Libreville, 3 septembre (GABONEWS) – Les artères de Libreville, la capitale gabonaise se sont, d’un seul coup vidées, dès l’annonce officielle des résultats de la présidentielle, ce jeudi matin par le ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou, sur les chaînes nationales de radio et télévision, (RTG1, RTG2), a constaté un reporter de GABONEWS.
Les artères de Libreville, devenues relativement désertes, observent un calme plat qui surpasser celui des jours fériés.
Bars, restaurants, épiceries de proximité, supermarchés ou entreprises
du secteur privée…, autant de structures qui, en ce jeudi de
proclamation des résultats globaux provisoires de la présidentielle, ont gardé leurs stores fermés, interrompant ainsi pour un temps, leurs activités respectives et laissant également les clients dans l’expectative.
Autre observation marquante: la raréfaction des taxis et « clandos »
notamment dans tous les arrondissements de Libreville où ce
déficit a handicapé lourdement les rares usagers qui se sont vus soit contraints de proposer aux conducteurs des mises deux plusieurs fois supérieures à l’ordinaire, soit contraints à de longues et astreignantes marches.
Aussi, dans la crainte d’éventuels « mouvements de contestation
populaires » des résultats susceptibles d’opposer les sympathisants de certains candidats aux forces de l’ordre déployées depuis ce de début de semaine dans des zones stratégiques de la ville, nombreux sont aussi les Librevillois qui ont décidé, ce jeudi, de demeurer « à la maison ».
Après une longue soirée d’attente, le ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou, a dévoilé après décompte des voix par la Commission Electorale Nationale Autonome et Permanente (CENAP), les résultats de l’élection présidentielle anticipée qui a consacré la victoire du candidat PDG, avec une peu plus de 41,73% de suffrages devant André Mba Obame, 25,28% et Pierre Mamboundou, 25,22%.
Après cette annonce des résultats, le consulat de France à Port-Gentil, la deuxième ville du pays a été incendié avec en prime, une casse de la prison et la libération des prisonniers, tandis qu’à Dakar en terre sénégalaise, la Chancellerie de la République Gabonaise a été également brûlée.