L’association Les Anges gardiens de l’Afrique organise le 12 septembre prochain devant l’Elysée à Paris un Sit-in pour dénoncer l’ingérence des réseaux occultes de la Françafrique dans l’élection présidentielle gabonaise ayant conduit à la victoire d’Ali Bongo Ondimba. Rappelant le président français, Nicolas Sarkozy, à ses promesses de rupture avec ces réseaux, l’assocaition dénonce, dans le communiqué que nous publions in extenso, l’entrave que constitue la Françafrique dans le choix de son leader par un peuple.
© D.R./Manifestation à Paris
«Soyons Solidaires et Ensembles, habillés d’un costume noir (chemise blanche et cravate noire obligatoires) si possible, hommes femmes, une rose blanche à la main, allons défendre en paix à l’Elysée, le droit de tout peuple de choisir librement son leader. Cette action est dédiée au Gabon, demain cela concernera peut-être un autre pays. Faites circuler l’info et soyez beaux pour ce grand Rendez-vous probablement inoubliable!
Samedi 12 septembre à la présidence de la République,
A l’Elysée, 55 rue du Faubourg St Honoré, 75008 Paris
Costume noir, cravate noire, chemise blanche et rose blanche à la main.
Il est de bon ton en France et dans le reste du monde dit «libre» de parler de la mauvaise gouvernance en Afrique dès lors qu’il s’agit d’aborder le développement du continent le plus pauvre du monde.
La crise financière internationale a aujourd’hui bon dos quand il s’agit de justifier le non-respect des engagements des pays riches pour financer le développement de l’Afrique.
Les leaders du monde libre deviennent professeurs de morale publique pendant les G8 ou lors qu’ils foulent le sol africain.
Qui ne se souvient du discours du Président Sarkozy à Dakar le 27 juillet 2007 «le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles».
Qui ne se souvient du discours de Barack Obama le 12 juillet 2009, deux ans après «que le développement dépend de la bonne gouvernance. C’est l’ingrédient qui fait défaut dans beaucoup trop de pays depuis bien trop longtemps. C’est le changement qui peut déverrouiller les potentialités de l’Afrique. Enfin, c’est une responsabilité dont seuls les Africains peuvent s’acquitter».
Certains ont promis la rupture avec la Françafrique en pleine campagne présidentielle, mais très vite des réseaux mafieux ont stoppé cet élan qui avait été salué par la diaspora au moment où la France s’apprête à «fêter» les cinquante ans de la décolonisation.
Quelle belle preuve que la France-Afrique a encore de beaux jours avec l’élection du nouveau président du Gabon. Un conseiller occulte reconnu annonçant dans les médias son soutien personnel au fils après l’avoir fait recevoir par le président !
Les Anges Gardiens de l’Afrique veulent contribuer à lever les verrous qui bloquent les processus démocratiques dans les pays africains francophones en soulevant la problématique de l’élection du nouveau président du Gabon.
Parce que le système électoral à un tour est une aberration et ne favorise pas l’émergence d’un leader à la majorité absolue et amène au pouvoir un leader rejeté en masse par le peuple, parce que la fraude, les irrégularités continuent à gangréner les processus électoraux en Afrique au détriment de la liberté d’un peuple à choisir librement son leader
Parce que la France cautionne ces pratiques par son silence et qu’elle ne prend aucune distance vis-à-vis de ce système, parce qu’elle maintient la Françafrique dont elle annonçait la rupture
Pour toutes ces raisons et parce que nous refusons de nous taire :
Nous organisons un sit-in de protestation que nous voulons emblématique car chaque peuple où qu’il soit doit être libre de choisir son leader. Nous appelons le monde libre en particulier la France et les Etats-Unis à donner des gages de respect de la construction de démocratie en Afrique centrale francophone. Les Africains ne laisseront plus les leçons non suivies de pratiques».