Le préfet du département de Bendjé, Thomas Nkouomi, qui assure l’intérim du gouvernorat de l’Ogooué-Maritime, a tenu une conférence de presse le 8 septembre dernier à Port-Gentil pour appeler les populations au calme après les violentes émeutes qui ont mis à sac la capitale économique suite à l’annonce des résultats de l’élection présidentielle. Le premier adjoint au maire de Port-Gentil a par ailleurs démenti le limogeage du maire, Jules Njambé.
© D.R./La vie reprend son cours normal à Port-Gentil
L’intérimaire du gouvernorat de l’Ogooué-Maritime, le préfet du département de Bendjé, Thomas Nkouomi, a tenu un point-presse dans la capitale économique le 8 septembre dernier pour appeler les populations au calme et à la reprise des activités.
Appelant les habitants de la cité pétrolière, bastion de l’opposition, à «un sens élevé du patriotisme», Thomas Nkouomi a invité les populations à reprendre leurs activités pour faire revivre la ville meurtrie par 3 nuits de pillages et de saccages.
Le gouverneur intérimaire a remercié les populations pour le respect des mesures sécuritaires instaurées par le gouvernement suite à l’annonce des résultats, notamment le couvre-feu, qui a permis aux forces de sécurité et de défense de mieux identifier et maîtriser les bandes de pillards et de casseurs.
A l’endroit des commerçants, première cible des pilleurs, qui accusent de très importantes pertes dans la partie de la ville touchée par les violences, Thomas Nkouomi a annoncé la mise en place d’une instance ad hoc qui évaluera les pertes subies et mettra en place le processus de dédommagement.
«Même si nous on arrive à reprendre le commerce, tout deviendra cher, on va augmenter pour rembourser les dégâts parce que si c’est l’Etat-là qu’il faut attendre, c’est pas sûr. Nous les étrangers si nous arrivons à reprendre, on va amener [les marchandises] mais tout sera cher maintenant. Tout ne sera plus comme avant», avait déclaré un commerçant dont l’épicerie a été saccagée et pillée lors des émeutes.
Le gouvernement avait décidé le 3 septembre dernier de limoger le gouverneur de l’Ogooué-Maritime, Jean Marie Beka B’Obame, invoquant son incompétence à maîtriser les troubles post-électoraux dans la capitale économique. Libreville avait alors nommé monsieur Nkouomi comme gouverneur intérimaire.
Certaines informations faisaient également état du limogeage du maire de Port-Gentil. Cette information a été démentie ce 10 septembre par le maire adjoint du 1er arrondissement de Port-Gentil, Moussa Bomangoye Akameyong, qui a affirmé que le maire «n’a jamais été démis de ses fonctions».
«Pour constater la démission d’un maire, il faut sa mort ou alors sa propre démission qui doit être entérinée par le Conseil municipal. La démission d’un maire ne se fait pas de façon automatique, parce qu’il est avant tout un élu», a précisé monsieur Bomangoye Akameyong.
La situation est revenue au calme à Port-Gentil depuis le 6 septembre dernier, laissant une ville à reconstruire, frappée par une forte inflation des prix des produits de première nécessité. Le gouvernement a lancé une enquête pour déterminer les leaders politiques responsables des émeutes qui ont officiellement causé 3 morts.