En raison de retards dus aux contentieux sur les listes électorales, l’élection présidentielle initialement prévue le 28 février est reportée.
L’élection présidentielle togolaise ne pourra pas se tenir à la date initialement prévue. Les retards accumulés lors de l’étude des contentieux sur les listes électorales ont forcé les autorités du pays à repousser le scrutin au jeudi 4 mars.
Demande de l’opposition
D’après le décret, lu à la télévision jeudi 11 février, ce report s’est fait à la demande de l’opposition et « après consultation avec M. Compaoré », le président burkinabè et facilitateur du dialogue intertogolais. L’opposition réclamait que le scrutin soit décalé au 7 mars.
En conséquence, le début de la campagne électorale est également repoussé du 13 février au mardi 16 février.
Union autour de Jean-Pierre Fabre
Selon nos informations, six candidats, dont le président sortant Faure Gnassingbé (Rassemblement du peuple togolais, RPT), devraient être candidats à la magistrature suprême.
Ce report va donner un délai à l’opposition, dont certains candidats veulent échafauder une stratégie d’union face à Faure Gnassingbé.
Une série de réunions s’est tenue à Paris mercredi 10 et jeudi 11 février, sans déboucher sur une candidature unique du côté de l’opposition.
C’est néanmoins demain à Lomé que doit être annoncé le ralliement de Kofi Yamgnane (qui s’est vu refuser le droit de se présenter) ainsi que celui de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo à la candidature de Jean-Pierre Fabre de l’Union des forces de changement (UFC, parti de Gylchrist Olympio).
Yawovi Agboyibo, le candidat du Comité d’action pour le renouveau (CAR) et Brigitte Adjamagbo-Johnson (Convention démocratique des peuples africains, CDPA) ont en revanche refusé pour le moment de se prononcer sur un candidat unique
Jeune Afrique, 11/02/2010, Mise à jour le vendredi 12 février à 08h13