A minuit passé, alors que les travaux de la Commission électorale nationale et permanente (Cenap) ne sont pas encore entrés dans le vif du sujet, la mobilisation de la population gagne elle en intensité.
Dans une ambiance survoltée, entretenue par l’un des titres phares de l’iconoclaste ivoirien Tiken Jah Fakoly, le public soutient, reprend en choeur «ils ont divisé le monde, plus rien ne m’étonne, plus rien ne m’étonne» dans lequel l’artiste brocarde les puissants de ce monde.
Pour supporter cette longue attente les manifestants ont allumé trois foyers aux flammes nourries autour desquels chantent et dansent les militants, au son de la musique diffusée par une sono transportée sur les lieux par certains, parfois aussi au son des chansons improvisées.
Par ailleurs pour éclairer plus cette zone peu sombre, les manifestants ont installé un groupe électrogène. La mobilisation est loin de faiblir et malgré l’heure tardif, les gens affluent décidés à attendre les résulats sur place.
Selon des sources proches de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition), le candidat de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR), Pierre Mamboundou aurait «appris une tentative de falsification des procès verbaux au niveau de la Cenap».
Le Président de l’UPG a fait le déplacement de la Cité de la Démocratie où une foule s’était déjà rassemblée au Rond-point de la Démocratie pour attendre l’arrivée de l’équipe de la Cenap qui devait tenir à 15h 30 une plénière avec les représentants des différents candidats et les observateurs internationaux.
D’autres leaders politiques ont emoboîté le pas à Pierre Mamboundou notamment, Pierre André Kombila, Louis Gaston Mayila, André Mba Obame, Bruno Ben Moubamba, Zacharie Myboto, Claudine Assayi Ayo, Mauro Nguéma soutenus par des milliers de militants et sympathisants.
Pendant ce temps, la Cenap qui a suspendu ses travaux peu avant minuit pour permettre à ses membres de souffler un peu, s’est de nouveau remise à l’ouvrage. Mais il n’est pas certain que les résultats seront donnés d’ici à 2 heures du matin.
Selon des sources proches de la Cénap, c’est maintenent que les travaux vont entrer dans le vif du sujet. Contrairement à l’annonce du ministre de l’Intérieur, l’identité du nouveau président du Gabon sera connue le 3 septembre et non plus le 2.