Après être sorti de la majorité présidentielle en refusant de soutenir le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) lors de l’élection présidentielle du 30 août, l’Alliance démocratique et républicaine (ADERE) de l’ancien vice-président, Didjob Divungi Di Ndinge, vient d’annoncer son retour dans la majorité.
Le premier trimestre d’Ali Bongo aux rennes du pouvoir aura-t-il convaincu l’ancien vice-président de la République des aptitudes de dirigeant du fils aîné de son défunt patron ? Il semblerait en effet oui, au regard de la principale décision de la session plénière de son parti, l’Alliance démocratique et républicaine (ADERE), tenue le 15 janvier dernier, qui marque de nouveau son «ancrage» dans la majorité présidentielle.
Divungi a en effet assuré la disponibilité de son parti à «œuvrer pour plus de dynamisme et de cohérence» à «soutenir les mesures courageuses d’amélioration de la gouvernance, d’assainissement des finances publiques et de redéploiement économique, gages d’un développement harmonieux et durable du Gabon, contenues dans le programme politique du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba».
Après l’investiture d’Ali Bongo comme candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), Divungi avait préféré prendre du large avec la majorité. Six des conseils provinciaux de l’alliance avaient refusé de supporter le candidat du parti au pouvoir et Divungi avait invité ses partisans à «un vote libre» face à la configuration bouleversée de l’échiquier politique à la veille de l’élection.
Cette décision avait de facto remis en question les accords liants l’ADERE à la majorité présidentielle, qui auraient voulu que le parti s’aligne derrière le candidat du parti au pouvoir.
Ce revirement, trois mois après la prise de fonction d’Ali Bongo et les nombreuses et profondes réformes qu’il a engagé dans le pays, pourrait s’assimiler à une approbation par l’ancien très proche collaborateur d’Omar Bongo à la politique menée par le nouveau chef de l’Etat.
