle. Une candidature qui, comme celles d’André Mba Obame et Casimir Oyé Mba, vaut protestation contre l’investiture d’Ali Bongo pour défendre les couleurs du PDG.

Eyeghe Ndong victime d’une « exaction » ?

La mésaventure de Jean Eyeghe Ndong et d’André Mba Obame aura en tout cas servi de leçon à Pierre-Claver Maganga-Moussavou. Ministre de l’enseignement technique jusqu’à la semaine dernière, il a reçu son nouveau passeport lundi, son visa pour la France le lendemain et pourra donc saluer les Gabonais à Paris aujourd’hui…

Interrogé sur l’affaire Eyeghe Ndong-Mba Obame, BDP ne mâche pas ses mots. Cette formation accuse le pouvoir en place d’avoir commis une « exaction ». « Ali Bongo a été maladroit et a dû être très mal conseillé », précise Bruno Ella.

D’aucuns estiment, au contraire, que rien ne pourra arrêter la machine Ali Bongo. « Il dispose de tous les moyens dont les autres ne disposent pas, dénonce Ghislain Mbaloula, qui organise des cyber-débats sur Facebook pour soutenir Pierre Mamboundou. Ali Bongo est partout dans les médias ».

Manifestations anti-Ali

Des dizaines de Gabonais ont tenu à prouver leur mécontentement en manifestant vendredi aux abords de l’ambassade du Gabon à Paris, dans le XVIème arrondissement. Pancartes au poing, ces manifestants – représentant diverses mouvances politiques, dont BDP – ont réclamé des élections transparentes et appelé à la démission d’Ali Bongo de son poste de ministre de la Défense. Le même jour, dans le quartier Rio de Libreville, une marche anti-Bongo non autorisée a été violemment dispersée par la police.

Samedi, une nouvelle manifestation est prévue à Paris non loin de Radio France Internationale (RFI). « L’objectif sera de demander des élections transparentes et de protester contre le fait que l’ancien Premier ministre n’a pas pu venir en France », explique Rodrigue Angoué Malékou du MLPG, qui fait circuler l’information par Internet et téléphone.

Malgré les tensions pré-électorales, certains Gabonais restent optimistes. Ils arguent que la transition se déroule dans les règles car, sans contestation et conformément à la Constitution, Rose-Francine Rogombé a quitté la présidence du Sénat pour devenir chef de l’Etat par intérim après la mort d’Omar Bongo Ondimba.

Une transition sans bavure

Ce passage de témoin sans bavure nourrit de nombreux espoirs. « Cette élection sera une première : contrairement aux élections précédentes, on ne saura pas à l’avance qui sera le vainqueur. Mais le problème est que les candidats sont trop nombreux, il serait souhaitable qu’il y ait des alliances avant le 30 août », indique une étudiante de 30 ans, soulignant qu’elle attend les programmes des prétendants à la magistrature suprême pour choisir son candidat.

« J’aimerais voir gagner un candidat qui a de bonnes idées pour le pays et qui n’est pas impliqué dans les magouilles, conclut pour sa part Hervé, qui préfère « garder dans son cœur » le nom de son candidat favori. Je souhaite aussi que le vote de la population soit enfin pris en compte. »

Source: La rédaction web de Jeune Afrique | Par : Habibou Bangré

Exprimez-vous!

  1. comme a dit mon frère plus haut « keni bantu » mr mengara doit surprendre tout le monde et se rendre a lbv en tiute discretion et annoncer son soutien au candidat le plus crédible et demander a ces partisants et au autre candidat de soutenier le candidatr de son choix , et par contre s’imposer comme directeur de campagne de ce candidat et quitter le gabon quelque jour avent le vote pour des raison de sécurité …. ces la seul solution pour gagner face a la fraude qui prépare

  2. Je pense serieusement que votre choix sera celui du peuple gabonais tout entier. Sachez que si vous vous trompez, les quelques citoyens qui viennent encore sur ce site pour au moins s’informer et partager vos ideaux…vous les perdrez.
    Honnorez le peuple Gabonais.

  3. Je pense que le docteur Mengara devrait se rendre au Gabon pendant les deux semaines de campagne et y participer, même en qualité de stratège d’un des candidats retenus, il doit profiter de cette campagne pour se présnter aux Gabonais comme capable de faire abstraction de sa propre ambition et prouver sa capacité à se mettre au service d’un cause commune, de plus cette présence sur le terrain lui permettra de prendre date pour le futur et surtout d’influencer le cours des évènements

  4. Lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle du 30/08/2009 au Gabon MJDA/LETT/00002/2009/0815

    ELECTION PRESIDENTIELLE ANTICIPEE DU 30 AOÛT 2009
    PRINCIPAUX CANDIDATS DE L’OPPOSITION

    Objet : proposition d’une solution pour garantir une victoire certaine de l’opposition et éviter la déroute électorale à la prochaine élection présidentielle anticipée du 30 août 2009 au Gabon

