De violents heurts ont opposé jeudi, les étudiants réclamant le paiement de leurs bourses aux forces de l’ordre à l’université Omar Bongo (Uob) de Libreville, a constaté un correspondant d’AfriSCOOP. Dix-huit personnes ont été blessées au cours de ces affrontements.
Atmosphère surchauffée jeudi sur le campus universitaire Omar Bongo. Des étudiants mécontents du retard accusé dans le payement de leur bourse ont battu le pavé.
« Nous ne voulons qu’une seule chose, que le gouvernement nous donne notre bourse pour survivre dans ce pays. Tout le monde est en crise et nos parents peinent à subvenir à nos besoins », a affirmé un manifestant sous couvert de l’anonymat.
Dans la tradition universitaire au Gabon, les étudiants perçoivent en décembre, un « trousseau scolaire » de 288.000 F CFA (440 euros) encore appelé le « gros lot ». Puis, l’Etat leur verse 66.500 F CFA (100 euros), tous les 10 du mois jusqu’à la fin de l’année universitaire.
« Le mois passé, nous avons attendu en vain. Nous sommes en février et les autorités ne réagissent toujours pas. C’est pourquoi nous avons décidé de nous faire entendre », ajoute un autre étudiant le corps dégoulinant de sueur croisé sur l’avenue Leon Mba. En effet, les forces de l’ordre ont chargé à coup de gaz lacrymogènes, les manifestants.
« La force publique s’est heurtée à l’hostilité et la résistance (…) des étudiants » qui ont « interdit l’accès à l’université et érigé des barricades. Ces mouvements anti-republicains ont conduit les forces de sécurité à les disperser », se justifie le gouvernement dans un communiqué lu dans la soirée sur la télévision nationale.
Selon des sources médicales contactées par les confrères de l’AFP, ces violences ont fait dix-huit blessés du côté estudiantin. Comme consolation, les autorités annoncent que « les allocations de bourses sont disponibles à travers tous les réseaux du Trésor de Libreville. Chaque étudiant en possession d’une carte peut entrer en possession de son allocation ».
source: Afriscoop