Les agents regroupés autour du Syndicat des agents de la mairie de Libreville (SYAML) ont déclenché le 4 février une grève d’avertissement de 8 jours pour fustiger la non prise en compte des revendications inscrites dans leur cahier de charges par l’édile de la commune, Jean François Ntoutoume Emane. Les agents grévistes réclament notamment le versement de leurs cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Les activités de la mairie de Libreville sont paralysées depuis le 4 février dernier suite à la grève déclenchée par les agents fédérés au sein du Syndicat des agents de la mairie de Libreville (SYML) pour la non prise en comptes de leurs revendications le maire de la capitale gabonaise, Jean François Ntoutoume Emane.
Les agents du SYAML revendiquent le versement de leurs cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), le paiement des rappels liés au reclassement des agents, la prime de transport ou encore l’intégration des temporaires dont certains auraient plus de 10 ans de service.
«Depuis le 22 avril 2009 que nous avons déposé notre cahier de charges, le maire a refusé de négocier. On nous prélève de l’argent dans nos bulletins et cet argent n’est pas reversé à la CNSS et du coup, nous n’avons pas nos allocations de la rentrée scolaire, la pension vieillesse, la prise en charge dans les hôpitaux», a expliqué le secrétaire général du SYAML, Alexandre Nzengui.
Les syndicalistes dénoncent également des «recrutements anarchiques à caractère familiale ou à but électoraliste», et souhaitent à cet effet que «soit organisé un audit de la mairie de Libreville». Selon le SYAML, plus de 200 personnes auraient été portées à des postes juteux au cours des trois dernières années, alors que plus de 300 croupissent depuis plus de 5 ans au statut d’agents temporaires.
Le chargé de la communication de la Mairie de Libreville, François Mouguengui Koumba, a indiqué que certains de ces syndicalistes s’inscrivent en faux par rapport à ce qu’ils dénoncent.
«Le dernier Conseil municipal a pris un certains nombre de résolutions pour apporter des solutions à ces problèmes et avant ce Conseil municipal, le maire a toujours engagé des discussions avec toutes les centrales syndicales y compris le SYAML», a-t-il déclaré.
«Dans le budget qui a été voté, il y a eu 1,5 milliards de francs CFA qui vont à la CNSS et 200 millions qui vont aux pompes funèbres, cela n’engage que moi c’est une avancée significative», avance également un proche du maire de Libreville.
Le budget de la mairie de Libreville a été plafonné à hauteur de plus de 16 milliards de francs CFA pour cette année, lors du Conseil municipal qui s’est tenu le 27 janvier dernier. Mais la dette de plus 16 milliards de francs CFA de la mairie de Libreville à la CNSS, prive les agents municipaux de leurs prestations médicales, de leurs allocations ou encore de leurs pensions de retraites depuis plusieurs années.
Toutefois, les ambitions d’assainissement et de développement de la ville prônées par le Chef de l’Etat dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Gabon en août prochain, pour laquelle l’implication optimale de tous les agents est requise, devraient pousser les autorités de tutelle à prendre au sérieux les positions des agents municipaux.