La Journée mondiale de la vente illicite des produits pharmaceutiques, célébrée les 28 mai de chaque année, est passée sous silence au Gabon, malgré l’appel « forte » du comité de l’ordre des pharmaciens du Gabon, lancé à l’endroit des autorités et des populations, aucune manifestation à cette occasion n’a été organisée à Libreville, ni ailleurs dans le pays quand bien même on sait l’ampleur du phénomène, a constaté GABONEWS.
Le président de l’ordre des pharmaciens au Gabon, Serge Aime Issembé, lors d’un entretient avec GABONEWS a reconnu l’existence et surtout l’ampleur du phénomène, soutenant qu’il prend de plus en plus des proportions inquiétantes. « Il est important que la sensibilisation soit responsable et pour cela, nous allons toujours vers les pouvoirs publics en partenariat avec les pharmaciens pour que ce phénomène soit réellement raillé », a-t-il dit.
Pour lui, la vente de ces médicaments correspond au circuit de la grande criminalité. A cet effet, il invite d’ailleurs la population et les autorités à prendre en compte ce phénomène et à s’abstenir de se procurer des médicaments dans les lieux douteux.
Rappelons que les 4 au 5 juin prochain à Libreville, cette question sera évoquée au cours d’un Forum international pharmaceutique, lieu d’échange entre les pharmaciens du monde, dont on envisage comme principale recommandation à l’issue de cette rencontre une « lutte efficace » pour vaincre ce phénomène de trafic des médicaments.