La lutte contre la pauvreté et la marginalisation des plus démunis a franchi une étape importante avec la définition du statut de gabonais économiquement faible adoptée lors du Conseil des ministres le 6 juin dernier à Libreville. La création de ce nouveau statut devrait notamment permettre aux plus démunis de bénéficier de facilités de soins dans les structures de santé publiques.
Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Prévoyance sociale a fait faire un pas au gouvernement gabonais vers l’Etat providence lors du Conseil des ministres du 6 juin dernier à Libreville, lors duquel a été approuvé la création d’un statut de gabonais économiquement faible pour faciliter les mesures de prises en charge par les institutions publiques.
Pris en application des dispositions des articles 11 et 5 des ordonnances n° 002/PR/2007 et 0023/PR/2007 du 21 août 2007, le décret portant création du statut de gabonais économiquement faible établit le cadre et les critères de l’enquête sociale qui doit donner attribution du statut.
Pour prétendre à ce statut, le postulant devra être de nationalité gabonaise ; être âgé de seize ans révolus ; résider sur le territoire national et avoir un niveau de revenus inférieur au salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) nécessitant le recours à la solidarité nationale.
L a demande de statut de gabonais économiquement faible est établie sur un imprimé fourni par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), dûment signé et adressée au service de la CNAMGS la plus proche de son lieu de résidence.
La demande doit par ailleurs être accompagnée de l’acte de naissance ou du jugement supplétif en tenant lieu du postulant ; de l’acte de naissance ou du jugement supplétif en tenant lieu du ou des conjoint du postulant ; l’acte de naissance ou le jugement supplétif en tenant lieu de chaque enfant à charge du postulant entrant dans des catégories spécifiées.
Les enfants déclarés à la charge du postulant doivent être soit des enfants légitimes ; des enfants naturels reconnus ; des enfants ayant fait l’objet d’une adoption par le postulant ; des enfants orphelins de père et de mère à la charge effective et permanente du postulant ou encore des enfants recueillis par le postulant.
Devront également être joints au dossiers les pièces justifiant des difficultés ayant entraîné l’insuffisance des revenu, notamment le décès du conjoint, le divorce, l’abandon de famille ou la perte d’emploi ainsi que le certificat de résidence du postulant.
Ces mesures font suite au décret du président de la République en date du 15 janvier 2007 stipulant la gratuité des soins pour les plus démunis, qui était entré en vigueur le 12 février 2007 au Centre Hospitalier de Libreville, dont trois des trente trois services avaient lancé la gratuité des soins pour les personnes économiquement faibles, les élèves, les étudiants, les ministres des cultes ainsi que tous les affiliés à la Caisse nationale de garantie sociale (CNGS).
L’établissement de ce nouveau statut devrait permettre d’améliorer l’effectivité de cette mesure et la prise en charge des citoyens les plus démunis, face aux dysfonctionnements et aux insuffisances constatées sur le terrain après la mise en place de cette première mesure.