Le sélectionneur français de l’équipe nationale de football du Gabon Alain Giresse a annoncé dimanche à l’AFP qu’il avait « décidé de quitter » son poste au lendemain d’une défaite face au Cameroun à la suite de laquelle il dit avoir été « soumis à la vindicte populaire ».
« J’ai décidé de quitter, d’arrêter de travailler au Gabon », a déclaré l’ancien milieu de terrain international français, nommé en mars 2006 à la tête des Panthères gabonaises.
« Après la défaite d’hier (samedi) face au Cameroun, j’ai été soumis à la vindicte populaire. Je ne me sens pas en sécurité. Nous avons été menacés, il a fallu que les forces de l’ordre nous sortent du stade, et j’étais le premier visé », a-t-il ajouté, déplorant une « situation d’après-match violente, haineuse ».
Le Gabon a été battu samedi à Libreville par les Lions indomptables 2-0, après avoir remporté le match aller 2-1, et ne disputera donc pas la première édition du Championnat d’Afrique des Nations (Chan) en Côte d’Ivoire.
Alain Giresse a par ailleurs expliqué qu’à l’expiration de ses deux ans de contrat, en février, la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) et lui avaient « décidé de resigner pour deux ans ». « Mais je n’ai toujours pas mon contrat », a-t-il affirmé.
« Ce n’est pas une démission, je ne suis même pas sous contrat, je ne suis donc lié à rien », a ajouté le Français.
Il a assuré partir « avec regret », « par rapport au pays et aux joueurs ».
Le premier objectif qu’avait fixé la Fégafoot à Alain Giresse il y a deux ans était la qualification du Gabon pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui s’est déroulée cette année au Ghana. Mais les Panthères ne se sont pas qualifiées.
Le Gabon organisera la CAN-2012 en partenariat avec la Guinée équatoriale voisine.