Après la levée du couvre-feu sur la ville de Port-Gentil, le président de l’Alliance nationale des bâtisseurs (ANB, opposition), maître Ndaot Rembogo, a récemment dressé un bilan partiel de la situation actuelle de la capitale économique.
Le leader de l’Alliance nationale des bâtisseurs (ANB), Séraphin Ndaot Rembogo, a dressé un bilan social, économique et politique de Port-Gentil, après la levée récente du couvre-feu qui étouffait la ville depuis le 4 septembre dernier.
«L’étau est desserré, les activités économique de nuit peuvent donc reprendre normalement. Il reste que malgré la mesure de la levée de cette mesure d’exception qui a frappé Port-Gentil, la crise de confiance qui résulte des humiliations et des traumatismes subis par les portgentillais innocents après l’intervention des forces de l’ordre, demeure entière», a-t-il expliqué.
Concernant les 900 milliards dégagés par le gouvernement pour l’investissement dans le pays, s’il reconnaît que c’est une «révolution copernicienne dans la prise en compte du développement», le leader de l’ANB s’inquiète de la part de cette manne qui sera allouée à la capitale économique.
«Pour une meilleure lisibilité, on aurait bien voulu savoir quelle part revient à chaque localité, à Port-Gentil notamment. A-t-on seulement pris en compte la construction de la route Port-Gentil-Mandarové-Bifoun, très importante pour les échanges économique et le désenclavement de la cité pétrolière ?», s’est-il interrogé.
«Il me semble qu’aucune inscription budgétaire n’aitt été prévue à cet effet. Alors que la réalisation de toute ceci pourrait contribuer à la fois au développement de Port-Gentil et à réconcilier le pouvoir avec les populations», a-t-il ajouté.
Le président de l’ANB s’est aussi prononcé sur le souhait de la Cour constitutionnelle de nettoyer les textes de la Constitution. «Nous pensons que les lacunes éventuelles des textes ou l’absence d’harmonisation de ceux-ci par rapport à d’autres normes peuvent être bien comblées par les décisions des juridictions, la jurisprudence constitue bien une source de droit», a-t-il estimé à cet effet.
«En réalité, un Etat démocratique peut même fonctionner sans loi fondamentale pour peu que ses Institutions soient fiables et que celles-ci soient animées par des hommes et des femmes réellement impartiaux, neutres et représentant toutes les sensibilités politiques du pays», a ajouté maître Ndaot Rembogo.
Concernant la crise qui secoue la mairie de Port-Gentil depuis que l’accord de cogestion bat de l’aile, il a indiqué que son parti n’est pas signataire de cet accord. «Dès lors, nous n’avons strictement rien avoir avec les passes d’armes entre l’UPG et le PDG au conseil municipal de Port-Gentil», s’est-il défendu.
«Il est connu de tous les acteurs que la gestion de l’actuelle maire manque d’orthodoxie. Je ne peux pas vous cacher que l’ANB n’approuve pas cette gestion personnalisée de la chose publique du maire actuel de Port-Gentil. D’où notre participation au rejet du budget», a conclu le leader de l’ANB.