« Sous l’œil d’Allah, du Dieu des chrétiens et des fétiches du bois sacré, Omar, le dernier pachyderme d’une Afrique révolue, a rejoint le cimetière des éléphants. Sans doute son dernier voyage sonne-t-il l’heure d’un changement d’époque » (L’EXPRESS du 11 juin 2009)
Ainsi, celui qui a régenté le Gabon pendant 42 ans s’en est allé. Il laisse le pays dans un état que le successeur doit assumer. Il est hors de fait de croire que rien n’a été fait dans le pays pendant ces 42 ans ! Ceux qui ont participé durant ce long règne à l’administration du pays et qui prétendent aujourd’hui demander au peuple supposé souverain de les désigner pour succéder à Omar Bongo Ondimba se doivent de rendre compte de l’état des lieux sur lequel ils doivent nécessairement bâtir leur pseudo-projet de société. Ceux qui ont été aux affaires avec Omar Bongo Ondimba, et qui sollicitent aujourd’hui le peuple gabonais à leur confier la gestion du pays, suite à la mort du « père fondateur du système » qui a ruiné notre pays, par une gestion calamiteuse, faite de prédation de nos richesses, de corruption, d’enrichissement illicite d’une petite minorité, les 2% à peine, se doivent en toute honnêteté de rendre compte de l’état des lieux aux populations. C’est à partir de ce bilan de 42 ans de gestion du système Bongo auquel ils ont appartenus d’une façon ou d’une autre qu’ils peuvent établir leur projet de société et définir comment ils entendent résoudre les problèmes qu’ils ont contribué à créer.
ALI BONGO ONDIMBA
Héritier présomptif de son père et du régime patrimonialiste qu’il a institué 42 ans durant, il a selon JA, « balisé son chemin son chemin de fidèles placés à des postes au sein de l’appareil de l’Etat, de l’armée et du parti »
Et le journal ajoute : « Par loyauté à l’égard de la famille du défunt, la plupart des proches de l’ancien président lui ont accordé leur caution. Accrochée à ses privilèges, une partie de la classe politique espère ainsi assurer la pérennité du système dont elle entend continuer à profiter avec gourmandise »
De plus, (…) le candidat du PDG compte parmi ceux que Paris considère comme étant des « amis » de la France. Ses réseaux s’étendent jusqu’au Moyen Orient. Ainsi, en sa qualité de président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), il bénéficie du soutien de l’émirat du Koweït »
Ainsi, qu’on le veuille ou pas, Ali Bongo Ondimba est d’abord avant tout le candidat de l’étranger : Pour le journal ORETY qui, en prévision de la désignation de son candidat par le PDG, titre en première page : Le Candidat de la communauté internationale ?
Et le titre du chef du CLR, d’énoncer : « Selon des sources dignes de foi, le ministre de la Défense (…) serait pour le moment le candidat le plus cité dans les milieux diplomatiques. Même si les nations occidentales ne participent pas aux élections africaines, leur choix porté sur une candidature fait partie des prémices des relations qu’elles entretiendront avec le pays.
Au moment où les concertations et autres accords se tissent dans différents états-majors politiques, les regards sont rivés sur l’ancienne puissance colonisatrice, la France. Il n’est un secret pour personne que la France est incontournable dans toute prise de pouvoir dans les pays francophones d’Afrique. Le Gabon ne peut être une exception à la règle. Pour le moment, la candidature d’Ali Bongo Ondimba est très attendue, selon nos sources, dans les milieux politiques internationaux et surtout à Paris.
Et l’auteur de l’article d’ajouter : « Même si le Président français, Nicolas Sarkozy avait déclaré à la presse en marge des obsèques de feu le Président Omar Bongo Ondimba que – la France n’a aucun candidat. Elle ne soutient personne (…) Les Gabonais choisissent qui ils veulent et la France travaillera avec le président ou la présidente choisi par les Gabonais-
Pour l’oracle du journal ORETY : « Ce discours qui évoque la neutralité de la France sur les pouvoirs africains ne peut tromper que ceux qui y croient. »
JA : reconnaît : « Après quarante et un ans d’un pouvoir absolu, l’évocation de la candidature du fils d’Omar Bongo Ondimba provoque un rejet quasi pavlovien chez certains Gabonais. « Nous ne voulons pas d’une monarchie au Gabon », peut-on entendre à Libreville.
