Daniel Lebègue, président de Transparency International France, une association de lutte contre la corruption et qui a porté plainte en décembre 2008 dans l’affaire des «biens mal acquis», dénonce l’interférence d’éléments «politiques et diplomatiques».
La cour d’appel de Paris
a refusé qu’un juge d’instruction enquête sur l’affaire dite des «biens mal acquis» et a jugé votre plainte irrecevable. Qu’en pensez-vous ?
C’est une déception. En première instance, le bien fondé de notre argumentation avait été reconnu par la doyenne des juges. On avait également fait l’objet de commentaires très positifs de la part des juristes. Mais cela ne reste qu’un épisode dans une longue histoire. Nous avons décidé de nous pourvoir en cassation, et nous avons bon espoir de réussir. Notre dossier est considéré comme très solide. Je garde confiance en la Justice et en la cour de cassation. Celle-ci est composée de magistrats du siège, indépendants. Sur les délais, on peut penser qu’elle se prononcera d’ici six à neuf mois.
Comment expliquer cette réticence du parquet à mener cette enquête ? Est-ce que les menaces du Gabon, qui a menacé la France de revoir ses accords de coopération si cet «acharnement» persistait, ont pu peser ?
Il me semble que oui. Le parquet montre un acharnement à bloquer cette action en justice que je qualifierais de suspect. Il est un peu difficile de croire qu’il continue à s’employer uniquement par sa volonté de stricte application du droit. Il y a des éléments politiques et diplomatiques qui rentrent en jeu, notamment les relations particulières entre la France et certains chefs d’Etat africains.
Quel est votre objectif dans cette affaire ?
Il est de notre responsabilité, face à un parquet qui se montre défaillant dans le déclenchement de l’action publique, de relayer les plaintes des victimes. Je ne suis animé par aucun esprit de vindicte, juste par ma volonté d’imposer des principes de droit. Je suis convaincu que l’impunité ne pourra pas durer. Nous allons donc continuer avec beaucoup de détermination, afin de faire reconnaître ce nouveau principe inscrit dans le droit international, européen et aussi français: celui de la restitution d’avoirs détournés ou volés à des fins privées.
La france est le seul pays en europe que je deteste vraiment a cose de l hipocrisie des français dans le font ils ne sont rien sans nous les africains pourquio sont ils oblige de s accroché anous vraiment alors quils se disent si fort base militaire en afrique cet argent voler par ces chef d etat afraicain dans leurs pays doit revenir dans les caisses du tresor des ces trois pays qui sont guinee congo gabon etc…