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Ali Bongo ne sera donc jamais légitime aux yeux des gabonais et du monde

Citation d’Omar Bongo Ondimba :

Mes enfants peuvent hériter de mes biens et de mon argent mais ils ne peuvent hériter de mon pouvoir.

Bruno Ben MOUBAMBA :

Tout le mystère réside dans son incapacité d’opérer les changements nécessaires pour garantir un avenir politique à son pays alors que c’était un « homme lucide ». A-t-il laissé faire le scénario actuel du coup d’Etat électoral par peur de sa progéniture ou a-t-il agi de manière cynique afin que le Gabon n’ait pas de futur après lui ? Seule l’Histoire nous le dira. Quel que soit son comportement dans les jours à venir, les gabonais ne devront jamais considérer Ali Bongo comme Président du Gabon. S’il s’impose d’une manière ou d’une autre. Nous devrons toujours refuser en notre for-interne et par notre comportement, de le considérer comme le chef de l’Etat gabonais. Certes, il fera tout pour s’imposer mais nous ne le laisserons jamais nous forcer à le considérer comme un Président digne de ce nom.

Les raisons de l’échec programmé d’Ali Bongo Ondimba

Trois raisons essentielles empêchent continueront d’empêcher Ali Bongo Ondimba de gouverner le Gabon. La première concerne l’emploi de la force, la seconde tient à son entourage familial et politique ( sa cour ) et la dernière est relative au contexte géopolitique du Gabon.Si il veut gouverner, il faudra qu’il s’impose par la force.

Aujourd’hui, la Cour Constitutionnelle ne lui est pas favorable à 100%. Un deuxième coup d’Etat est donc en préparation. Après le coup d’Etat électoral, voici venir le coup d’Etat constitutionnel. Les membres de la CENAP savent ce qui s’est passé. Les Forces Armées ne sont pas dupes, on en veut pour preuve l’arrestation de plusieurs officiers supérieurs. L’administration tourne au ralenti. Les partis politiques ne sont pas d’accord avec cette prise de pouvoir, à l’exception du PDG… et encore. Le départ du parti-Etat de grands dirigeants, caciques, tels que Casimir Oye Mba, Eyeghe Ndong ou André Mba Obame, fracture la machine totalitaire du PDG. L’illégitimité de ce parti n’est plus à démontrer.

Il apparaît de plus en plus évident que le courant dit des Rénovateurs n’existe plus, que les groupes qu’on appelait Appélistes, autour de Paul Toungui, et les vieux Caciques se sont laissés imposer le choix d’Ali d’une manière ou d’une autre, nous savons qu’eux non plus n’acceptent pas cette prise de pouvoir. Pendant toute la campagne électorale, aucun grand discours de « ceux qui comptent » dans le PDG en faveur du tout puissant ministre de la défense. Au contraire, nous n’avons eu droit qu’aux propos désobligeants de son « oncle », le Général Jean Boniface Assélé, ou aux délires de l’ancien Premier Ministre Jean François Ntoutoume Emane.

Les difficultés politiques d’Ali Bongo sont indépassables: son clan et son entourage

Autant dire que les difficultés d’Ali à convaincre non seulement le pays mais aussi son propre clan et les forces vives de la nation sont indépassables. Il lui faudra plus que la roublardise de son défunt père et sa capacité à corrompre les meilleurs pour se sortir de cette impasse. Encore faudrait-il que lui et les siens baissent d’un cran dans leur arrogance et leurs dépenses pécuniaires. Ce n’est pourtant pas ce que nous avons vu pendant la campagne. Pour exemple, là où Omar Bongo Ondimba faisait venir, pour les offrir, des voitures chinoises dites « Bongo 2005″, le « Président élu » fit venir des Chevrolet américaines cent fois plus chères.