Selon le journal LA UNE du vendredi 30 juillet : « De mémoire de Gabonais, aucun « prétendant sérieux« à la magistrature suprême n’a jamais fait autant l’unanimité dans la cote d’impopularité. A cause d’un charisme drapeau en berne, une incapacité apparente à fédérer toutes les forces vives du « parti des masses », le candidat du PDG se trouve aujourd’hui sur des charbons ardents. Les oppositions tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du PDG, sont irréductibles. Chacune d’elle estime qu’après quarante-deux ans de gabegies, de corruption, de prostitution, de folie et de tant de maux innommables, l’heure a enfin sonné pour que les problèmes auxquels les Gabonais sont confrontés puissent être pris en compte. C’est ce qui justifie, en partie, l’engouement des Gabonais à vouloir prendre part à ce scrutin décisif. »
Côté financier, Ali peut puiser dans la cassette de la famille, qui, comme chacun le sait, est immensément dotée des milliards provenant des ressources de l’Etat gabonais, pour bien sûr corrompre acheter les uns et les autres à l’instar de son illustre défunt père. Fortune faite sous un parapluie militaro-policier français.
De plus, ce que JA ne dit pas, c’est que l’héritier du « BOSSE » dispose des dossiers sur la plupart des protagonistes qu’il affronte pour la conquête du pouvoir. Il pourra sans doute s’en servir pour soit, calmer l’ardeur guerrière des uns, soit les utiliser pour monnaie d’échanges dans des conciliabules occultes qui pourraient se dérouler sous l’égide et l’œil paternaliste du tuteur français !
Le père ne disait-il pas déjà : « Ma chance à moi, c’est de ne jamais avoir à gérer les crédits. Ce qui n’est pas le cas de la plupart de mes anciens collaborateurs. » Quand les journalistes lui posent la question suivante : -Puisque vous êtes sûr de leurs indélicatesses, pourquoi ne pas les avoir poursuivis en justice ? Bongo répond tout simplement : « Il n’est jamais trop tard ! Quand on est à la tête d’un Etat, il faut avoir plusieurs tours dans son sac. J’ai sous le coude beaucoup de numéros de comptes bancaires à leurs noms, en Europe et ailleurs. »
On peut imaginer comment le fils politicien Ali Bongo Ondimba pourrait se servir d’une telle situation pour calmer ceux qui ont si longtemps collaboré avec son père, dans de telles conditions et qui s’opposent à lui aujourd’hui.
Et l’on peut se demander alors, sur quel électeur Ali Bongo Ondimba compte pour se faire élire comme président de la République gabonaise? Sauf si, comme tout bon compradore, Ali Bongo Ondimba, héritier de son père, ne peut attendre son salut que de l’étranger. Ainsi comme on peut le comprendre, comme Omar Bongo le père, ne tenait pas son pouvoir du peuple gabonais, son fils Ali Bongo Ondimba n’à que faire de la volonté de changement du peuple gabonais. Il est le candidat de la communauté internationale, et c’est avec l’appui de cette communauté qu’il entend perpétuer la domination étrangère et préserver les fortunes acquises sur le dos des pauvres Gabonais. Avec ses appuis extérieurs, comme son père, il pourra continuer l’exploitation des richesses naturelles du pays.
Pourtant : « Quand, en 1973, le chef de l’Etat gabonais Albert Bernard Bongo, embrasse l’islam, il renonce à son prénom chrétien pour celui d’Omar, tandis qu’Alain-Bernard, l’aîné d’une fratrie pléthorique, devient Ali Ben. Le pré-ado fraîchement converti rêve-t-il alors de sceptre et de couronne ? Sans doute pas. Et ça vaut mieux pour lui. « Il n’y a pas de dauphin ! Tonnait encore Papa Bongo trois décennies plus tard, au lendemain de son énième réélection en 2005. Qui dit que la succession est ouverte ? Je serai candidat en 2012 si Dieu m’en donne encore la force. »
ANDRE MBA OBAME
Ancien « commis aux sales boulots » pendant des années en tant que ministre de l’Intérieur, où il a gagné les galons de bon « sécurocrate » pour la protection tout azimuts du père, quel changement peut-il apporter ?
