Le responsable technique du bureau de la Worldwildlife fund (WWF) pour le Gabon, Pauwel De Wachter, a affirmé jeudi à Libreville, que « le braconnage des animaux vivants s’accroît » au Gabon.
« Ce braconnage concerne surtout les éléphants, les singes, en particulier les chimpanzés et les gorilles, le porc-épic, le sanglier, le pangolin, le crocodile, ainsi que les hippopotames, qui sont des espèces très menacées. »Des milliers » par an », a-t-il affirmé.
Selon lui, la viande de brousse provient des villages et surtout des chantiers forestiers qui sont les lieux où la chasse est très accentuée à travers de grands réseaux répartis sur le territoire national. Ces animaux tués sont acheminés et vendus aux populations urbaines.
Malgré l’appui logistique du WWF à l’endroit des agents du ministère gabonais de l’Economie forestière et de la gendarmerie nationale, la situation va de mal en pis, souligne –t-il. Les parcs nationaux sont aussi menacés malgré la présence des forces de sécurité.
Pour essayer de stopper le phénomène, Il faut redéployer les effectifs des services de sécurité en leur donnant des moyens appropriés sur le terrain et sensibiliser les populations rurales tout en leur montrant de nouvelles sources de revenus.
« Actuellement, le poisson scie a complètement disparu, le perroquet gris est aussi en voie de disparition et biens d’autres espèces. Ces réseaux opèrent à tout moment de l’année notamment lors des week-end, des grandes vacances et des fêtes », a-t-il dit.
« L’impunité est très marquée dans ce pays, les populations méprisent les sanctions de l’Etat », a-t-il conclu, soulignant que si rien n’est fait, de nombreuses espèces vont bientôt disparaître.