L'(ex) épouse d’Ali Bongo s’est confiée au site web de la chaîne américaine ABC et affirme vivre de l’aide sociale en Californie. Mais entend occuper la place qui lui revient, à savoir celle de « première dame » du Gabon
A peine désigné président du Gabon au terme d’un processus électoral dont les résultats sont toujours contestés par l’opposition, Ali Bongo va peut-être devoir se soucier de quelques problèmes d’ordre personnels.
En effet, son (ex) épouse américaine Inge Bongo, dans la foulée des élections présidentielles, s’est confiée à la chaîne américaine ABC, se disant décidée à « faire valoir ses droits de première dame. » Le site web de la chaîne la présente d’ailleurs comme « la première dame du Gabon, vivant de l’aide sociale en Californie! » Selon Inge Bongo, dont la relation avec Ali Bongo a duré 23 ans (ils ont trois enfants dont un adopté NDLR), leur rencontre fut un « coup de foudre » : « nous nous sommes rencontrés un dimanche alors qu’il était supposé prendre l’avion. Il a fini par ne plus prendre son vol. Nous sommes tombés amoureux ». En 1994, le couple s’est marié à Madrid (mariage reconnu légal aux Etats-Unis selon ABC).
Inge Bongo affirme être allé au Gabon à plusieurs reprises, mais dit ne pas avoir pu s’adapter à cause de la disparité entre la richesse du clan Bongo et du reste de la population : « le Gabon est un pays où il y a d’un côté ceux qui ont tout et de l’autre ceux qui n’ont rien. Ceux qui ont tout sont les Bongo » déclare Inge Bongo qui ajoute « qu’on se moquait d’elle » quand elle s’interrogeait sur cette situation.
Selon Inge Bongo, la famille faisait fréquemment du shoping partout dans le monde. « Ils affrétaient des boeing 747 et les remplissait. Chacun recevait une enveloppe et pouvait acheter sa voiture ou ce qu’il voulait. Il y avait des flottes de porsches ». Inge Bongo et ses enfants ont profité de la fortune de la famille (Une vidéo d’Inge Bongo voulant acheter une villa à 25 millions de dollars en 2005 avait circulé sur le web il y a quelques temps) jusqu’à ce qu’il y a quatre ans, Omar Bongo demande à Ali qu’elle réside au Gabon.
Elle a essayé, dit-elle, de vivre au Gabon, mais n’a pas pu s’y résoudre. A la suite de quoi affirme t-elle, « Ali Bongo serait devenu très violent ». D’après elle, des marabouts auraient convaincu son mari « que quelque chose n’allait pas chez elle ». « Il m’a fait kidnapper plusieurs fois, il m’a fait mutiler, il m’a battu terriblement » dit encore Inge Bongo.
Par la suite, Inge Bongo serait retournée en Californie. Elle dit vivre de l’assistance sociale et de « l’aide de quelques amis ». ABC affirme que légalement, Inge Bongo demeure mariée à Ali Bongo bien qu’il ait épousé par la suite Sylvia Valentin, avec qui il a selon son site de campagne quatre enfants, et qui est officiellement considérée comme la future première dame gabonaise.
Inge Bongo dit avoir pensé à divorcer, faisant même appel à un avocat pour travailler sur le dossier, mais Ali Bongo n’aurait pas donné suite. Elle se plaint d’avoir reçu de l’argent de lui pour la dernière fois il y a plus d’un an : « nous avions un pacte selon lequel nous ne devions pas divorcer. Mais cela ne signifiait pas être fauchée. Il avait promis qu’il prendrait soin de nous ».
Inge Bongo affirme vouloir la place qui lui revient, à savoir celle de première dame du Gabon, et dit avoir sollicité l’administration Obama pour qu’elle intervienne dans son cas. Elle ajoute même selon ABC, voir des similarités entre le fait que Barack Obama soit le premier président des Etats-Unis avec des racines africaines, et qu’elle devienne la première first lady noire américaine d’un pays africain…
Joint par ABC, un porte-parole du gouvernement gabonais n’avait pas de commentaires à faire sur l’affaire.