Qui se considère comme fils de Omar Bongo Ondimba se réclame quant à lui ouvertement du bongoïsme. Il dit vouloir incarner une continuité qui assurerait les minorités ! « Après vingt cinq ans d’apprentissage et de collaboration étroite aux côtés de feu le président Omar Bongo Ondimba, je sais avoir été préparé à assumer cette grande responsabilité », a-t-il dit, dans la déclaration de foi intitulé » Appel de Barcelone du 17 juillet 2009 « .
L’ancien ministre « sécurocrate « d’Omar Bongo Ondimba a non seulement choisi Barcelone lieu de décès d’Omar Bongo Ondimba, pour se déclarer à sa succession, mais surtout il l’a fait là où ce père qui l’a adopté a rendu son dernier soupir, à l’hôpital Quiron. Selon la presse, Mba Obame qui connaît la force des symboles a voulu tout simplement montrer que « l’esprit « d’Omar Bongo Ondimba l’accompagnait dans sa mission !
A moins d’être des tarés, ceux qui veulent le changement sont assurés qu’avec le « fils adoptif » d’Omar Bongo, c’est le système dont ses héritiers ont mission de maintenir !
OYE MBA :
Dans sa déclaration de candidature énonce : « Fortement marqué par l’héritage commun que le Président Omar Bongo Ondimba nous a laissé, m’inscrivant dans cette continuité(…) et fort de mon expérience acquise à ses côtés d’une, (…). Je veux être le candidat du vrai consensus, c’est-à-dire dépassant les classes constitués sur la base de rente viagères assurées par la hiérarchie du PDG et par l’Etat »
En effet, selon le journal Dynasteurs, le mensuel des Echos dans sa parution de décembre 1989 : « Au Gabon, toutes les fortunes viennent de l’Etat. Elles sont nées de la corruption, souligne le directeur d’une société française. » Pour cet hiérarque du PDG devenu, au lieu du changement que demande le peuple, pour sortir le Gabon de la situation actuelle, c’est une correction de la trajectoire qu’il préconise, pour que ce ne soit plus seulement 2% de la population qui partagent l’essentiel des revenus de l’Etat, alors que pendant ce temps, plus de 60% de la population vivent en-dessous du seuil de pauvreté en plus de 20% du taux de chômage.
Ainsi, l’ancien Gouverneur de la BEAC, ancien Premier Ministre ancien Ministre du Plan, ancien Ministre des Mines et du Pétrole d’Omar Bongo Ondimba, s’inscrit pour un ravalement de façade du système qui a fait des Gabonais de souche des « makaya ».
C’est dommage que le candidat Casimir OYE MBA ait cru bon de déclarer : « Fortement marqué de l’héritage commun que le Président Omar Bongo Ondimba nous a laissé, m’inscrivant dans cette continuité( …) et fort de mon expérience acquise à ses côtés. » Car, il est peut être parmi la pléthore des candidats en lice, un des rares à ne pas être le produit d’Omar Bongo Ondimba et de son système, au contraire. Son cursus scolaire, universitaire et professionnel est suffisamment éloquent en lui-même, our qu’il ait besoin de vouloir se prévaloir d’une pseudo expérience politique acquise dans le système Bongo. Ce qui n’est pas nécessairement une si bonne référence au regard de l’état des lieux après les 42 ans dde pouvoir sans partage du défunt président Omar Bongo Ondimba. Casimir OYE MBA vaut en lui-même, et ferait mieux de rompre avec courage le système qui, à la limite n’a pas su rentabiliser ses capacités et sa compétence, comme il en a fait pour les autres valeurs, préférant plutôt la compromission et la vassalisation.
A mon avis : On ne peut pas réformer un système oppressif, corrompu et prédateur comme celui que laisse Omar Bongo Ondimba derrière lui ; on ne peut que le rejeter entièrement
ZACHARIE MYBOTO
Du pouvoir à l’« opposition ». Membre fondateur du PDG au côtés d’Albert Bernard Bongo en 1967, Myboto a été ministre du président Omar Bongo Ondimba pendant près de vingt-trois ans. D’après le journal JA, titulaire du porte feuille des Travaux publics pendant plus de dix ans, cet ancien cacique du PDG est aujourd’hui à la tête d’une fortune considérable ! Certes, il n’est pas le seul à se prévaloir d’une telle fortune, toute la classe compradore parvenue du régime qui constitue les 2% s’étant partagé 42 ans durant l’essentiel des revenus de l’Etat, alors que pendant ce temps, plus de 60% de la population vivent en-dessous du seuil de pauvreté en plus de 20% du taux de chômage.
