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Gabon : L’OIAC balise à Libreville les axes de l’autosuffisance caféière

Une délégation de l’Organisation inter africaine du café (OIAC) séjourne à Libreville depuis quelques jours pour faire le point avec les représentants de l’Etat gabonais, sur le fonctionnement de la structure, l’état du marché du café en Afrique ainsi que les voies envisageables pour dynamiser ce secteur. La secrétaire générale de l’OIAC, l’Angolaise Josefa Leonel Correira Sacko et sa délégation ont été reçues par le Premier ministre Jean Eyeghé Ndong le 13 juin dernier.

Augmenter la consommation africaine de café, améliorer la qualité des produits proposés, parvenir à l’autosuffisance caféière, autant de sujet qui ont été abordés le 13 juin dernier à Libreville entre la délégation de l’Organisation inter africaine du café (OIAC) conduite par sa secrétaire générale, l’Angolaise Josefa Leonel Correira Sacko, et le chef du gouvernement gabonais, Jean Eyeghé Ndong.

Madame Correira Sacko a rapporté au Premier ministre gabonais le bilan de l’état du marché international et africain du café qui avait été fait par les représentants des 25 pays membres. Elle a ainsi expliqué qu’entre 1989 et 2007, la participation de l’Afrique dans la production mondiale de café avait baissé de 50%, passant de 22% à un peu plus de 11%, alors que la demande du café sur le marché international était en hausse constante, de même que les cours mondiaux deviennent plus rémunérateurs qu’il y a plusieurs années. Mais la crise aigue qu’a traversé la filière africaine du café il y a quelques années avait empêché le continent de tirer avantage de l’actuelle embellie des cours mondiaux du café.

Constatant l’absence de promotion du café africain et la quasi inexistence des structures de transformation du café dans de nombreux pays d’Afrique, les participants avaient exhorté les pays membres à suivre l’exemple du Brésil, qui, grâce au réinvestissement des dividendes tirés de l’embellie des cours mondiaux du café et de la mise en place de structures de transformation, a réussi à faire passer sa consommation locale de café de 8 à 16 millions de sacs en 10 ans.

La secrétaire générale de l’OIAC a donc vivement recommandé la mise en place d’une économie caféière durable par le soutien et le lancement des projets de mise en valeur du café visant à améliorer sa qualité et sa commercialisation, par le biais notamment de la structure de recherche du Réseau des cafés africains (RECA) pour la qualité des produits et du Comité consultatif du secteur privé pour la transformation et la commercialisation.

Ainsi, la structure envisage-t-elle que d’ici quelques années les pays africains producteurs de café soient en mesure de consommer leurs propres produits, sans avoir à importer de l’étranger.

A cet effet, l’OIAC prône l’augmentation de la consommation africaine avec de nouvelles politiques de développement des marchés. Le développement de ce secteur permettrait parallèlement de lutter contre la pauvreté et le chômage en dynamisant l’activité socio économique dans les régions productrices de café.

La secrétaire générale Correira Sacko a enfin évoqué les difficultés de fonctionnement interne de la structure, notamment les problèmes de recouvrement des cotisations des pays membres, qui contraint son gouvernement, l’Angola, à prendre en charge son poste administratif qu’elle tient depuis 1999.

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