LIBREVILLE (AGP) – Le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Faustin Boukoubi, a déploré samedi à Libreville le saccage du consulat de France à Port-Gentil, lors des manifestations ayant suivi la proclamation des résultats de l’élection présidentielle de dimanche dont Ali Bongo Ondimba a été désigné vainqueur avec 41,73%.

 »Nous déplorons le saccage du consulat d’un pays ami, c’est le comportement des maginaux et non des citoyens responsables », a déclaré M. Boukoubi au cours d’une conférence de presse, ajoutant que le Gabon restait attaché à l’amitié avec la France.

Des violences sont survenues dans la nuit de jeudi à vendredi à Port-Gentil, la capitale économique du Gabon, où des manifestants ont incendié le consulat de France, attaqué le siège de la société Total-Gabon, et défoncé les portes de la prison de la ville et libéré les détenus.

Vendredi, un commissariat de police a été également saccagé à Port-Gentil, où des gardés à vue arrêtés la veille ont recouvré la liberté.

 »L’élection n’est pas l’affaire des pays étrangers, mais des gabonais uniquement », a estimé le secrétaire général du PDG, condamnant fermement les actes contres des intérêts français au Gabon.

M. Boukoubi a ainsi invité les autorités républicaines à tout mettre en oeuvre pour faire rétablir la paix, l’ordre et protéger les personnes et les biens, ainsi que tous les intérêts des pays étrangers.

 »Nous avons besoin de nos amis et des investisseurs pour développer le Gabon et permettre à nos populations de vivre décemment », a-t-il insisté.

 »J’invite également les médias à ne pas toujours jeter de l’huile sur le feu », a conclu le secrétaire général du PDG.

Jeudi dernier, le ministre de l’Intérieur Jean François Ndongou a proclamé les résultats de l’élection présidentielle anticipée du 30 août dernier, donnant la victoire au candidat du PDG Ali Bongo Ondimba, avec 41,73%, loin devant l’indépendant André Mba Obame (25,88%) et l’opposant Pierre Mamboundou (25,22%).

Ce qui a aussitôt enclenché une onde de violence à Libreville, où des militants se réclamant de l’opposition se sont accrochés à la force publique, mais surtout à Port-Gentil où des troubles ont été le plus enregistrés.