Selon toujours le journal JA, « …quant à son capital de sympathie, il reste encore limité, certains lui reprochant de « cracher dans la soupe ». Pour beaucoup d’électeurs, la « migration » d’opposants vers la majorité est souvent cause de déception. Mais ils ne comprennent pas plus qu’un dirigeant puisse condamner sans réserve un système qu’il a servi (et dont il s’est servi pour s’enrichir) pendant plus de 20 ans.
Quel changement peut-on réellement attendre de cet apparatchik pur et dur du système PDG ?
Le peuple a le droit de savoir entre autres choses déterminantes pour son devenir après Bongo.
1. Pourquoi : Comme tous les observateurs avertis ont pu constater avec le Juge Eva JOLY, qui, a écrit : « Et si je m’arrête un instant au Gabon, qu’est ce que je vois ?
Un pays riche qui exporte plus de treize milliards de dollars de pétrole par an et affiche un PIB par habitant largement au dessus de la moyenne africaine (6.397$) ? Ou un pays pauvre où l’espérance de vie est estimée à 55 ans pour les femmes et 53 pour les hommes, ce qui leur laisse un an de moins que les Malgaches nés sur un sol sans pétrole ? »
2.- qu’est-ce que l’exploitation du manganèse, de l’uranium, de la richesse forestière a apporté au peuple gabonais pendant ces 42 années de pouvoir de Omar Bongo auquel ils ont appartenu ? Selon le journal JA, un des postulant actuel à la succession d’Omar Bongo Ondimba, ex-ministre des Mines et de du Pétrole aurait des atouts en ses mains, dont l’un d’eux serait une arme avec laquelle il menacerait de « balancer » sur le dossier pétrolier. Au lieu de jouer aux chantages réciproques : « tu me tiens, je te tiens, sur les faits et méfaits de la gestion prédatrice du système, ces hiérarques qui sollicitent le peuple ont l’obligation morale de dire la vérité au peuple, s’ils veulent avoir quelque crédibilité quant à leurs promesses de répondre à la demande de changement et aux attentes des populations.
3.- pourquoi, on parle aujourd’hui de replanter le cacao et le café dans la province de l’Ogooué-Lolo ? Alors que les plantations des provinces du Woleu-Ntem et de l’Ogooué Ivindo ont été détruit en par le régime ?
4.- Pourquoi, après 42 ans de ce régime, le Gabon est devenu incapable de nourrir son petit million d’habitants, alors que, avant son règne, la terre de la Nyanga, du Woleu-Ntem entre autres produisait suffisamment pour que le pays soit auto suffisant en produits vivriers ?
5.- comment le nom Makaya« feuilles mortes, il traduit l’idée d’une chose qui n’a plus de valeur, un « sans importance. » a fini par désigner sous le régime de Bongo, la très grande majorité des indigènes, dominés par un régime prédateur et tyrannique qui s’est allié à toutes les catégories d’allogènes « les Mamadou », qui ont le monopole de l’économie. Le Makaya c’est l’indigène gabonais, qui s’est vu progressivement marginalisé dans la maîtrise de son pays. Celui qui, se retrouve vivant en marge de la sphère économique dans son pays, le Gabon au profit des « Mamadou », les allogènes de tout acabit : expatriés, occidentaux, syro-libanais, etc.
La pauvreté ainsi vécue renvoie à l’insignifiance, elle est certes économique, mais aussi culturelle, morale et relationnelle.
Le Gabonais Makaya, est aujourd’hui le plus pauvre parmi les pauvres. Car, comme disait Mère Teresa : « La plus grande pauvreté, c’est de ne compter pour personne » ; autrement dit, être considéré de Makaya : les feuilles mortes.
Pire, le Gabonais « Makaya » connaît la misère. Il est miséreux. Selon la distinction féconde de Thomas d’Aquin, le pauvre est celui qui manque du surplus. Le miséreux, lui, manque même du nécessaire. La pauvreté se qualifie par les principes de simplicité et de frugalité. Ainsi, les peuples habitants les terres ingrates du Sahel sont pauvres. Alors que la misère désigne la chute dans un monde sans repère où toutes les forces du sujet sont orientées vers la survie, quel que soit le prix. Voilà ce à quoi a été réduit l’indigène gabonais par le régime prédateur qui sévit au Gabon depuis bientôt un demi siècle. Pourtant, le Gabon est riche, scandaleusement riche en ressources économiques. Le Gabon comme disent les observateurs perspicaces c’est un pays bénit des « Dieux », mais qui est tombé dans les mains du « Diable » !
