Entré en « politique » à l’occasion de cette présidentielle, le pasteur Georges Bruno Ngoussi a choisi le cadre feutré du Palais des Congrès de la cité de la Démocratie pour lancer sa campagne le 15 août dernier. Ce meeting commencé à 15 h n’a pas rassemblé grand monde, à l’exception de quelques fidèles et sympathisants venus écouter la « prêche » du candidat-pasteur.
Pour son entrée en lice dans cette bataille électorale, le pasteur a axé son discours sur trois sujets qui constituent les principaux points de son projet de société : la refondation de la justice, la bonne gouvernance et une politique sociale équitable.
Pour le candidat une justice équitable pour tous, constitue la pierre angulaire d’une nation juste et pacifiée, éprise des valeurs d’égalité, de solidarité et de partage. Le Gabon ne peut construire une telle nation que si ses institutions sont indépendantes et impartiales.
La bonne gouvernance qui appelle la transparence dans la gestion des ressources doit guider l’action du gouvernement comme celle de chaque citoyen, si l’on veut que le pays tourne le dos à certaines errances.
Toutefois, pour satisfaire à une telle exigence, la société a besoin d’un système éducatif performant, des politiques publiques conséquentes en matière de santé, de l’habitat et logement, afin chaque Gabonais goutte réellement aux richesses de son pays.
Le candidat envisage d’augmenter le budget alloué au secteur de l’éducation et à la formation des enseignants; développer davantage les hôpitaux et améliorer le traitement et la prise en charge des personnes malades et des personnes déficientes mentales; favoriser l’accès à la propriété foncière et construire 30000 logements par an.
Le Pasteur souhaite également décentraliser les collectivités locales pour un meilleur aménagement du territoire (penser globalement pour agir localement a-t-il dit), mais aussi insister sur la nécessité de consolider les acquis sociaux et institutionnelles.
Dans un langage franc, le candidat a demandé à ses militants de barrer la route au parti au pouvoir afin de mettre un terme définitif à ce régime qui a sacrifié la jeunesse gabonaise toute entière. Il les a rassuré quant à sa victoire certaine, tout en précisant à l’auditoire que de tous les candidats chrétiens en piste, il est celui choisi par Dieu.