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Gabon : L’île Mandji face aux menaces des changements climatiques

«La vulnérabilité de l’île Mandji face aux menaces naturelles et anthropiques». C’est le thème du séminaire scientifique ouvert ce 26 mai à Port-Gentil et organisé par département des sciences marines de l’Institut de recherche en sciences humaines (IRSH). Ce séminaire de quatre jours vise à étudier et prévenir l’impact des changements climatiques et de l’expansion industrielle sur ce site à risque où est installée la capitale économique du pays.

Le site qui abrite la capitale économique et les principales activités pétrolières du pays serait sous le joug des changements climatiques et l’expansion des activités humaines. Pour prévenir les risques divers liés à ces deux facteurs, une rencontre de quatre jours a été ouverte ce 26 à Port Gentil entre les communautés scientifiques nationales et internationales pour définir une politique préventive de protection du site.

Organisée par le département des sciences marines de l’Institut de recherche en sciences humaines (IRSH), cette rencontre s’inscrit dans le cadre du «grand programme» de recherches sur les changements climatiques pour la maîtrise des risques littoraux autour de l’île Mandji.

Les experts ont rappelé qu’au Gabon, la zone littorale correspond à environ à 10% du territoire et réunit près de 70% de la population. Selon le ministère du Plan et de l’Aménagement du territoire, ce chiffre pourrait atteindre les 85% d’ici 2015.

Les scientifiques ont notamment révélé que cette zone côtière qui concentre de nombreuses ressources et potentiels, serait également particulièrement exposée aux pollutions, aux nuisances, à la submersion, ainsi qu’aux dégradations résultant de l’extension des activités humaines.

Les participants à ces assises devront dresser un diagnostic de la situation écologique de l’île Mandji à travers un échange d’expériences entre les scientifiques et les opérateurs de la gestion des risques (administrateurs politiques, opérateurs économiques ou encore société civile).

L’une des caractéristiques les plus inquiétantes du site reste sans doute sa faible altitude, situé à seulement quatre mètres au dessus du niveau de la mer. Avec de telles caractéristiques, le site est d’autant plus exposé aux risques liés à l’exploitation des sablières, les inondations, l’intrusion des eaux salines dans le delta de l’Ogooué, l’érosion côtière, la submersion marine et la baisse des eaux douces.

L’île de Mandji, qui héberge la deuxième agglomération du Gabon avec 100.000 habitants, serait sous le joug d’une «pression considérable» liée aux changements climatiques mondiaux et à la hausse perpétuelle du niveau des océans.

Les résultats de ces travaux devraient permettre l’élaboration d’une politique préventive pour la gestion durable des ressources, la régulation de l’activité humaine et la mise en place de mesures visant à limiter l’impact des changements climatiques sur le site.

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