Pierre Mamboundou s’est exprimé ce 13 février sur la perte par le Gabon du poste de Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC). Mettant la perte de ce poste à l’actif d’une « diplomatie digne d’amateur », le Chef de file de l’UPG a demandé que soit organisée sans délai une réunion extraordinaire pour rediscuter les nouvelles conditions de fonctionnement et de répartition des responsabilités au sein de la BEAC puisque la nomination d’un gouverneur équato-guinéen rend de fait caduc toutes les autres dispositions arrêtées à Fort Lamy.
L’organisation de cette réunion permettra selon Pierre Mamboundou de clarifier les choses dans la région tout en permettant le bon fonctionnement des institutions communautaires dans la sous-région d’Afrique centrale.
Pierre Mamboundou s’est aussi montré très critique face au gouvernement de la république gabonaise qui se contente de procéder à des nominations mettant de côté les projets de développement et le suivi régulier des affaires de l’Etat.
Pour mémoire les Accords de Fort Lamy fixaient les règles de répartition des postes au sein de l’ensemble de la sous-région. « Ils prévoient notamment que le gouvernorat de l’institut d’émission revienne au Gabon, et le vice-gouvernorat au Congo ou au Tchad. En contrepartie le siège de la BEAC, se trouve à Yaoundé. De la même manière, la répartition des institutions sur le territoire communautaire est censée respecter des critères d’équité. Ceux-ci prévoient notamment que le secrétariat exécutif se situe à Bangui et que la fonction soit dévolue à un Camerounais. En revanche la Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale est hébergée à Brazzaville, la cour de justice à N’djamena, la Bourse des Valeurs Immobilières d’Afrique Centrale (BVMAC) à Libreville, la Cobac (Commission Bancaire d’Afrique Centrale) à Douala. Enfin le Parlement siègera à Malabo ».