Dans le domaine économique, nous constatons que les structures et les règles d’exploitation coloniales prédominent toujours dans notre pays. Elles font obstacle à la constitution d’une économie nationale et a fortiori à la mobilité des nationaux dans ce domaine. « Tout comme les débouchés, le capital et le savoir-faire de l’économie gabonaise sont en majorité étrangers. (…) La sphère économique a été « confiée » aux étrangers, occidentaux mais également africains (…)[1].
6. Quid : du nombre actuel de la population gabonaise (résidents : c’est-à-dire au total autochtones et immigrants) ? Quatre (o4) millions ? Cinq (05) millions ? Donc avec à peine un million trois cents mille (1.300.000) d’autochtones envahis et dominés par des hordes d’immigrants qui contrôlent la totalité de l’activité économique gabonaise. Ces « Mamadou » de tous acabits qui ont squatté par l’informel généralisé, l’économie du pays.
7. Pourquoi aucun crime rituel n’a jamais été élucidé, alors que les responsables, de ces crimes, commanditaires et exécuteurs ont été parfois identifiés ?
8. Comment se fait-il que 2% seulement de citoyens se soient emparé de tous les revenus de l’Etat et sont aujourd’hui multimilliardaires, (« Au Gabon, toutes les fortunes viennent de l’Etat. Elles sont nées de la corruption »), alors que les 80% de la population indigène vivent en dessous du seuil de la pauvreté ?
Cette liste n’est pas exhaustive des problèmes que le nouveau régime de l’après Bongo devra avoir à répondre face au peuple, afin de réconcilier des âmes meutries de notre peuple durant les 42 ans de règne d’Omar Bongo Ondimba.
Non, le PDG pour ce qu’il en reste, et ses anciens hiérarques et autres caciques , apparatchiks, affidés, collabos et autres initiés de la « convivialité » se doivent d’abord de rendre compte, et présenter un bilan complet des 42 ans de gestion du régime auquel ils ont appartenus. La plupart se disent héritiers et se réclament de l’expérience acquise aux cotés d’Omar Bongo Ondimba. Ils ne peuvent pas être quitte de cette gestion du pays à laquelle ils ont participé, et durant laquelle ils se sont pour la plupart insolemment enrichis en se servant de l’Etat au lieu de servir le peuple à qui ils osent s’adresser aujourd’hui pour lui demander de les placer comme successeur d’Omar Bongo Ondimba !
En réalité, comme le note à juste titre, le journal MISAMU : « Les privilégiés du régime en ordre de bataille pour défendre leurs intérêts. (MISAMU N° 289 du 22 juillet 2009), les querelles et autres chamailleries auxquelles le pays assiste, sont tout simplement le fait que, « l‘idée d’un changement à la tête de l’Etat donne déjà des frissons à ceux qui ont largement profité du pouvoir en place et qui ne savent des intentions du futur locataire du bord de mer, quel qu’il soit !
Du coup, on tombe dans la politique gabonaise où tout le monde se plaint de ce que le pays est mal géré (par qui ? devrait-on demander), qu’il y a trop de pauvres et que le chômage fait des ravages parmi les jeunes. Mais dès qu’on esquisse des réponses à ces maux, les 2% de la population (ces compradores) qui se partagent le gâteau du pays se braquent et crient au loup.
…Et tout cela, à cause de ceux là qui ont mis le pays en coupe réglée. Voilà pourquoi ils tueront père et mère pour que soit élu celui qui leur garantirait leurs privilèges et l’impunité en sus. En clair, la concussion aggravée par un clientélisme exacerbé. Le changement serait, pour ces tenants de l’ordre ancien, synonyme de leur arrêt de mort.
Car si le pouvoir se montre à ce point réfractaire au changement, c’est qu’il y a intérêt. Un intérêt qui n’est pas forcément celui du peuple qui voit ses conditions de vie se dégrader jour après jour. »
Mais que l’on se le dise : Le peuple gabonais,
C’est donc ce Gabon (là) qu’on voudrait perpétrer après la disparition d’Omar Bongo : le système qui régente le territoire gabonais depuis bientôt un demi siècle, et qui a conduit le pays dans une faillite: Faillite morale, Culturelle, Politique et économique.