    Mesdames, Messieurs les candidats de l’opposition
    Aujourd’hui, tous les principaux acteurs et observateurs politiques gabonais sont d’accord de constater que la préparation de l’élection présidentielle anticipée du 30 août 2009 en république gabonaise est un véritable fiasco.
    Tous savent que le gouvernement gabonais et ses institutions corrompues camperont sur leur décision de maintenir l’élection à la date unilatéralement fixée pour favoriser leur candidat, qui d’ailleurs les a déjà tous pris en otage depuis la disparition le 08 juin 2009 à Barcelone de feu le Président de la République Gabonaise Son Excellence El Hadj Omar BONGO ONDIMBA.
    Tous sont conscients que le peuple gabonais dans sa totale majorité ne laissera pas se perpétuer la continuité des souffrances, des humiliations et des peines endurées depuis 41 ans;
    Enfin, tous reconnaissent que la poursuite du processus électoral en l’état actuel des choses entrainera une crise sans précédent dans l’histoire de notre pays.
    Certains ce sont déjà bien préparés à ce cas de figure, pendant que d’autres en sont encore à s’affronter verbalement sur des questions de leadership pour le titre égocentrique et stérile du meilleur opposant du Gabon.
    Au vu de ces faits et après analyse minutieuse des éléments susmentionnés, le Mouvement des Jeunes Démocrates Africains (MJDA) créé le 08 juillet 2009 à Fresnes en France et basé à Pretoria en Afrique du Sud, exhorte l’ensemble des candidats de l’opposition désireux d’amorcer un réel renouveau de nos institutions et de nos instances dirigeantes à se concerter et à s’accorder de toute urgence afin de se donner le moyen ultime de remporter l’élection du 30 août 2009 et de barrer la route à l’arbitraire, la dictature et la monarchisation du Gabon par le parti état PDG.
    L’heure n’est plus à demander un report de l’élection dont vous savez qu’il vous sera catégoriquement refusé par la Présidente de la cour constitutionnelle comme l’a fait la Présidente de la République par Intérim.
    C’est une perte de temps et une forme de fuite en avant car vous êtes sans ignorer que Mesdames ROGOMBE et MBORANTSUO livrent le même combat, et elles sont condamnées à assurer la pérennité du système héréditaire bongoïste qui les a placées au sommet des instances étatiques du Gabon.
    Ensuite rien ne vous dit que le report des élections tournera forcément à votre avantage. Si vous avez besoin de plus de temps pour vous préparer à l’élection vos adversaires auront aussi plus de temps pour mieux la truquer, la monnayer ou alors mieux se préparer à employer la force s’ils étaient malmenés et battus.
    Donc le problème ne réside pas dans le report de cette élection, mais plutôt dans votre détermination à être dans l’air du temps démocratique, et dans votre capacité à imposer l’alternance puis le changement pour un Gabon nouveau.
    Il s’agit de surpasser vos querelles intestines et de transcender vos idéologies politiques au profit de la renaissance du Gabon de vos ancêtres pour l’avenir de vos enfants et petits enfants.
    La solution d’urgence que nous vous présentons ci-dessous, consiste à vous encourager vivement à mettre un terme définitif au bongoïsme et prendre à contre-pied la France-Afrique, son dictat, et ses méthodes mafieuses d’asservissement économique et politique du continent en général et du Gabon en particulier.
    C’est pourquoi, nous vous proposons d’adopter le plan B du ‘‘coup de force constitutionnel imparable valeureux, courageux et tant attendu’’ décrit ci-dessous :
    1. Désigner, comme il a été fait pour le collectif des candidats à l’élection présidentielle, votre unique futur candidat à la présidence par intérim du Gabon;
    2. Retirer toutes vos candidatures respectives au profit de celle de votre unique futur Président par Intérim ;
    3. Ce futur président par intérim sera votre unique candidat à l’élection présidentielle du 30 août 2009 ;
    4. Demander à tous vos électeurs et soutiens de porter leur choix sur ce candidat unique de l’opposition ;
    5. Etablir un protocole d’accord avec l’unique candidat désigné ou élu par vos pairs pour qu’il consente à briguer le prochain mandat présidentiel par intérim suivant certaines conditions et principalement pour préparer des élections libres, transparentes et démocratiques dans les mois qui suivent, c’est-à-dire :
    a. 1er cas de figure : le candidat se veut non présidentiable par la suite (par exemple Jules Aristide BOURDES OGOULIGUENDE, Jean EYEGHE NDONG… critère souhaitable : le choisir parmi les plus sages et/ou les plus estimés etc.)
    Le candidat désigné devra préparer durant son mandat (6 mois maximum) la prochaine élection libre, après rééquilibrage des institutions de l’état, en s’abstenant de présenter sa candidature pour le prochain scrutin ;
    b. 2ème cas de figure : le candidat se veut présidentiable par la suite (par exemple Yvette NGWEVILO REKANGALT, Bruno Ben MOUBAMBA… critère souhaitable : le choisir parmi les plus jeunes et/ou les moins ancrés dans le système politico-étatique etc.)
    Le candidat désigné devra s’atteler durant son mandat (3 mois maximum) à régulariser toutes les revendications exprimées par les acteurs de la vie politique gabonaise et l’ensemble des électeurs gabonais qui mettent à mal, aujourd’hui, voir freinent, tout déroulement d’élections républicaines libres et non frauduleuses immédiates au Gabon. Par exemple :
     Rouvrir l’inscription sur les listes électorales et se donner le temps de vérifier celles-ci ;
     Reconsidérer l’impartialité ou non des représentants des commissions électorales nationales et internationales ;
     Faire réexaminer les recours déposés auprès de la cour constitutionnelle par les candidats qui n’ont pas été retenus par la Commission Electorale Nationale Autonome et Permanentes (CENAP) : par exemple celle du Dr Daniel MENGARA ;
     Etc.
    L’idée serait de revoir tout le processus électoral au peigne fin dans les plus brefs délais afin de permettre des élections équitable et démocratique début décembre 2009.
    6. la durée du mandat du Président intérimaire ne devra pas excéder 3 mois (cas 1) voir 6 mois (cas 2) au maximum. Si les objectifs fixés au regard des deux cas de figures présentés ci-dessus n’ont pas pu être réalisés dans les délais impartis, le président par intérim devra poser sa démission et sera remplacé par le président du Senat, nouvellement élu, qui finalisera l’organisation de l’élection présidentielle.

