La mesure sera applicable dans un premier temps aux secteurs public et parapublic avant d’être étendu au privé.
Le Gabon a fixé à 150. 000 FCFA (229 euros) le « revenu minimum mensuel », représentant le salaire de base et les primes, applicable dans un premier temps aux secteurs public et parapublic avant d’être étendu au privé, a-t-on appris mardi de source officielle.
Ce revenu minimum est distinct du Smig (salaire minimum interprofessionnel garanti) car il inclut « différentes primes et allocations », a expliqué une source au cabinet du Premier ministre Paul Biyoghé Mba, au lendemain d’une réunion à Libreville entre le gouvernement, les organisations patronales et syndicales.
Au Gabon, le Smig est de 80. 000 FCFA (122 euros) depuis octobre 2006.
Accord de principe du patronat
« Tout le monde est concerné: le public, le parapublic et le privé. Pour le public et le parapublic, la mesure devrait être effective à la fin du mois de février », a précisé cette source.
Selon elle, « le patronat a donné son accord de principe » et doit discuter des modalités d’application avec le gouvernement.
Lors de la rencontre lundi avec le patronat et les syndicats, le Premier ministre a indiqué que le revenu minimum imposé visait tous les employés établis au Gabon sans distinction de nationalité, selon les deux quotidiens L’Union (semi-officiel) et Gabon Matin (officiel).
La promesse d’Ali
« Aucune personne travaillant sur le territoire national ne devra plus percevoir une rémunération inférieure à 150. 000 FCFA, conformément à la décision du président » Ali Bongo, a déclaré Paul Biyoghé Mba, cité par L’Union.
Le gouvernement avait annoncé le plafonnement des salaires des dirigeants des entreprises publiques fin octobre, deux semaines après la prise de fonction d’Ali Bongo.
Lors de sa campagne M. Bongo s’est engagé notamment à lutter contre la corruption et à promouvoir un meilleur partage des richesses dans son pays, producteur de pétrole dont la majorité de la population vit sous le seuil de pauvreté.