Le système Bongo est un pouvoir monarchique patrimonialiste : Son fils et tous ceux qui se réclament de lui n’ont pas de ressort pour réaliser la rupture qui conduirait au changement que veut le peuple!
Et de nouveau comme dans le passé, le PDG pour ce qui en reste, conscient de l’adversité de son incapacité atavique à gagner une élection transparente, aurait déjà, selon les propos des adversaires et de nombreux citoyens, mis en place les stratagèmes plus machiavéliques en vue de renverser la tendance populaire. C’est ainsi que par exemple, le journal LA UNE fait état de l’ouverture aux étrangers : « Les candidats à la fraude électorale sont à pieds d’ouvre, écrit le journal. Un africain d’origine nigériane plaisante devant une compatriote, à qui il a promis de « régler sa part de consommation d’électricité peut être en 2012 ». Tu vois, je t’avais dit que tu ne pourras contre moi. Regarde : on vient de me donner une carte nationale d’identité et je vais voter comme toi dans ton pays. » Il ajoute, sans rire, que « nous étions nombreux à aller faire ça.»
Cette histoire n’est pas une anecdote sans fondement. J’ai personnellement des preuves de ressortissants étrangers pour la plupart de l’Afrique de l’Ouest (marabouts, Imans et autres individus pourvu qu’ils soient musulmans) possesseurs de cartes d’identité nationale gabonaise, qui leurs ont été données par des personnalités du régime, et non des moindres.
Répétons le à l’attention des assoiffés du pouvoir : « Sciemment mal organisée par les pouvoirs publics, volet tactique d’une stratégie de conservation du pouvoir, truquée d’amont en aval, épicentre des explosions politiques en Afrique, les élections, gangrenées par la fraude électorale d’État, sont la cause des violences politiques. »
« Vulpem pilum mutare, non mores – Un renard change de poil, non de caractère » ou encore :
« La rivière a beau être à sec, il ne perd pas son nom »–
Le véritable antidote de toutes les dérives scandaleuses et dangereuses des élections, gangrenées par la fraude électorale d’État, qui sont la cause des violences politiques et de l’annihilation de la valeur du vote des citoyens, reste la volonté politique de tous les acteurs à transcender les égoïsmes et intérêts partisans.
C’est pourquoi les vrais démocrates n’escamotent pas la loi fondamentale, ne la change pas, comme ils ne la manipulent pas non plus au gré des besoins politiciens du moment à savoir : conserver le pouvoir à n’importe quel prix, particulièrement en pervertissant le mécanisme démocratique que constitue l’élection des représentants des citoyens appelés à gouverner.
Il ne faut plus pour la paix civile dans notre pays que les futures élections présidentielles soient une fois de plus perverties, et que le processus électoral se révèle encore comme un simple instrument dans les mains de ceux qui sont au pouvoir pour s’y maintenir. Car, chaque fois que la politique politicienne triomphe, c’est le règne de l’injustice et la possible révolte de ceux qui n’acceptent plus cette injustice.
Qui acceptera volontiers de passer dans l’histoire comme celui par qui est venu la mort d’un Gabonais, par le fait d’un entêtement égoïste de politicien jusqu’au-boutiste, dans le seul but de vouloir conserver des situations acquises.
J’espère que nous ne serons pas amenés à dire un jour comme Nelson Mandela en 1961 : « le temps de la lutte non violente était terminé …Nous n’avions d’autre choix que le recours à la violence ». Pour justifier ce passage de la non-violence à la violence, Mandela cite une vieille expression africaine : « On ne peut pas affronter les attaques de la bête sauvage à mains nus ». Et il ajoute : « …la non-violence était une tactique qu’il fallait abandonner quand elle ne marchait plus… C’était une erreur et c’était immoral d’exposer notre peuple à des attaques armées de la part de l’Etat sans lui offrir une certaine forme d’alternative. »
Mais, il faut savoir que, loin d’être un aléa, le pire n’est que l’une des formes de réalisation du mieux. Pourquoi ? Parce qu’on ne navigue pas contre le vent, parce qu’on ne remonte pas un courant qui emporte tout sur son passage, parce qu’on ne se met pas en travers d’une dynamique : celle de l’Histoire, parce que la réalité elle-même, parce que les critères, parce que les contraintes. Parce que, enfin, la dialectique autour de laquelle s’enroulent les flux ressemble fort à la destinée – le fatum – que nouaient et dénouaient des dieux neurasthéniques ou farceurs.
