Le president de la Commission électorale nationale et permanente (Cenap), Réné Aboghé Ella vient de déclarer à 5h45, à la télévision gabonaise, que le nouveau président sera connu avant la fin de la matinée. Le retard accusé est dû aux difficultés que les membres de la plénière ont eu pour s’accorder sur la procédure de validation des procès verbaux. Il a demandé aux Gabonais «de faire preuve encore d’un peu de patience».
© static/gaboneco-Les militants de l’opposition devant le portail de la Cité de la démocratie
«Nous demanderons à nos compatriotes de faire preuve encore d’un peu de patience. Je pense qu’il n’y a rien de dramatique, c’est simplement qu’il y a eu au départ un problème technique, celui de la disponibilité des procès verbaux issus des commissions électorales locales. Ceux-ci n’ont pu être disponibles au niveau de la Commission électorale et permanente (Cenap) qu’avec un certain retard, ça c’était le premier point.
Il faut ajouter à cela une certaine difficulté de la plénière à s’accorder sur la procédure de validation des résultats. D’aucuns estiment à tord, pensons nous, au niveau de la plénière, que celle-ci doit se substituer à la Cour constitutionnelle pour regarder au fonds certains procès verbaux établis par les bureaux de vote et les commissions électorales.
Ce n’est pas le rôle de plénière de la Cenap chargée de centraliser, de compiler les données issues des commissions électorales pour dresser un état des lieux au plan national, c’est ça le rôle de la plénière. La plénière ne peut pas se substituer à la Cour constitutionnelle comme d’aucuns le souhaiteraient. Et c’est donc les discussions autour de ce point qui retardent un tout petit peu nos travaux.
Nous allons continuer à réexaminer les moyens de sortir de cette petite incompréhension et si nous n’arrivons pas trouver un terrain d’entente comme le prévoit la Loi, à ce moment nous risquons alors de faire jouer les dispositions qui permettent au bureau de trancher la question
Nous espérons ne pas dépasser la matinée qui commence pour annoncer les résultats par Monsieur le ministre de l’Intérieur. Le ministre ne participe pas à la plénière, mais dès que nous serons prêts, nous lui demanderons de bien venir ici pour pouvoir procéder à l’annonce des résultats.».