Il prépare un feu d’artifice extraordinaire pour son investiture après avoir dépensé des centaines de milliards de francs cfa pendant sa campagne, alors que la salle des urgences de l’Hôpital Général de Libreville est fermée depuis deux ans et que deux tiers des enfants qui naissent au Gabon meurent de maladie diarrhéïque. Ali Bongo ne pourra pas gouverner. Il sait que l’essentiel de son entourage ne l’aime pas et s’est rapproché de lui uniquement par faiblesse. Pour l’argent et pour les postes, tels des insectes attirés par la lumière d’une flamme et qui s’y brûlent les ailes. Qui ignore l’esprit de gabegie financière qui habite l’essentiel de ceux qui se sont rapprochés des héritiers d’Omar Bongo Ondimba? Qui peut penser que ceux dont la trahison est une marque de fabrique ne trahiront pas leur nouveau cheval de bataille. Comment Ali pourait-il moderniser avec cette clique qui l’entourera et qui a ses propres habitudes depuis 42 ans?

Une aventure vouée à se terminer dans le vide

Assurément le bongoïsme et le pédégisme sont voués à l’échec et cette aventure est destinée à se terminer dans le vide. L’entêtement du fils de Bongo Ondimba le mènera à sa perte et avec lui beaucoup d’autres. Voilà pourquoi je ne crains pas de le dire: il ne sera jamais le Président du Gabon. Un certain nombre de profiteurs et de plaisantins ont vu dans le rapprochement tactique avec l’ancien candidat du PDG un moyen de se faire une place au soleil. Demain ils déchanteront quand ils verront qu’encore une fois, ils se sont trompés et se sont auto-aveuglés par une ambition invraisemblable non correlée par une réalité politique. L’utilisation de la force ou toute autre méthode coercitive ne fera que retarder le terme d’un processus irréversible : l’auto-destruction du PDG et le fait que nous avons enterré le bongoïsme avec Omar Bongo Ondimba. Nous avons même enterré la première République Gabonaise avec le défunt Président de la République en juin 2009. Ce n’est qu’une question de temps avant que chacun ne s’en aperçoive définitivement.

Aucun adepte de l’Ancien Régime gabonais ne pourra le prolonger, à moins de détruire le Gabon. Cela nous ne le permettrons jamais. La force ne résoudra rien car la « loi de la jungle » ne s’applique pas à toutes les situations. Poursuivre dans cette voix sera suicidaire pour Ali Bongo car on trouve toujours plus fort sur son chemin. Hier c’était le Général Ntumpa qui aura soi-disant essayé de le renverser avant même qu’il ne se soit installé, demain ce sera à qui le tour? Non Ali ne pourra pas présider aux destinées de notre pays parce que le mode par lequel il sera arrivé au pouvoir – la brutalité – s’appliquera à lui-même au moment favorable. C’est une règle historique : qui vit par l’épée périra par l’épée. Inutile de rechercher des responsables à tout cela, si ce n’est dans sa propre direction.

Le contexte géopolitique gabonais dans la sous-région

La troisième raison pour laquelle Ali ne sera pas président est le contexte géopolitique du Gabon. Comment « le Président Ali Bongo » fera t-il pour convaincre nos voisins du Congo Brazzaville, de Guinée équatoriale ou du Cameroun, qu’il est un partenaire crédible ? Il lui faudra beaucoup d’énergie pour faire oublier à Théodoro Obiang Nguéma de Malabo son débarquement militaire sur l’île de Mbanié au moment où l’ancienne colonie espagnole semble plus équipée que le Gabon militairement. Les Camerounais oublieront-ils si facilement le comportement d’Omar Bongo Ondimba envers Paul Biya et les citoyens camerounais pendant des décennies ? La confiance sera-t-elle rétablie avec notre grand voisin du nord sous cette présidence après les coup d’état ratés et les pogroms anti-camerounais ? Que pense sincèrement M. Sassou Nguesso du nouveau régime de Libreville, lui qui était le beau-père d’Omar Bongo Ondimba et qui a perdu sa fille au Gabon dans des conditions inexpliquées ? Les appétits des uns et des autres ou la pression de certaines puissances étrangères suffiront-ils pour calmer les ardeurs guerrières de nos voisins après le mal que le Gabon a fait à certains de ces pays sous feu le Président Omar Bongo? L’Histoire ne fait que commencer.Il croît avoir, à tort, le soutien indéfectible de l’ancienne puissance coloniale :