    Voilà, Mesdames et Messieurs, la proposition que le MJDA souhaitait porter à votre connaissance.
    Dans l’attente que vous y accordiez une importance particulière, nous nous permettons d’accompagner votre réflexion en vous rappelant les points essentiels qui motivent notre action.

    Le MJDA pense que :

    Le bongoïsme,

    – avec ses 42 ans d’existence, son pouvoir de corruption et d’intimidation ;
    – ses méthodes d’élimination physique de ses opposants politique et détracteurs ;
    – son pouvoir financier inestimable en GabonDollars (avec accès direct à la caisse du trésor public gabonais) ;
    – la mise en otage de ses membres et du peuple gabonais ;
    – ses ramifications tentaculaires sur le réseau socio-économique supra national et continental ;
    – ses institutions partisanes et sa justice complice ;
    – pilier et grand argentier du réseau mafieux France-Afrique ;
    – Etc.

    est un système qui ne pourra être combattu et vaincu que par un soulèvement populaire des jeunesses africaines en général et de la jeunesse gabonaise en particulier.

    Ainsi, ces dernières n’attendent qu’un signe fort de votre part,
    qu’un signe fort de l’union de ses leaders politiques,
    qu’un signe fort du Gabon,
    qu’un signe fort de l’Afrique
    pour empêcher à jamais que le vote du 30 août 2009 au Gabon ne lui soit encore volé par le colonisateur oppresseur omniprésent, qui se targue de surcroît à dire haut et fort qu’il n’est pas responsable de notre anéantissement, parce que lui aussi, n’a jamais vu ce signe fort arriver pour s’en inquiéter.

    Sans cet ultime signe d’union pour un combat unique, contre un ennemi unique qu’il ne faut pas confondre.
    Sans cette décision sage d’unir vos forces pour libérer votre peuple et vos institutions de la domination de notre ennemi commun.

    Sans votre constat de remarquer que cet ennemi, qui ne dit pas son nom, n’est pas à son premier forfait. Et que les exemples du Congo démocratique, de la Cote d’Ivoire et du Togo nous en disent long.

    Sans votre volonté manifeste de rentrer dans l’histoire par la grande porte comme les héros africains qui vous ont précédés ou plus récemment la France derrière un seul homme lors de l’élection de Jacques Chirac en 2002 face à Jean Marie Le Pen.

    Sans la prise en considération des points susmentionnés, vous ne pourriez pas tout simplement espérer vaincre un tel système en comptant que sur le report d’une élection dont l’issu est connu de tous et plébiscité de plus en plus par tous.

    Puisqu’en voulant nous faire croire que le bongÏsme peut cohabiter avec une justice impartiale, libre et indépendante par le fait de votre recours auprès de la cours constitutionnelle, vous conribuer à avaliser inconsciemment la pérennité de ce crime en tant qu’idéologie.

    Le peuple peut certainement tolérer cette erreur de jugement de la part du Dr Daniel MENGARA, par le fait de son long exil aux Etats-Unis, mais pas de vous, pour la plupart représentants du peuple, qui aviez toujours vécu et enduré, avec lui au quotidien, les effets des méfaits de la complicité de la haute juridiction gabonaise.

    Que Dieu bénisse le Gabon.

    Que Dieu bénisse l’Afrique.

    Que Dieu bénisse l’africanité salvatrice

    Mag EGOMAIGUE
    Mouvement des Jeunes Démocrates Africains
    Coordination Afrique, le 15/08/2009
    Pretoria – Libreville – Tripoli
    Plus jamais ça, pas avec nous

  5. Monsieur Mengara le choix que vous alliez faire montrera soit que vous êtes un vrais patriotes ou simplement une marionnette.
    Vous savez les gens qui ont payes le prix en tant qu’opposant même s’ils ont trébuchés par moment.
    Ce choix déterminera votre positionnement future dans l’échéancier politique. Entre le cœur et la raison choisissez la raison.

    Ensuite évitez la fracture……..A bon entendeur salut.

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