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Gabon : L’opposition dénonce la répression policière contre les étudiants

Après les échauffourées du 11 février entre les étudiants grévistes et les forces de l’ordre qui auraient fait près d’une vingtaine de blessés, le nouveau parti de l’opposition, l’Union nationale (UN), a publié hier soir un communiqué pour dénoncer le matage policier devenu quasi systématique lors des mouvements d’humeur légitimes des étudiants.
Porté sur ses fonds baptismaux le 10 février dernier, le nouveau parti de l’opposition, l’Union nationale (UN), n’a pas tardé à faire entendre sa voix sur l’actualité du pays, en fustigeant vertement le matage policier de la grève des étudiants de l’Université Omar Bongo le 11 février dernier à Libreville.

Déjà sévèrement indexée lors de la période électorale, l’utilisation jugée «abusive» des forces de sécurité et de défense continue de présenter, pour les leaders de l’opposition, un signe de dérive autoritaire du pouvoir.

«Le pouvoir (…) persiste chaque jour dans l’instrumentalisation et l’utilisation brutale des Forces de défense et de sécurité», estime l’Union nationale dans son communiqué signé de son président, l’ancien leader de l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD), Zacharie Myboto.

Pour l’opposition, cette manière de procéder relève également de «l’amateurisme» du nouvel exécutif, qui «depuis trois mois (…) est incapable de traiter les problèmes qui se posent dans les universités».

Face à ce mouvement d’humeur lancé par les étudiants suite au non paiement des arriérés des bourses le 10 février, «ce sont les forces de défense et de sécurité qui ont été envoyées pour toute réponse à leurs revendications», déplore l’Union nationale.

«Cette escalade de la violence qui a conduit plusieurs étudiants à l’hôpital n’est pas digne du Gabon. (…) L’Union Nationale proteste contre l’utilisation abusive des forces de défense et de sécurité pour asseoir un pouvoir illégitime et dissimuler son amateurisme», fustige encore Zacharie Myboto.

Le nouveau parti de l’opposition a ainsi exhorté l’exécutif à «mettre un terme à l’usage systématique de la force publique pour traiter les problèmes de la société gabonaise».

L’université de Libreville est confrontée depuis plusieurs années à des problèmes récurrents dans le paiement des bourses, occasionnant à chaque fois des mouvements de protestation et des affrontements avec les forces de l’ordre.

Ces «descentes» des forces de l’ordre sur le campus sont toujours sévèrement dénoncées par les étudiants qui prônent la franchise universitaire, et en raison des abus perpétrés par certains policiers et militaires en faction.

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