Enfin, les héritiers de Bongo Ondimba se disent que les réseaux françafricains les soutiendront ad vitam aeternam parce qu’ils détiendraient des dossiers compromettants sur certaines autorités françaises et en raison du poids des sociétés secrètes. Si cela est vrai, ces héritiers doivent s’inquiéter et éviter de dormir sur leurs deux oreilles. Ils devront dans tous les cas méditer sur ce qui est arrivé à l’Empereur Bokasssa du Centrafrique. Ce n’est pas parce que Jean Bedel Bokassa possédait des informations sur les diamants de Valéry Giscard d’Estaing qu’il n’a pas été trahi par son « frère et ami ». N’est-ce pas une opération militaire française qui débarqua le dictateur de Bangui? Les réseaux ne suffisent pas et nous savons que la seule chose qui intéresse certains françafricains est de récupérer leurs obscurs dossiers, s’ils existent. Il est probable que certains héritiers en viennent à regretter leurs chantages, d’autant plus qu’Omar Bongo, comme maître chanteur sachant manipuler intelligemment les leaders français, le faisait avec tact et doigté. Est-ce le cas de ses héritiers ? la suite au prochain épisode.

Nous lançons un appel solennel à la Résistance

En conclusion, nous voulons lancer cet appel solennel : Peuple Gabonais, nous nous sommes battus pour l’honneur et pour l’Histoire, ne nous laissons pas impressionner par les aléas du moment. Il nous faut résister à la tentation du désespoir et au désarroi qui guette les coeurs des enfants du Gabon, quelque soit leur lieu de résidence en ce monde. Nous vous demandons de refuser l’inacceptable. Maintenant vient le temps de la Résistance véritable. Trop souvent, nous nous sommes divisés sur des bases ethniques ou pour l’intérêt d’un leader, mais le choix qui s’impose à nous est désormais entre l’honneur et le déshonneur, entre l’irresponsabilité et l’esprit de sacrifice. Pouvons-nous accepter d’être corrompus par notre propre argent qui a été détourné ? Jusqu’à quand allons-nous continuer à avoir une vision tribaliste de notre nation : Nord, Sud, Est, Ouest ? Est-il possible de continuer dans la sorcellerie politique et les moeurs dépravées telles que développées sous le système PDG ?

Si nous changeons, alors le Gabon changera

Si nous ne refusons pas le bongoïsme et le Pédégisme qui gangrène nos existences, alors un Bongo Ondimba sera Président du Gabon pour 30 ans supplémentaires. Nous devons refuser absolument de continuer avec les habitudes de l’ancien régime si nous voulons être libérés du système PDG définitivement. La marque du bongoïsme c’est l’immoralité sous toutes ses formes. Ce n’est que par une Révolution éthique que nous détruirons en nous les germes du désespoir semés au cours des 42 ans sous Omar Bongo. Mais non, Ali Bongo Ondimba ne sera jamais notre Président parce que nous aurons refusé de nous laisser acheter, parce que nous n’allons pas accepter de nous humilier pour des postes. La fin ne justifie par les moyens, nul n’est obligé de mentir, de tuer ou de voler pour trouver une place au soleil. Et le Bongoïsme c’est le crime. Cessons d’être des criminels de fait ou en puissance et nous marcherons sur la terre de nos ancêtres la tête haute et sans avoir peur d’Ali ou de ses mercenaires.

Bruno Ben MOUBAMBA

    source: communiques-presse.com

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  1. Shox, je suis d’accord avec toi, l’article de Ben n’est pas credible. Ali a bien ete’ felicite’ par Biya, obiang nguema, sassou et par beaucoup d’autres chefs d’etats africains, europeens, asiatiques..etc.
    Ben, ton article est nul.

  2. Ali BEN ne sera jamais legitime au point de vue national et international????c quoi cette idiotie??S’il n’a pas ete reconnu legitime,pour recoit-il alors des lettres d’encouragement et de felicitations des Leaders du monde entier?Article depourvu de sens

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