Le centre de vaccination de Nkembo qui supervise la couverture vaccinale de quatre départements sanitaires (1er et 2e arrondissements, 3e et 6e arrondissements, 4e et 5e arrondissements et toute la commune d’Owendo) organise chaque trimestre dans les communes de Libreville et d’Owendo une série de rattrapage de vaccins gratuits appelée « stratégie ACD » dans les différents centres fixes de vaccination de ces communes avec l’appui et le soutien de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour atteindre les populations mal vaccinées.
La stratégie ACD (atteindre chaque district), démarrée en début 2007, cible les femmes enceintes et les enfants dont la tranche d’âge est comprise entre 0 et 11 mois et consiste à déployer une fois par semaine, une équipe de 3 a 4 agents sanitaires, exerçant dans les centres fixes de vaccins vers les populations résidant dans les quartiers des 1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e arrondissements de la capitale et dans la commune d’Owendo afin de les rencontrer, de les sensibiliser et de leur administrer des vaccins pour prévenir les maladies telles que celles infantiles que sont la diphtérie, le tétanos, la coqueluche (DTC), la poliomyélitique l’hépatite B,…
Le problème se pose surtout au niveau des vaccins administres en série, confirme le chef de service de la base épidémiologique Libreville / Owendo. « Nous enregistrons un taux d’absentéisme très élevé de la part des populations cibles. D’après nos statistiques, nous observons que pour le mois de janvier, 311 personnes se sont désistées entre les premières et les troisièmes séries de vaccins. Ce nombre n’a cessé de s’accroître en février (503) puis en mars (793) ».
Pourtant le calendrier stipule que les premières doses de doivent être administrées à partir de six semaines, les deuxièmes à partir de dix semaines et les troisièmes à partir de 14 semaines, soit un écart de 4 semaines entre les 3 doses.
Ce que les femmes doivent comprendre poursuit-t-il, c’est que l’efficacité de ce type de vaccin réside dans le nombre de doses reçues. Il est donc important de se faire administrer les 3 doses recommandées de cette série de vaccins pour augmenter la durée de protection contre ces maladies infantiles que sont la diphtérie, le tétanos, la coqueluche (DTC) ; le vaccin poliomyélitique oral (VPO) ; et l’hépatiteB (HEP.B)
Il rappelle par ailleurs que « le plus dur reste à faire au niveau de la sensibilisation des populations. Nous tenons des réunions avec des maires de quartiers qui, à leur tour, s’entretiennent avec les chefs de quartiers pour relayer l’information auprès des volontaires », afin de diffuser le message.
« Notre objectif est d’administrer 85 % de chaque antigène, c’est-à-dire vacciner le maximum d’enfants et de femmes enceintes, dans chaque département sanitaire». Mais, vu les nombreuses absences répétées auxquelles nous faisons face, notre tâche s’avère plus difficile que prévue ».