Ces différents points que nous avons brièvement relevés, chacun d’entre eux, en effet éclaire la situation présente et met en perspective les potentialités révolutionnaires qu’elle révèle.
N’en doutons pas, notre peuple retrouvera le chemin de son destin réel, et il le fera par une révolution, énorme, globale et nationale.
Vous n’y croyez pas ? C’est bon (ou pour certains, mauvais) signe. Les Français n’y croyaient pas en 1787, pas plus en 1828, qu’en 1846, encore moins en 1868 ; qui croyait à l’éventualité d’une révolution marxiste en 1915 en Russie ? Personne, pas plus le peuple russe lui-même, ni les professionnels de la révolution. Et pourtant, elle eût lieu, la révolution communiste e Russie en 1917.
Il y aura une révolution dans notre pays, parce que les Gabonais ne supporteront plus que la maîtrise de leur destin continue de leur échapper, que l’unicité des choix qu’on leur propose soit continue à être une insulte à l’exercice de leur souveraineté, parce que tout se concocte ou se noue au-dessus d’eux, en un ailleurs qui fait d’eux même chez eux des éternels exilés d’autre part. En cela cette révolution sera démocratique et nationale.
Il s’agira de faire en sorte que la république renaisse de ses cendres.
Non la seule direction possible n’est pas, à quelques précipices qu’elle mène, celle que fonde l’unicité proclamée de la pensée dominante.
Que ceux qui ont été dupes des mensonges de «la politique du ventre » récusent cet état de choses et recherchent le chemin de la dignité et de l’honneur.
Il y aura une révolution, il faut une révolution, dans notre pays, parce que les citoyens gabonais ne supporteront plus longtemps que la maîtrise de leur destin continue de leur échapper, que l’unicité des choix qu’on leur propose soit une insulte à l’exercice de leur souveraineté, parce que tout se concocte ou se noue en un «ailleurs » qui fait d’eux, même chez eux, des éternels exilés «d’autre part ». En cela cette révolution sera démocratique et nationale.
Il y aura une révolution, parce que ne saurait se pérenniser une logique qui tend à placer de plus en plus d’ilotes sous la domination de moins en moins de patriciens ; à «concentrer », dans les mains d’un petit groupe de personnes de plus en plus réduit, de plus de richesses qu’encerclent de plus en plus de misères en marge, de plus en plus de pauvreté. En cela cette révolution sera sociale.
Il y aura, il faudra une révolution parce que, l’homme gabonais créé par Dieu et à qui il doit rendre gloire, n’acceptera pas indéfiniment que l’argent divinisé en dieu Mammon, continue à prendre la place au centre de la société au détriment des valeurs transcendantes que sont la dignité, la liberté, l’amour et la solidarité.
Il y aura, il faudra une révolution qui nous permettra d’opérer le changement voulu par le peuple.
Martin EDZODZOMO ELA
Source et Copyright: BDP-Gabon Nouveau (https://www.bdpgabon.org)
2[1]Marchés Tropicaux, numéro hors série – Entreprendre au Gabon – p. 11
Oh terre de nos peres et grand peres, comme tes souffrances sont grande. Apres la mort de bongo je t’ai vue faire un sourir, mais ce fue un bref sourir car voila une foie de plus que ton visage s’assombri. Le mal vien d’ailleur oui disons car jusqu’aujourd’hui rien ne nous prouve qu’Ali Bongo est le veritable fils du DCD Bongo. Ce batard et tout ces partisants par les meme moyens que son pere adoptif vien pense pouvoir voler la voix des nombreux Gabonais, ceux la meme ou il est marque sur l’acte de naissance « nee au Gabon ». Voler nos voix affin de poursuivre la politique bongoist, celle la qui nous a conduit a la honte. Reveille toi Gabon car le malin vien jamain pour faire du bien mais pour detruir, combatons le de toute nos force, combatons le avec la derniere energie.Le temps n’est plus au debat, ni au critique dans les cachettes des bureaux non non non freres de sang, le destin du pays est desormain entre nos mains, sorter ce dans les rues notre mal nous le connaissons, vif ou mort il doit partir.